John John Florence raconte John John Florence

Le meilleur surfer du monde a pris la plume pour expliquer ce qui le définit, et comment il en est arrivé là.

03/03/2018 par Olivier Servaire

Comme John Jon Florence n’est pas trop du genre à se mettre en avant sur les réseaux sociaux, on en apprend forcément beaucoup plus sur lui quand il décide de se livrer. Nous voilà gâtés car John John se raconte dans « The Player’s Tribune » un site sur lesquels les sportifs sont invités à s’exprimer à la première personne. Voila quelques extraits, mais allez lire le papier complet si vous parlez bien anglais.

SA MÈRE, A L’ORIGINE DE TOUT
« Elle surfe tous les jours, ou elle est au skatepark. Elle ne me mettait pas la pression pour aller surfer les gros jours, mais elle y allait. » John raconte comme sa mère pouvait se mettre à l’eau à Pipeline sur son longboard « pour s’amuser et voir ce qui se passait« . Et John la suivait…

LA VIE SUR LE NORTH SHORE
« D’abord l’océan est tout ici. Ma vie tourne autour de l’océan depuis le début,et c’est comme ça pour tout le monde dans cette communauté« 
Il raconte ensuite la solidarité : « C’est comme une grande famille ici. Les jeunes respectent les adultes, et les adultes font attention aux gamins. Surtout à l’eau. Et c’était important pour moi, car j’ai commencé à surfer Pipe super jeune.

Vivre sur la plage et toujours être au contact de l’eau était une super façon de grandir. Mes frères et moi avons eu beaucoup de chance. Je ne peux imaginer meilleure façon de passer son enfance« 
SESSION MATINALES
L’aube a toujours été mon moment préféré pour être sur la plage. Quand j’y suis tôt le matin, je suis soufflé par toute cette beauté : la façon dont le soleil sort des montagnes et les nuages qui s’iluminent en rose…« 
Jeune il calait une première session avant d’aller à l’école, en planifiant ça avec ses amis « comme si on était en mission secrète« 

LE SURF ET LA COMPETE
« Je pense que beaucoup de gens assument que le surf m’est venu facilement, mais ce ce n’est vraiment pas le cas. J’ai commencé à participer à des compétitions très jeune. La conséquence c’est que je perdais beaucoup.« 
Au début ça lui allait car c’était l’occasion de voyager. »Mais quand j’ai décidé de faire le QS pour me qualifier, le coté loose est devenu… moins fun.« 
John John a connu une grosse remise en question, puis l’accident est arrivé…
LE DOS CASSE, LE MENTAL CHANGE
« J’avais 18 ans, et c’est le type de vague que j’ai surfé des millions de fois. Mais l’océan est imprévisible, surtout à Pipeline. » Il passera 4 mois sans surfer à cause d’une blessure au dos. « A cause de cette blessure mon état d’esprit a changé. J’étais tellement content de retourner à l’eau et de resurfer, un an après j’étais sur le CT« . 

DU FREE SURF AU TITRE
John John raconte le plaisir qu’il a à surfer, mais cette approche ne marchait pas vraiment en compétition. « Je me suis rendu compte que je free-surfais pendait les épreuves« . Il a ensuite changé son approche. « J’ai commencé à voir les compétitions comme un moyen de mieux me connaitre. C’est le moment où j’ai vraiment commencé à progresser. Maintenant ça parait bizarre à dire, mais je pense que la compétition est plus satisfaisante mentalement que le free-surf ».
DES PASSIONS DEVORANTES
John John s’intéresse à beaucoup de choses, et a maintenant du temps et des moyens à y consacrer. Quand il a voulu avoir un bateau « ça a commencé avec un petit, puis un un peu plus grand, et vous vous doutez où ça va. » John a maintenant un bateau a plus d’un million de dollars qu’il aime driver d’une île à l’autre.
Passion moins coûteuse, l’apiculture l’accapare quand même pas mal. « Je suis loin d’être un expert. Je me fait piquer chaque fois que j’ouvre la ruche. Pourtant j’aime toujours autant ça.« 

2018 ET LA SUITE
« Je n’ai toujours pas totalement réalisé que j’avais gagné un second titre mondial. Tout est allé si vite. Mais si beaucoup de choses ont changé en deux ans, la majorité de ce qui me définit n’a pas changé. Et ne devrait pas changer en 2018.

J’aime être dans l’eau et j’adore surfer. Je me sens pareil aujourd’hui que le kid qui faisait ses sessions matinales sur les petits bancs de sable de Pipeline. J’ai l’impression d’être toujours ce gamin, et je trouve ça assez cool. J’espère honnêtement que je me sentirai comme ça toute ma vie. »  

      



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