Téva Bouchgua : son expérience hawaïenne

En complément du sujet consacré à l'hiver des jeunes surfeurs français sur le Norh Shore (Surf Session d'avril), retrouvez cet interview du jeune rider girondin.

13/04/2017 par Baptiste Levrier

Téva Bouchgua
– 15 ans, Carcans-Plage
– 2e fois à Hawaï
– Spot préféré : Off-The-Wall / Pipeline
– Quiver pour Hawai’i : 6’0 / 6’2 / 6’4 / 6’7 / 8’2

– Qu’est ce que ça apporte à ton surf d’aller à Hawai’i ? 
Prendre de la maturité dans les conditions difficiles (taille, puissance et engagement). Hawai’i fait parti du chemin initiatique…

– T’es toujours impressionné par la puissance des vagues là-bas ?
Oui, on se fait toujours autant secouer. Tu peux te faire déshabiller sur un wipe-out..

– Raconte la meilleure vague de ton trip.

C’était lors de ma première session à Pipe. Cela faisait plus d’une heure que
j’étais à l’eau et je n’avais pas encore pris de bonne vague, ça commençait à
m’énerver… Alors je me suis dit que j’allais me décaler sur Off-The-Wall car il
y avait pas beaucoup moins de monde. En ramant, il y a eu
une série de deux vagues qui me sont arrivées dessus. Je n’ai pas réussi à
prendre la première mais j’étais bien placé pour la deuxième, je me suis levé
et un bowl de 2 m 50 / 3 m a gonflé devant moi et je me suis mis dedans. J’étais bien deep avec le foam ball qui me prenait
le tail. Je cherchais ma ligne pour sortir et, d’un
coup, le souffle de la vague me dépasse et mon pied avant
dérape… Je me prend une boite mais j’ai eu une sensation tellement intense !

– Et ton plus gros wipe-out ?
C’était aussi à Pipe, ça faisait 6/8 pieds, marrée basse. Je venais de rentrer dans l’eau et, au moment où j’arrive au
pic, il y a eu une série. Deux locaux refusent de démarrer et là, je me suis
retourné sur la première vague. J’étais un peu en retard, je n’arrive pas à
accrocher la face de la vague et je chute. Je ressens des difficultés à
remonter car je ne savais plus ou j’étais et aucun souvenir entre la chute et
la surface.Je rejoins le bord difficilement et m’écroule au bord. Du coup, intervention des lifeguards, pompiers et ambulance. Au final,
 3 points de suture au crâne et un black-out… 4 jours après, je suis retourné au Pipe pour renouer avec le
spot. Mais j’étais casqué ce coup-ci…

– Comment gères-tu le localisme à Hawai’i ?
C’est très fort ici, ce n’est pas une légende. Le premier jour que j’ai surfé à Rocky Point, il y avait un gars qui connaissait
tout le monde et qui criait tout le temps. À un moment, j’ai pris une
vague et pendant que je la surfais, il me braque… Je sors de la vague sans rien dire et le laisse terminer la
vague. Il remonte vers moi et me gueule dessus : « Tu n’es pas chez toi
ici, dégage… » Là, j’ai pris une dernière vague pour sortir et éviter que
cela ne dégénère. Apparement, cela dérange
que tu puisses prendre une bombe si eux n’en ont pas encore eu… Mais là, elle m’est tombée dessus !

– Quels sont les surfeurs qui t’ont impressionné ?
Jamie O’Brien et Koa Rothman. Ils sont trop forts dans le tube, toujours plus deep, plus gros et très peu de déchets. Le truc propre qui à l’air facile.

Photo de une : Jim Russi



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