Certes, tout risque de ne pas être aussi simple mais quel revirement de situation ! Un virage à 180 degrés de la part d'un gouvernement jusque là fermement opposé à une éventuelle réouverture des plages.
"Il ne faut pas que les réouvertures puissent donner la tentation de faire des migrations de personnes. Nous n'avons rien contre les migrations de personnes, nous avons beaucoup contre le déplacement du virus, que les personnes pourraient transporter", avait déclaré Jean Castex, le monsieur déconfinement du gouvernement.
Et pourtant, comme annoncé ce jeudi par le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner : les plages pourront rouvrir sous conditions dès le 11 mai. En effet, si "la règle générale reste la fermeture", elle sera toutefois nuancée puisque "le préfet pourra donner accès sur demande des maires" sous réserve que ces derniers présentent "un dispositif et des aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique".
Le gouvernement a donc trouvé une porte de sortie à une question sensible en renvoyant le pain de wax dans les mains des élus locaux, désormais responsables et garants du respect des règles de sécurité sanitaire sur leurs plages... en cas de réouverture bien évidemment ! Car au-delà de ce surprenant mais néanmoins agréable renversement de vapeur de la part de l'exécutif, on peut quand même s'interroger sur les délais de mise en place d'une réouverture sous conditions.
Alors certes, si ce n'est pas le 11 ou le 12, mais le 14 ce n'est pas bien grave. Ce qui importe c'est que le maire a désormais les cartes en mains pour faire sa demande au Préfet qui décidera ou non de lui répondre par l'affirmative. C'est donc bel et bien sur les épaules des Préfets que reposent la réouvertures de nos plages même si la première démarche doit émaner du premier magistrat de la commune.
Mais à la veille d'un week-end férié, difficile d'entrevoir la centaine de communes que compte le littoral atlantique envoyer leur demande à des préfets qui risquent de crouler sous les dossiers. De la même manière, difficile de ne pas voir s'instaurer une sorte de principe latent de solidarité littorale. On voit mal en effet une commune prendre le risque d'être la seule à vouloir rouvrir dans un rayon de 50km et voir débarquer tout le monde sur ses plages. Quid également de la position des préfets, dont certains ont déjà affiché leurs réticences sur cette question.
Alors on ne va pas se mentir, si sur le fond, l'annonce de Christophe Castaner est un vrai soulagement, sur la forme, il reste encore à voir comment ça se passe concrètement !

Biarritz, le mercredi 5 mai 2020.
Marc-Antoine Guet

La Grande Plage de Biarritz hier.
Marc-Antoine Guet

Vide comme jamais en ce mercredi 6 mai
Marc-Antoine Guet

La Grande Plage de Biarritz, très loin de son affluence printanière en ce mercredi 5 mai.
Marc-Antoine Guet
Mots clés : plages, confinement, déconfinement, ouverture, surf, sénat, assemblée nationale, plage, biarritz, grande plage,
Mais voilà que sonne désormais l'heure de nos retrouvailles. Dans quelques jours à peine, je serai autorisé à te revoir. Alors, j'attendrai patiemment, comme j'ai su le faire pendant deux mois. J'attendrai que souffle le vent de terre, je prendrai une grande bouffée d'iode, une bouffée réparatrice, et, gonflé de cette allégresse que toi seul sait me procurer, muni de ma JS que j'ai waxée hier avec la fébrilité d'un enfant ouvrant son cadeau d'anniversaire, je me jetterai, ivre de joie, dans tes bras.