Covid-19 : témoignage d’un soignant au CHU de Bordeaux

Sidéré de voir encore tant de surfeurs à l'eau, Nicolas Rougier, surfeur et soignant, a pris le temps de nous écrire.

20/03/2020 par Marc-Antoine Guet

« On a de nouvelles réunions, je n’ai pas trop le temps d’en faire plus. Si des médecins anesthésistes réanimateurs ou urgentistes veulent bien prendre la suite je suis preneur. »
Nicolas Rougier, en plus d’être un surfeur passionné, est avant tout soignant au CHU de Bordeaux. Malgré les innombrables heures qu’il effectue en ce moment pour tenter de nous sauver, il a quand même pris le temps de nous écrire ce petit témoignage, effaré de voir encore autant de surfeurs à l’eau.
Car les images sont de plus en plus insupportables à voir. En atteste notre photo de une, prise à Anglet mercredi. Alors que le surf est désormais officiellement interdit sur nos spots, les surfeurs n’ont pas encore complètement déserté les line-up. Cet égoïsme n’est plus possible et l’image laissée est dramatique. 


Témoignage de Nicolas Rougier, surfeur et soignant au CHU de Bordeaux

« Salut à tous,

J’ai choisi de contacter Surf Session, car je vois sur les réseaux sociaux des commentaires et des attitudes qui sont irresponsables. Et, on m’en envoie TOUS les jours.

Je suis soignant au CHU de Bordeaux et en première ligne durant cette crise du COVID-19. Je suis comme tous ceux qui vont lire ce témoignage : complètement accro au surf (j’habite à 10 min de mon homespot), à l’océan et au sport en général.

J’étais le premier à croire que cette crise serait passagère, mais il a bien fallu que je me rende à l’évidence. Quand les premiers témoignages de soignants de réanimation, d’anesthésistes-réanimateurs ou d’urgentistes nous sont parvenus : on est resté bouche bée. On voit tous les jours des trucs graves et des situations compliquées. Ce que vivent nos collègues dans l’Est de la France, ça fait froid dans le dos, croyez moi !

Au moment où j’écris ces lignes, en Nouvelle-Aquitaine, nous sommes encore très épargnés par la contamination et par le nombre de cas graves. Malheureusement, ce n’est que temporaire, ne nous voilons pas la face ! Personne ne peut prévoir qui sera épargné.

Vous devez comprendre que si vous pensez qu’en allant à l’eau seul vous ne mettez personne en danger, vous vous trompez.

Pourquoi ? Parce que si chacun raisonne ainsi, tout le monde aura la même idée : aller à l’eau.

De la côte girondine à la côte basque, vous connaissez tous le mois d’août, avec la chaleur et le swell. Quand tout le monde est à l’eau en même temps, c’est la Chine. On est les premiers à se plaindre que nos spots sont surpeuplés. J’insiste, le virus circule même s’il est invisible ! Si tous les Français trouvent une excuse, nous n’y arriverons pas.

Je suis le premier à râler. Je n’ai pas eu des conditions de dingues ces dernières semaines, mon trip en Indonésie est tombé à l’eau suite à la réquisition de toute la profession. Mais c’est comme ça.

Je ne vais pas vous ressortir les chiffres du COVID-19, il y en a à foison diffusés dans les médias toute la journée ou sur internet en cherchant un peu. Sachez juste que parmi les patients qu’on a sur Bordeaux, certains ont moins de 30 ans…

On a vidé nos lits de réanimations, on n’opère plus personne pour libérer de la place, hôpital privé et public même combat. Je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière et personne n’a connu une telle situation. 

Et ça risque de ne pas être suffisant. On manque cruellement de masques qui sont rationnés depuis 24h. J’ai la chance d’en avoir un, c’est un luxe. 

On va aller soigner des gens qui potentiellement vont nous rendre malades. Dans l’Est de la France, une partie des soignants est déjà contaminée.

On n’a pas assez de matériel, de respirateurs artificiels par exemple, ces machines qui ventilent nos patients qui sont dans le coma. On va transformer des services classiques en services de réanimation. On va tout faire pour essayer de sauver le plus de personnes. Mais on n’y arrivera pas. Et vous pouvez me sortir toutes les excuses possibles et inimaginables, on n’a pas le droit de mourir à 60 ans alors que tu n’es même pas à la retraite, ni à 50 ans, ni à 40 ans et encore moins à 30 ans…

Mourir à 30 ans de ce virus ce n’est pas envisageable ! Se manger 4 semaines ou plus de réanimation à 30 ans non plus. Et pourtant, 50% des patients en réanimation sont des gens jeunes sans comorbidité.

Des lits de réanimation : on en a pour l’instant, mais nous allons manquer… On le sait. Et on n’a pas envie de choisir entre qui doit vivre et qui doit mourir. Pourtant c’est le scénario qui se présente à nous. Nous n’avons qu’une façon d’arrêter cette pandémie c’est de rester confiner chez soi. C’est la seule solution efficace à ce jour. Plus vous le ferez vite et bien, plus ça sera efficace et moins longtemps cela durera.

Donc s’il vous plaît, RESTEZ CHEZ VOUS. Tout le monde est concerné. On va perdre quoi ? Une grosse dizaine de sessions ? C’est quoi dans une vie de surfeur ? Pas grand chose.

Je ne veux pas être donneur de leçon ou quoi que ce soit, c’est simplement le témoignage d’un soignant parmi tant d’autres qui va aller au charbon avec peu de matériel, en risquant potentiellement sa vie et ça va durer des semaines… Déjà que c’est compliqué au quotidien, alors là, imaginez !

Merci d’avoir la gentillesse de croire ce que je viens d’écrire. Merci d’avoir un peu de respect pour tous les soignants et médecins qui seront sur le front. Écoutez-nous. Merci de penser à ces personnes dont c’est le métier, mais qui croyez-moi, préfèreraient être à l’eau.

J’invite les médecins ou soignants à écrire et donnez eux aussi leurs témoignages tant que nous avons encore le temps de le faire. 

A plus, merci d’avoir lu, gardez le sourire, le surf reviendra. »

 
Merci à lui d’avoir pris le temps de nous écrire ces quelques lignes en cette période compliquée. Merci à l’ensemble du personnel médical qui, pendant que nous sommes tranquillement chez nous, (oui, tranquillement chez nous), continue jour après jour, minute après minute, à prendre soin de nous.
Promis vous aurez la priorité sur les vagues quand on y retournera !

                             


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12 commentaires

  • GUIDOP
    1 avril 2020 11h13

    Oui, un mort ne vaut pas plus qu’un autre, même si la dure réalité montre le contraire… Oui, on paye l’incurie de nos gouvernants successifs et la casse du service public ! Oui, la mortalité Covid 19 concerne essentiellement les plus de 50 ans (ouf ça va on est jeune).
    Mais pourquoi ne raisonner qu’en termes de mortalité et tranche d’âge ? Et puis y’a pas que les morts là, il y a tous ceux qui se retrouvent intubés pendant plus de 10 jours sans même connaître les séquelles à long terme de ce mal qui vous crame littéralement les poumons. Sans les soins lourds qui sauvent des vies la mortalité du Covid serait beaucoup plus élevée. Le virus de la grippe saisonnière a un R0 de 0.8, c’est-à-dire qu’un malade contamine en moyenne 0.8 personnes. Au-delà d’un R0 de 1, on passe en épidémie. Pour le Covid le R0 est entre 3 et 4 et avec les fameux porteurs sains, notamment les jeunes, c’est chaud. Quant à la mortalité, pour la grippe saisonnière elle est inférieure à 1% tandis qu’elle est comprise entre 5 et 15% pour le Covid, chiffre à affiner quand on connaîtra mieux le nombre réel de contaminés. Ça revient donc bien à une « petite grippe » espagnole, qui entre 1918 et 1919 tua 50 millions de petites personnes en 6 moisn, ouvrez les yeux ! Aujourd’hui le Covid rien qu’aux Etats-Unis ? » qui ont eux aussi tardé à réagir ? » on attend au moins 200.000 morts. Les estimations montraient que faute de prendre des mesures les Britanniques auraient perdu pas loin de 250.000 habitants en quelques mois ; et regardez en Italie, en Espagne, en France. Les Pays-Bas et la Suède serrent les fesses car le mal s’étend. On imagine les dégâts dans les pays moins avancés – tout en espérant que la chaleur ait raison du virus, une inconnue de plus à ce jour. Apparemment la Chine s’est bien arrangée avec ses statistiques…
    Alors voilà, faute de vaccin (j’entends déjà au passage les opposants à la vaccination qui a pourtant sauvé l’humanité de bien des désastres, les opposants catégoriques à l’industrie pharmaceutique aussi, pourtant aujourd’hui la seule à même de fournir un jour une réponse à un phénomène aussi vaste quand on aura trouvé l’antidote ? » non on ne fabrique pas des millions de vaccins dans son garage ? » sans compter les quelques gogos qui se précipitent pour recevoir vite, vite ! une bonne dose de chlore en intraveineuse) soit on se confine une bonne fois pour toute pour éradiquer le virus, on prend des mesures de sortie de confinement, on porte des masques même faits maison, on dépiste tout le monde et on en termine au plus vite avec ce cirque, soit se traine le mal pendant plus d’une année, on continue de saturer des services d’urgence qui ne peuvent plus traiter d’autre urgence (ça continue pendant ce temps-là, les fractures, les bobos, les AVC, mais ça ne concerne jamais les surfers évidemment), on sature les pompes funèbres et les cimetières car on continue de perdre nos anciens ? » auxquels on tient ! ? » voire nos parents, voire un pote jeune et en bonne santé par la faute à pas de chance. Alors oui on aimerait aller surfer en personnes responsables ça va de soi. Nos dirigeants nous ont en grande partie mis dans l’incapacité de répondre comme il faut à un virus, alors pourquoi leur obéir et faire preuve de solidarité quand en temps normal ces mêmes dirigeants nous paraissent grandement en manquer, de solidarité ?
    Mais c’est aussi ça la France, on reproche aux responsables de n’en faire qu’à leur tête au service d’une minorité privilégiée, mais on ferait exactement pareil en s’accordant des exceptions pour des raisons tout aussi partiales pour aller surfer quand même, non sans oublier d’écrire au passage une petite ligne gentille à nos soignants qui galèrent pour leur dire à quel point on est solidaire, ces mêmes soignants doublement victimes qui nous SUPPLIENT ! dans cet article de rester chez nous par solidarité. Réveillez-vous ! Allez voir par exemple la solidarité exemplaire des surfers Italiens, au lieu de pourrir indirectement l’auteur de cet article avec des considérations statistiques parfaitement cyniques, un manque de vision globale, un petit mot gentil pour faire bien et une solidarité à géométrie variable… un peu comme nos dirigeants. SOLIDARITE !!

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  • Huguette
    31 mars 2020 21h28

    Merci à Phil, MD et Phil pour vos com, je regrette pas d’avoir ouvert le fil sous cet article. Je suis pas seul à voir ce qui crève les yeux, ça rassure, merci.

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  • Cedric34
    31 mars 2020 17h38

    Ces mensonges qu’on nous sort et resort tous les jours…
    Dès qu’un mineur meurt ça fait 300 articles par contre les statistiques italiennes ou françaises on les étouffes.
    Moyen d’âge des morts en Italie du Covid 19 : 78 ans.
    Moyen d’âge des morts en France du Covid 19 : 82 ans ( sans prendre en compte les Ehpad ).
    Malheureusement l’eau ça mouille et un jour on meurt !

    Quant à cet argument fallacieux de dire que les plages seraient bondés si on autorisait le surf. En Août l’eau est chaude pas à 12 °C. En Août il y a plus de touristes que de locaux et il viennent par avions, trains ou autoroute. Ça a pris 10 jours de confinement avant que l’aéroport de Biarritz ne ferme. La station de train est toujours ouverte, il y a toujours des trains et avec une bonne excuse  » sur l’honneur  » on peut se balader sur l’autoroute.

    A priori les poissons ne transmettent pas le virus, par contre les chiens ( qui sont des mammifères ) on en sait rien…
    D’autant que les chiens y sont pas au courant et y continu à se renifler. Les gens qui promènent leurs chiens finissent par se parler et se rapprocher.

    Et de toute manière si les gens veulent se confiner c’est leur choix et si ils ne le veulent pas aussi. On a oublié que plus de 100 millions de personnes sont mortes au 20 siècle pour défendre la libérté individuelle ( plus que pour la grippe espagnole qui était autrement plus sérieuse que ce covid 19 ).

    A Taiwan, en Corée du Sud, au Japon, ils ont mis des systèmes en place. Ceux qui si plient ont le droit de vivre normalement, les autres ont le droit de vivre marginalement. Dans tous les cas les gens ont toujours le droit fondamental de sortir et de marcher, courir, nager, surfer…

    En France, en Italie, en Espagne ont a des grosses bouches qu’en il s’agit de critiquer Erdogan, Poutine, Xi Jiping… Mais on fait comme eux ! La fin justifie les moyens.

    L’allemagne, la Suède, les Pays bas n’ont toujours pas confinés leurs populations. Sans compter qu’aux Etats Unis, la plupart des États encourage les gens à sortir de chez eux pour se promener seul ou avec les membres de leurs foyers dans les nombreux parcs et zones naturelles environnantes.

    Merci aux personnels soignant pour ce qu’ils font.
    Ceci étant ce n’est pas à eux de prendres des décisions stratégiques concernant toute la société. L’économie c’est pas juste pour faire jolie, sans sous plus de nourriture sur la table. Sans sous plus de système de santé gratuit. Et les restrictions de libertés c’est un cercle vicieux. En France depuis 2015, la police a doucement mais sûrement de plus en plus de droits et de moins en moins de devoirs. C’était le terrorisme, c’est le coronavirus…

    Le Covid 19 c’est une crise passagère et une crise mineure. Certains oublient ce que c’est qu’une guerre ou une crise sanitaire majeure ou tous le monde meurt, jeune vieux, bien portant mal portant, riche pauvre….

    Et à tous les petits anges qui se soucient de l’Afrique, en Afrique l’espérance de vie est faible, il n’y a donc pas beaucoup de personnes âgées et surtout, Surtout… Ils ont d’autres maladies.
    Selon l’OMS : toutes les deux minutes un enfant meurt de la malaria.

    Ce n’est pas être égoïste que de faire preuve de rationalité.
    Ce n’est pas être altruiste que de se confiner par peur.
    Peut être aurions nous des masques si certains n’avaient pas claqués les finances à bombarder la Lybie, la Syrie, à envoyer des troupes ( coloniales ?? ) en centrafique et au mali.

    La bêtise et la paranoïa, ingrédients principaux d’une dictature.
    C’est pas une question de prendre du plaisir, c’est une question de defendre sa liberté de se mouvoir !

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  • phil971
    31 mars 2020 5h03

    Le virus ne peut pas survivre en milieu salin, ce n’est pas le cas du supermarché. Cherchez l’erreur.

    En outre, faut-il vraiment obéir à ceux qui, par leur arrogance et leur incompétence nous ont mis dans la merde ?

    De plus, il y a des missions pour la police qui sont prioritaires à la chasse aux surfers, pendant la pandémie, les voleurs sont de sortie.

    Enfin, pour tenir au confinement, il faut bien pouvoir un peu respirer, et encore j’habite à la campagne et sous les tropiques.

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  • md
    25 mars 2020 10h26

    Merci pour l’injure GUIDOP, bon je fais semblant de pas l’avoir vu. Si tu savais lire t’aurais vu que je n’ai pas dis qu’il ne fallait rien faire mais dans ce cas il faut aussi le faire en cas de rougeole dans les écoles où j’ai perdu deux de mes fils faute de mise en quarantaine, ne serait ce de la classe d’où le virus est parti. D’autre part je n’ai donné que certains chiffres sans remonter plus loin que l’année 2018/19 et je te laisse aller découvrir les chiffres des années antérieures sur le site de l’OMS où certains pays comme la chine, la Corée ou le japon ne publiaient pas au grand jour leurs hécatombes respectives.
    Mais alors que le virus battait déjà son plein début décembre en France, ce que l’on a pris pour une simple grippe, c’est à ce moment qu’il fallait prendre certaines dispositions qui n’ont pas été pris, non tes dirigeants étaient plus occupés à te supprimer tes avantages sociaux.
    d’autre part t’indignes-tu devant 396000 morts par balles ou sous les bombes que la guerre de Syrie à faite en un an _ t’indignes tu lorsque un milliard deux cents millions d’habitants de notre planète n’ont même pas accès à l’eau potable pour simplement survivre et uniquement parce qu’ils n’ont pas l’argent nécessaire pour la payer.
    Es-tu, ne serait-ce qu’une fois dans ta petite vie, allé dans un pays que l’on nomme en voie de développement. Personnellement je suis allé en mission au Rwanda en pleine guerre où les bords de routes étaient jonché de cadavre aux bras, jambes, têtes déchiquetés, ou arrachés, où la majorité des femmes et filles avaient été violées et tuées la robe attachée au-dessus de leurs têtes un canon de fusil ou une machette enfoncée entre les cuisses pendant que les gouvernements de ce monde fermaient les yeux. Pour terminer crois-tu que tes dirigeants en aient quoique ce soit à tirer de ta petite vie misérable??? réfléchis!!! et apprends à compter, 8100 décès en 6 semaines c’est 1300 morts par semaines soit 200 par jour, seulement les autres années on en parlait tout simplement pas autant.

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  • GUIDOP
    23 mars 2020 18h16

    Ce discours on l’entendait beaucoup il y a deux semaines. S’il était juste, comment imaginer nos précieuses économies complètement anéanties par une simple ‘grippe annuelle’ comme tu dis ?
    Quand Boris Johnson tenait ce discours il y a une semaine, prenant le contrepied des pays voisins en misant sur l’immunité collective, les calculs des scientifiques, merci à eux, l’on ramené à la raison en lui démontrant qu’une telle stratégie provoquerait 250.000 morts en quelques mois, un quart de million de personnes (en plus des autres causes de mort habituelles et communément admises dont tu dresses la compatbilité). Johnson ne tarda pas à réviser sa copie, avec toute la lenteur d’un politique qui ne veut pas perdre la face, non sans avoir accumulé un retard dramatique face au virus.
    Le rationnel c’est plus on tarde à réagir, plus on attendra pour redémarrer.
    La réalité c’est que Covid 19 est dix fois plus mortel que la grippe saisonnière.
    La réalité c’est qu’au début de toute épidémie, c’est à dire au moment où l’épidémie est reconnue comme telle, les dirigeants commencent d’abord par minimiser pour ne pas affoler la société et l’économie. Subtil équilibre où on cherche à maintenir le plus possible le fonctionnement normal du système. C’ets la courbe du changement. Mais la mécanique du fléau avance irrémédiablement et arrive un moment où il n’est plus possible de continuer comme si de rien n’était. Cette pandémie nous ramène tous à notre simple humanité. Ce petit virus de merde là, ne connaît pas de frontière. Nos dirigeants, aussi politiques soient-ils, ne peuvent pas laisser mourir ainsi leurs administrés, et aucun n’en fait une solution au problème des retraites. La petite ville italienne de Bergame vient de perdre en deux semaines une génération entière, emportée dans une indignité totale. Non ce n’est pas une grippe saisonnière, MD85. Et heureusement que tu n’es pas au pouvoir, enfoiré.

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  • md85
    23 mars 2020 16h16

    OK le cvd-19 est grave et il fait des morts, mais au final cela revient à la grippe annuelle. Il faut donc, une fois de plus, relativiser et préciser que cela fait aujourd’hui environ 17 semaines que ce virus se propage à travers le monde avec 22 décès dès décembre en France totalement passés sous silence. Hors si l’on prend la grippe 2018/19 qui est aussi une forme de coronavirus, elle a fait à elle seule 8100 morts dans notre pays, 60000 en Europe et 30000 rien que pour les USA en seulement 6 semaines d’épidémie et pourtant aucun confinement, aucune répression (la bonne aubaine), non, juste quelques mots au journal de 20h. Non pas que je veuille qu’il y ait des gens qui décèdent mais nous sommes, pour le moment, bien loin de ces résultats! Lorsqu’on sait aussi que les maladies cardio-vasculaires provoquent le décès de 440 personnes chaque jour de l’année en France, le cancer du sein 12000 morts par an, le cancer du poumons environ 34000 et 41000 morts sont à attribuer à l’alcoolémie (chiffres du Ministère de la santé). Et pour continuer dans les chiffres sachons si cela peut rassurer qu’il y a 440000 enfants qui naissent chaque jour dans le monde et presque autant de décès. Nous sommes en pleine psychose et nous pouvons chaleureusement remercier notre président. Imaginons un seul instant être sur un de ces bateaux de croisière qui emmènent quelques 7000 passagers et 1200 hommes d’équipage, après deux jours de mer, entendre le commandant annoncer 6 fois de suite dans un message, CHERS TOURISTES NE PANIQUEZ PAS NOUS GÉRONS!. Il y a de fortes chances qu’avant même de terminer son discours la moitiés des passagers auront sautés par dessus bord. Ça se passe donc de commentaires!

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  • GUIDOP
    23 mars 2020 13h31

    Merci infiniment Nicolas d’avoir pris le temps d’écrire et bon courage au front. Ton message est assurément animé par le sens des responsabilités et de l’urgence, notamment l’urgence absolue que tout le monde, absolument tout le monde, prenne conscience de la gravité de la situation. D’un ami chirurgien urgentiste sur le pont à Milan je confirme, la situation est extrêmement grave, le virus est extrêmement contagieux, il passe dans l’air et non via les seules expectorations, reste sur les surfaces plastiques, métaux, cartons et papiers pendant des heures voire des jours. Il me recommande une distance de sécurité de 4 mètres et d’éviter toutes les pièces closes et espaces fermés sans porter de protections. Sans compter qu’il faut aseptiser ce que l’on ramène de l’extérieur, notamment les emballages. Après les personnels hospitaliers les autres héros (et martyrs ?) sont ceux qui nous servent à la caisse sans masque. Nos responsables sont fautifs, qui ne préconisent pas à tous de nous couvrir le visage, même avec les moyens du bord, voire interdisent tout bonnement le masque pour ne pas paniquer la population. Protégeons-nous de ceux qui ne se protègent pas. Et ouvrons les yeux : en Chine (pays qui contrôle parfaitement les chiffres communiqué, peu vraisemblables malgré 60 jours de quarantaine totale pour plus de 60 millions de personnes…) comme ailleurs, on désinfecte les rues avec des moyens industriels ! Le temps de réaction chez nous est affligeant alors que l’on voit notre futur là-bas, en Italie et ailleurs. Soyons solidaires et évitons la contamination, à défaut de mourir on n’en mesure pas même les séquelles, et retrouvons nous tous sains et saufs après la tempête. Peace (écrit sans relire)

    Répondre

  • Cloclo
    22 mars 2020 13h54

    A quoi sert un espace de commentaire, si ils sont censurés car pas assez consensuels?
    Cessez de faire les pisse vinaigre…

    Répondre

  • Cloclo
    20 mars 2020 21h50

    Il a raison, rien à faire que certains soient vexés. Le constat est glaçant, et risque d’être révélateur de bien des paradigmes. A savoir quelles sont les priorités de nos société.
    Et il y en a encore pour s’offusquer. Regardons nous dans un miroir, pas besoin de davantage.
    Maintenant il va falloir se serrer les coudes car comme disait Aragon:
    Quand les blés sont sous la grêle,
    Fou qui fait le délicat
    Fou qui songent a ses querelles
    Au coeur du commun combat.
    Bon courage à tous, le surf reviendra si nous savons l’attendre. Le surf nous apprend bien cela.

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  • FH227MD83
    20 mars 2020 15h47

    Oui on sait tout ça . Même moi je ne vais plus surfer !!.
    ( ni le faire mousser au passage

    Répondre

  • Docnico
    20 mars 2020 13h28

    Salut à tous. Globalement je suis d’accord mais il faut aussi arrêter de moraliser et d’interdire tous azimuts. On attend peu de contrition sur les situations qui ont été mal gérées au début. Les professionnels de santé (hors communicants professionnels des média) ont vite compris que l’on ne faisait pas assez de tests de dépistage et également que le masque devait être généralisé à tous. On pouvait copier sur la Corée en mettant les moyens matériels et humains pour isoler les malades ! Bon maintenant c’est tous aux abris et c’est légitime ! Mais pas de morale culpabilisant généralisée. Nicolas Guerin surfer médecin au front?

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