Le musée du Surf de Torquay, entre histoire et cabinet de curiosité

Planches iconiques et leash parachute... Une plongée unique dans la surf culture australienne !

07/04/2024 par Olivier Servaire

Alors que nous avions les yeux rivés sur le Rip Curl Pro Bells Beach, l’Australian National Surfing Museum célébrait son 30e anniversaire à quelques kilomètres de là. Il faut dire que la ville de Torquay possède une place unique dans l’histoire du surf, puisqu’en plus d’héberger le célèbre pointbreak, elle a vu naitre les marques Rip Curl et Quiksilver. C’était donc un emplacement idéal pour un musée, et plus de 400 000 visiteurs sont déjà passé admirer sa collection riche de 17 000 objets reliés à la culture surf.

Avec des panneaux explicatifs riches en anecdotes qui régalent tout fan de surf, l’exposition retrace toute l’histoire du surf Australien. On y découvre le parcours des pionniers il y a déjà 100 ans, et on célèbre les légendes comme Mark Richards, Layne Beachley, Simon Anderson ou Terry Fitzgerald, toutes inscrites au Hall-of-Fame.

Le musée dédie logiquement une section entière à la célèbre cloche ornant un des trophées les plus convoités au monde. On apprend au passage que la plage doit son nom actuel à la famille Bell qui y possédait des terres, mais que les aborigènes connaissent le lieu sous le nom de Djarrak.

Une collection de planches inégalable

Plus de 150 boards exceptionnelles sont exposées ici. On passe des dinosaures en bois massif au contreplaqué, puis au balsa et enfin à la fibre de verre en l’espace de quelques mètres. Une place spéciale est accordée au fameux thruster shapé et surfé par Simon Anderson à Bell’s en 1981. Un design qui a vraiment tout changé, puisque depuis 40 ans tous les champions du monde évoluent sur des planches à 3 dérives…

Le leash a aussi une place de choix. Ici on n’est pas dupe de ces industriels américains qui racontent avoir inventé le concept en 1970. On expose donc la photo de ce surfeur français (Georges Hennebutte) planche reliée à la cheville en 1965. Et le musée explique qu’à l’époque les surfeurs avaient déjà testé ceintures, cordes à linge, cordons de rideaux, colliers de chien, ou même chaussettes pour rester connectés à leur planches. On peut même voir des curiosités comme un leash rétractable, ou ce petit parachute qu’on pouvait jeter derrière la vague pour retenir sa planche le temps d’aller la récupérer…

Torquay n’est pas la porte à coté, mais vous pouvez vous y téléporter grâce à une visite virtuelle, et profiter des nombreuses pépites partagées par l’ANSM sur ses réseaux sociaux.

Colin Hamilton, Bondi 1965


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