Allô Kevin ?

Interview rapide du jeune chargeur Tahitien, qui partage sa vie entre études en Métropole, et surf à la maison.

26/02/2015 par Surf Session

Après Maud Le Car la semaine dernière, on continue dans les Dom-Tom avec un coup de fil rapide à Kevin Bourez, toujours convalescent après sa session carpaccio l’an dernier lors des Trials du WCT chez lui à Teahupoo. Des nouvelles encourageantes et des projets plein la tête pour le frére de Michel, qui s’est déjà fait un prénom sur la scène mondiale.

Surf Sess’.com – Yo Kevin, comment ça va ? T’es où? Tu fais quoi ?

Kevin Bourez – Hey Vico ça va super, je suis en France depuis Septembre pour mes études. Je suis en L3 Métiers du Sport à Toulouse et je viens de survivre à l’Hiver !! (rires)

Surf Sess’.com – On se souvient que tu t’étais pris une rouste sérieuse lors des trials à Teahupoo l’an dernier. Tu peux nous faire un rapide état des lieux de ce que tu avais cassé / amoché, et comment tout cela s’est réparé depuis ?

Kevin – Ouais j’ai bien bouffé pendant les Trials, je ne m’attendais pas du tout à être blessé aussi gravement parce que la vague n’était pas énorme, et j’ai bouffé des vagues bien plus grosses et puissantes. J’ai juste pas eu de chance.

Je me suis donc cassé la mâchoire à deux niveaux : la mandibule ainsi que vers le menton où j’ai eu une fracture de l’os frontal. Des dents tordues (remises en place par la suite), et plus d’une cinquantaine de points de suture sur tout le visage. Ça a été appareil dentaire pour bien remettre ma mâchoire, massage des cicatrices et beaucoup de calmants au début.

Aujourd’hui ça va beaucoup mieux, j’ai juste toujours un peu mal au cou, ah oui, j’ai eu une entorse des cervicales aussi, et je dois faire attention au soleil. Cela fait seulement quelques semaines que je refais réellement du sport donc je reprends doucement, mais j’ai déjà resurfé deux mois après l’accident parce que je ne pouvais plus tenir, et la semaine dernière à Hossegor c’était parfait.

Surf Sess’.com – Tu partages ton temps entre la métropole et la maison. Comment tu organises ton entraînement surf ?

Kevin – Je suis donc en métropole pour mes études et ne rentre qu’en Juin normalement, alors pour les entraînements c’est vraiment soft en ce moment, je ne force pas trop, et vu que j’ai aussi eu le sinus sectionné, tous les entraînements en apnée et en profondeur que je voulais faire avant l’accident c’est en stand-by.

Surf Sess’.com – Quels sont tes projets vie / études / surf à présent ?

Kevin – Au niveau de mes études j’ai bien l’intention d’avoir ma Licence et de continuer en Master, et plus tard j’aimerais ouvrir un surf camp sur Tahiti. Pour le surf mon seul objectif est de bien me retaper avant tout (physique et mental) pour refaire les Trials (à moins que la WSL me donne la wild card !! – rires- ) et aller le plus loin possible dans l’épreuve. Les gros tubes landais sont un bon entraînement, et surfer en wetsuit cela demande quand même beaucoup d’énergie – rires- !

Surf Sess’.com – 2014 a été la meilleure année de ton frère sur le WCT avec deux victoires. Comment as-tu vécu cela au sein de la famille et quel est ton ressenti, pour toi et pour le reste de la polynésie ?

Kevin – C’était comme pour sa qualification sur le WCT, on était sûrs et certains qu’il avait le niveau, on se demandait juste quand cela allait arriver. On est tous très fiers de lui, il représente bien la Polynésie et il ouvre énormément de portes pour les générations futures, et je pense que cette année il va faire encore mieux !

Surf Sess’.com – Tu fais justement partie de cette prochaine génération du surf polynésien, quels sont pour toi les grommets qui vont faire mal dans les prochaines années ?

Kevin – Pour la partie competition, je pense forcément à Mateia Hiquily avec sa récente seconde place à l’Australian Open of Surfing, mais aussi à Ariihoe Tefaafana, Mihimana Braye ou encore Keoni Yan, ils fracassent tous énormément. Ensuite en freesurf et pour Teahupoo surtout Matahi Drollet c’est le boss mais il y’a aussi d’autres jeunes moins connus mais aussi talentueux comme Matehau Tetopata ou encore Manutea Tahimanarii qui sont impressionnants à Teahupoo peu importe la taille. Sans oublier le jeune Kaoli Vaast qui commence déjà à prendre des vagues d’adultes à Teahupoo.

Surf Sess’.com – Ok Kevin, un dernier mot sur ta vidéo, des remerciements …?

Kevin – Un grand merci à mes amis, ma famille et Huaprod, car c’est assez dur de se faire filmer à Tahiti parce qu’il n’y pas beaucoup de cameramen et sur les spots de reef il te faut absolument un bateau et son Capitaine et pour ça Huaprod est l’un des meilleurs, j’ai trop hâte de rentrer et de surfer en shorts dans des vagues parfaites à nouveau !


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