Vagues artificielles : la Fédé s’explique

Une lettre ouverte accuse la FFS de "vouloir faire passer le sport et les médailles avant l'écologie". Son Président Jean-Luc Arassus réagit.

14/02/2020 par Marc-Antoine Guet

Attaquée dans une lettre ouverte au sujet des vagues artificielles, la Fédération Française de Surf, par l’intermédiaire de son Président Monsieur Jean-Luc Arassus, répond et s’explique. 
Dans cette lettre ouverte, adressée à la FFS en février dernier, le collectif d’associations signataire de la lettre mettait en avant « l’héritage désastreux laissé par la Fédération Française de Surf aux générations futures » en ce qui concerne le sujet sensible des vagues artificielles. 
On peut y lire que « la vision politique de la Fédération n’intègre en aucune manière une dimension environnementale et les enjeux majeurs pour l’avenir de l’humanité et de la biodiversité ». Les signataires de la lettre accusant même la Fédé de « vouloir faire passer le sport et les médailles avant l’écologie », de « fermer les yeux sur les zones d’ombres des piscines à surf » et « d’avoir une vision biaisée sur les enjeux environnementaux face à la puissance financière de groupes immobiliers tels que Bouygues-Linkcity et Crescendo ».
Les associations et collectifs signataires de cette lettre sont tous opposés aux concepts des « piscines à surf en béton » qui selon eux, « détruisent ad vitam aeternam des sites sans possibilité de pouvoir revenir en arrière ». Cependant, ils souhaitent absolument « renouer avec la Fédé un dialogue indispensable ». 
Nous nous sommes rendus à Hossegor au siège de la Fédération Française de Surf qui a bien voulu nous recevoir, afin de nous entretenir avec son Président sur le sujet. 
Ce dossier épineux des vagues artificielles sera traité en éditorial dans notre prochain magazine disponible début avril.  

             


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4 commentaires

  • GUIDOP
    21 février 2020 16h13

    Ils prennent l’avion pour aller surfer des piscines ailleurs

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  • jum
    21 février 2020 9h48

    BRIAC a tout dis. Ce monsieur parle prétendument « aux noms des surfeurs ». Mais de quels surfeurs parle-t-il ? des professionnels de ce « sport » qui parcourent la planète en avion à longueur d’année ? Des milliers de planches de surfs en polystyrène.époxy.polyuréthane »qui parent à la poubelle chaque jour dans le monde ? des kilométres parcourus en camion-aménagé bardé au gasoil ? Des combinaisons néoprènes fabriquées en chine ? Mais de qui se moque-t-on ? Les surfeurs du 21 eme siècle dans leur ensemble (et j’en fais parti) ne sont en rien des écologistes engagés dans la défense de mére nature. C’est purement du Greenwashing. Des « valeurs » utilisées par l’industrie du surf, à grand renforts d’image, pour faire avaler des salades aux rêveurs citadins en manque de sensations « pures ». La FFS, si elle avait un minimum de conscience civique et de courage, devrait militer contre la construction de ces bassins soit disant « eco-responsables » qui en réalité consomment de l’eau en grande quantité, betonnisent des terres et artificialise une pratique naturelle et sauvage dans son essence. Il n’y a rien à attendre d’une fédération obsédée comme toutes les autres par les résultats en compétition, le sponsoring … Quand au résultats sportif, je m’excuse, mais si avec la quantité et la qualité de spot de surf en France on arrive pas à avoir un champion du monde (quel intérêt au fait ?) les piscines à vagues n’y changeront rien. C’est un argument fallacieux et toutes ces personnes le savent parfaitement. Ce qui fait la qualité d’un surfeur en compétition c’est la capacité à s’adapter aux conditions, surtout aux mauvaises …

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  • GUIDOP
    17 février 2020 16h15

    « dogme du développement sans limites », mdr

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  • briac
    15 février 2020 10h26

    En tant que surfeur je refuse que cette personne parle en mon nom et je pense que c’est un mythe de faire croire que les surfeurs seraient plus impliqués plus que les autres sur les questions environnementales : des heures de voitures, d’avions, des kilos de planche et de matériels en tout genre. Le surfeur moderne est autant victime de la consommation que n’importe quelle autre personne. Par contre à l’heure du greenwashing c’est vraiment très vendeur de faire croire que tous les surfeurs sont des écologistes radicaux. Il y a des surfeurs impliqués dans la problématique environnemental mais pas plus qu’ailleurs. Et pour revenir au sujet des piscines a vagues le président de la FFS ne répond pas du tout aux problématiques des piscines a vagues, qui oui vont consommer de l’énergie (construction et utilisation) et de l’espace. Si la FFS avait une vrai vision de l’environnement et un conscience de la gravite de la crise dans laquelle nous sommes elle se positionnerai contre les piscines a vagues. Mais que faire face au dogme du développement sans limites. Partout la société est dirigés par des adolescents qui refusent les limites.

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