Pre Juego : la strike mission d’Owen Wright, Morgan Cibilic et Luke Swanson au Mexique

Après un rapide check des prév', les gars ont décidé de rejoindre sur un coup de tête Oaxaca pour préparer l'étape de Barra.

09/08/2021 par Marc-Antoine Guet

« Le sable est de retour, et il est meilleur qu’il ne l’a été depuis des années ».
Après un rapide check des prév’ sur Surfline, une partie du team Rip Curl a décidé de rejoindre sur un coup de tête Oaxaca et le sud du Mexique. Le but ? Y trouver des vagues parfaites avant la prochaine étape du World Tour à Barra de la Cruz qui pourrait débuter dès demain.
Lorsque vous atterrissez à Huatulco, dans l’État d’Oaxaca au Mexique, vous comprenez rapidement que le voyage dans lequel vous vous embarquez n’aura rien d’ordinaire. Alors que vous descendez à travers les nuages, vous êtes accueilli par une jungle luxuriante, avec de larges rivières brunes qui se jettent dans un océan bleu vif. Vous tendez alors souvent le cou et les yeux pour essayer de déchiffrer à travers le hublot ce que l’océan au loin vous propose. Lorsque vous atterrissez, vous voyez que l’aéroport est constitué de quelques petits bâtiments aux toits de chaume. À la descente de l’avion, sur le tarmac fumant, l’humidité et la chaleur vous frappent le visage. Les quelques locaux que vous voyez travailler à l’aéroport eux, affichent un large sourire. Vous êtes arrivés.

C’est en général la dernière étape du voyage pour les surfeurs qui ont la chance de se trouver en route vers le centre de Oaxaca, un littoral qui offre des vagues parfaites au bout de longs chemins de terre. Oaxaca a été reconnu pour la première fois sur la scène mondiale en 2006, lorsque Rip Curl a organisé l’événement The Search au Mexique. Le surf était alors à son comble : les vagues se succédaient sur la pointe et les conditions étaient parfaites. Depuis, les meilleurs mondiaux rêvent d’avoir l’opportunité de surfer à nouveau cette vague sur le circuit. Il s’avère que 2021 est leur chance, puisqu’au milieu de cette année compliquée à gérer, une étape est prévue dès demain à Barra de la Cruz.
C’est sans doute pour surfer cette vague parfaite et prendre leurs repères, qu’Owen Wright et Morgan Cibillic ont pris la direction du Mexique en juin dernier après la dernière étape du CT au Surf Ranch de Kelly. Plutôt que de rentrer chez eux, ils ont décidé de planifier ce voyage vers le sud du Mexique. Quelques rapides vérifications des prévisions sur Surfline ont scellé l’affaire. Moins d’une semaine plus tard, l’équipe était dans l’avion.  
« C’était vraiment un call de dernière minute », raconte Kekoa « Bam » Bacalso, manager de l’équipe Rip Curl et ancien surfeur du Tour. « Je me souviens, nous étions tous assis à Leemore après le Surf Ranch et nous nous amusions à regarder les houles. Nous avons vu que cette zone du Mexique annonçait 6-8 pieds et de bonnes conditions, alors nous nous sommes lancés et avons appuyé sur la gâchette. »
Le résultat ? « 1,5m parfait. Nous avons franchi la colline au bout de la route et avons littéralement vu les vagues que l’on dessinait dans notre cahier de cours quand on était enfant. C’était parfait. »


Morgan (Cibilic) et Luke Swanson n’étaient jamais allés dans cette partie du monde auparavant. Owen lui, y était allé une fois. Mais il n’avait jamais vu de telles conditions. Bam, lui, a eu la chance de surfer ce spot sur le Tour en 2006. Quand on l’interroge sur son expérience là-bas, il se souvient… « J’ai terminé 17e, j’ai surfé le heat de ma vie contre Slater et j’ai été combo, mais j’ai eu les deux vagues les plus dures et je suis rentré avec le sourire. C’était le meilleur heat que j’ai jamais perdu. »
Ce voyage d’une semaine fut axé sur l’apprentissage de la vague et la mise au point du matériel en vue de la prochaine étape du World Tour. Owen et Morgan ont tous deux apporté 6 à 8 planches différentes et ont essayé 4 à 5 jeux de dérives par planche. Heure après heure, surf après surf, jour après jour, ce fut méticuleux pour trouver ce qui marchait et ce qui ne marchait pas.
La vague sur laquelle ils surfaient est une droite parfaite, avec un fond de sable… mais ce n’est pas une vague facile.

« Elle est délicate, et l’équipement joue un grand rôle pour bien surfer ici » continue Bam. « Owen surfait exceptionnellement, il est taillé pour cette vague et son backside est l’un des meilleurs qui soient ».


Mais toute l’équipe a mis du temps pour appréhender ce line-up. Cependant, après des heures passées à surfer, ils ont vu le potentiel que l’océan a à offrir ici, et ils savent désormais de quoi la vague est capable. « Quand elle se mettra en marche, ils trouveront rapidement leurs marques ».
La vague elle-même a traversé de nombreuses épreuves au cours de la dernière décennie.

Après l’événement de 2006, la communauté locale a fait le choix de créer plus d’espace sur la plage pour mieux répondre à la demande touristique. Ils ont détourné l’embouchure d’une rivière de la zone de parking principale, ce qui a permis d’ouvrir un petit restaurant (très populaire) et une zone de location de planches ombragée sous les palmiers. Lorsque cela s’est produit, la déviation de l’embouchure de la rivière a changé la vague et le point break parfait a disparu. Certes la plage était beaucoup plus accueillante, mais le sable qui créait le rêve du surfeur, lui, avait disparu.


Avec le temps, la vague s’est lentement reconstruite pour devenir ce que nous voyons aujourd’hui, ce que vous voyez dans ce clip. Le sable est de retour, et il est meilleur qu’il ne l’a été depuis des années. La communauté locale est florissante, et le petit tourisme que connaît la région semble généralement sain. Si tout se passe bien, cette étape du World Tour apportera des avantages économiques à long terme à la communauté et à la vague.
« L’équipe est très excitée à l’idée de surfer ce break en compétition, et c’était génial de les voir avoir l’opportunité de surfer avec les locaux pendant une semaine avant que le Tour ne vienne. Cette communauté est faite pour donner du respect et en recevoir ».
Aucun doute là-dessus. 
>> Vidéo par Justin Jung & Ryan Perry pour Rip Curl 
>> Photos par Trevor Moran

                 


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