Le rideau est tombé sur l’un des plus beaux chapitres du bodyboard européen. Les 11 et 12 novembre 2025, au large de Lampaul-Ploudalmézeau, la vague d’Annaëlle a offert sa dernière étreinte aux riders venus lui rendre hommage. L’Annaëlle Challenge, événement aussi rare que mythique, a tiré sa révérence dans une déferlante de beauté brute : houle d’ouest parfaite, vent offshore ciselé, et un alignement de talents à couper le souffle.
Depuis plus de quinze ans, ce rendez-vous hors norme a vécu grâce à la ferveur de bénévoles et à la fidélité d’une communauté passionnée. Pour cette ultime édition, la magie a opéré une dernière fois.
Armide Soliveres s’est imposé au terme d’une finale d’anthologie, décrochant la victoire avec 16 points face à un Pierre-Louis Costes incandescent (15,97). Yann Salaün complète un podium d’exception (14,20), suivi de Morgan Le Quellec (12,13). La tension, la beauté du geste et la puissance de la vague ont fait vibrer tout un littoral.
Mais au-delà des scores, c’est une atmosphère qu’on retient : celle d’un adieu vibrant, mêlant fierté et nostalgie. Le bodyboard français perd son joyau, mais gagne une légende.
La vague d’Annaëlle, ce monstre de granit et d’écume, s’endort désormais dans la mémoire de ceux qui l’ont domptée. Et pour beaucoup, elle ne cessera jamais vraiment de rouler au large du Finistère — dans le cœur des riders.
© Flo Alzay
Cest avec une tristesse confondante que lon prend note de lultime tourbillon de la vague dAnnaëlle. Ce joyau du bodyboard français séteint, laissant derrière lui une nostalgie qui vaut mieux que des scores. La finale danthologie entre Soliveres et Costes, bien que marquante, ne peut masquer la perte dun phénomène. La magie a opéré, mais cest la magie dun adieu vibrant qui nous touche tous. Annaëlle, ce monstre de granit et décume, restera une légende, une vague qui ne cessera de rouler au large du Finistère, surtout dans le cœur des riders. Que cette mémoire vive, comme unewebsérie Annaëlles Last Ride.