Une piscine à vagues près de Nantes

Ouverture prévue pour 2022 du côté de Saint-Père-en-Retz en Loire-Atlantique.

24/05/2019 par Marc-Antoine Guet

« L’idée n’est pas de faire un parc d’attraction mais bien un site dédié au surf ». Le ton est donné. Les responsables de la Bergerie Surf Camp, projet né en 2014, savent exactement où ils veulent aller. Et la Loire-Atlantique pourrait bien se voir dotée d’ici 2022, du tout premier bassin à vagues européen muni de la technologie American Wave Machine, la même que celle utilisée à Waco au Texas !
Chiffres et dates
>> Un bassin de 200 m de long.
>> 75 m de large.
>> 25 à 45 € par session.
>> 20 secondes par vague.
>> + de 100 vagues différentes allant de quelques cm jusqu’à 2 m (tube, wedge, vague à longboard, vague à bodyboard…)
>> Début des travaux prévu pour 2020.
>> Ouverture au publique prévue pour 2022.


Quelle technologie utilisée ? American Wave Machine
Soit la même qu’à Waco au Texas ! Fonctionnant grâce au déclenchement d’une succession de ballons d’air comprimé, ce système développe des vagues proche du naturel. Il est en plus le moins énergivore des systèmes connus à ce jour et consommerait, environ et en moyenne, 1 kW par vague produite.
Avec cette technologie et en produisant une partie de sa propre énergie grâce au solaire, entre autres, la consommation d’énergie de la Bergerie Surf Camp sera limitée au minimum.

Un engagement vis-à-vis de la nature ? 

Le projet
>> Son architecture et sa construction éco-responsables limiteraient son empreinte sur l’environnement et devraient permettre une destruction à 20, 30 ou 40 ans en cas d’abandon du projet.
>> La moitié des 8 ha du terrain sera occupée par le
bassin et les infrastructures, le reste
en pâturages.
>> Bâtiments sur pilotis pour éviter au maximum les dalles béton et donc l’empreinte au sol.
>> Son grand enclos de moutons autour des installations devrait permettre l’entretien naturel du terrain (éco-pâturage).
>> Son implantation dans la continuité du bourg de Saint-Père-en-Retz permettrait de s’inscrire dans un environnement urbain et de mutualiser ses infrastructures avec les équipements municipaux existants (dont un parking existant pour la salle polyvalente municipale voisine).
>> Différentes initiatives permettront la sensibilisation et l’éducation aux problèmes environnementaux à travers des partenariat avec des ONG et des actions pour nettoyer les plages et le littoral notamment.
>> Sa consommation d’eau devrait rester raisonnable et le remplissage du bassin s’effectuera simplement par le réseau (aucune nouvelle captation ou centre de traitement). Cette eau sera ensuite stockée et filtrée en continu. Le bassin ne nécessitera pas d’apport régulier, sauf à combler l’évaporation naturelle.
Ce sont les informations que nous avons pu récolter auprès des responsables. 

D’autres possibilités d’utilisation de la vague
En plus d’être ouvert au public, l’endroit se voudrait aussi un lieu de formation pour les sauveteurs de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer). Les responsables souhaitent également y accueillir écoles de surf, club, écoles, lycées, séminaires d’entreprises… Le tout dans un cadre de sérénité pour une expérience surf and chill (l’endroit devrait également être équipé d’un parking pour les véhicules aménagés et d’un surfshop, notamment). 
Avec le soutien de la Fédération Française de Surf
Jean-Luc Arassus, président de la Fédération Française de Surf – « Le projet […] répond à toutes les attentes fédérales. La Fédération accorde toute son attention à l’évolution du projet La Bergerie et se positionne clairement en qualité d’expert pouvant apporter, dans le respect de ses prérogatives liées à sa délégation ministérielle, sa contribution dans l’accompagnement de ce dossier. » 
Combien de temps pour aller surfer à Saint-Père-en-Retz ?

– Depuis Nantes = 45 min
– Depuis Bordeaux = 3 h 30
– Depuis Rennes = 2 h
Un projet qui rencontre une opposition
Alors que le permis de construire devrait être déposé d’ici la fin d’année, les opposants au projet, eux, se font entendre depuis cet hiver, notamment à travers le collectif Terres communes. Terres communes dénonce notamment la perte de terres agricoles et la forte consommation d’eau nécessaire pour activer cette vague artificielle.
« Tandis que la ressource en eau devient de plus en plus rare avec l’aggravation des sécheresses et le développement de l’agriculture dopée à l’irrigation, la préservation des terres agricoles est plus que jamais une nécessité pour la vie de nos campagnes », pouvait-on lire dans un appel à mobilisation contre le projet lancé par le collectif en décembre dernier.
De leur côté, les responsables de la Bergerie Surf Camp précisent avoir rencontré les associations de protection de la nature (Ligue Protection des Oiseaux, Bretagne Vivante et France Nature Environnement). 

      


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10 commentaires

  • guidop
    10 juin 2019 11h40

    Faut pas exagérer Briac, je suis pas d’accord. On regarde tout par le petit bout de la lorgnette. Les piscines n’y sont pas pour grand chose au contraire, elles contribuent au bonheur et au bien-être sans lesquels toute société meurt déprimée et malade. Faut pas maitenant qu’on est tous en bonne santé avec une espérance de vie inédite depuis que l’homme est sur terre, réécrire l’histoire bien au chaud depuis nos fauteuils. On ne doit pas nier les progrès accomplis pas l’humanité depuis des siècles et cesser de croire que le progrès peut apporter des solutions nouvelles aux problèmes nouveaux. Sans ça il faudrait faire quoi, d’après toi ? Retourner vivre dans des huttes en terre ? Raser des forêts pour chauffer des millions d’individus ? Mourrir de maladies qu’on a mis des siècles à éradiquer ?

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  • briac
    9 juin 2019 18h14

    Tout ce que tu dis est vrai guidop, tout ce que tu as listé a defoncé notre planète petit à petit. Aujourd’hui que doit on faire? On continue, ou on dit stop? On doit faire des choix et tous nos choix vont être compliqué. Les piscines a vagues c’est juste encore une grosse merde de plus!

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  • guidop
    6 juin 2019 16h29

    Je ne pense pas qu’à ma petite gueule Roann, merci. Je ne crois pas que quiconque ici se moque du sort notre planète. Dis moi, tu sais combien il faut de sable et d’eau pour faire un skatepark en béton ? Et les camions ? On a calculé leur bilan carbone ? Et celui des chauffeurs ? Et combien de m2 on recouvre au lieu d’y faire pousser de bonnes choses ? Et l’électricité qu’on consomme pour poster nos opinions depuis nos ordinateurs bourrés de métaux rares ? Et combien il faut de litres d’eau pour mon t-shirt ? Et le laver ? Et me laver les dents ? Et la bière, il en faut de l’eau bordel ! Alors quoi ? Les vrais problèmes sont beaucoup plus vastes qu’une wave pool. Je doute d’avoir l’occasion d’y aller surfer un jour, mais pour quelqu’un qui a passé comme moi des jours et des années loin de la mer dans les bassins chlorés c’est un vieux rêve que d’y voir surgir des vagues. Mais non, vidons aussi les piscines municipales, trop d’eau là-dedans en France. Arrêtons tout, ça vaut mieux que de chercher des solutions innovantes pour consommer moins d’eau et d’énergie et se faire plaisir en accord avec notre sens des responsabilités (le plaisir quel qu’il soit n’est incompatible ni avec le respect ni avec des engagements concrets). On peut critiquer ce qu’on veut, le surf pro par exemple, penser que c’est une caravane inutile et trop chère avec ses vols intercontinentaux, ses camions, ses quads, ses jetskis, ses drones, ses lycras synthétiques, ses stickers plastiques, ses bowls exotiques… Quoique là aussi on progresse, lentement mais quand-même : nouveaux matériaux, couverts en carton, sacs en papier, circuits alimentaires courts. Pas un surfer pro aujourd’hui ne peut se permettre d’éviter l’étape vagues artificielles pour perfectionner ses manoeuvres, pas un ! Et ils ont l’air de vraiment, mais alors vraiment bien kiffer. Alors si on arrête d’en faire en France, des piscines à vagues, très bien. Le reste du monde ne nous attend pas et se fout pas mal du magnifique exemple qu’on donnerait à l’humanité en refusant d’en construire.

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  • roann
    5 juin 2019 16h18

    Sérieusement Guidop, la différence entre le skate de rue et un skatepark n’est pas comparable avec la différence entre l’océan et une piscine.
    Les skatepark sont souvent gratos ou à 5 euros l’entrée, ça sert a beaucoup de pratiquants. Une fois qu’on a construit un skatepark en beton il y a peu d’entretien et pas de besoin en énergie pour le fonctionement. Et l’ éscalade c’est vrai qu’on change complétement de milieu mais c’est quand méme rien a voir au niveau de la dépense energétique, de l’emprunte au sol. Puis pareil que le Skatpark c’est ou gratos, pas trés cher du coup ça sert a beaucoup de monde.
    Ouvrez les yeux svp et arréter de ne penser qu’à vos petites gueules!

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  • guidop
    2 juin 2019 12h19

    Et l’escalade ?

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  • guidop
    2 juin 2019 12h18

    Et le skate de la rue au skateparks ?

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  • Gustave
    29 mai 2019 22h03

    juste un projet pour le pognon …..l océan et les vagues c est gratuit ….30 ans de surf et je ne paierai jamais pour aller surfer dans une pisicine …..c est vraiment désolant de voir que même le surf peut finir en boîte !!!!!

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  • larose
    28 mai 2019 21h33

    Les associations de protections de la nature ( LPO, Bretagne vivante, France Nature Environnement n’ont jamais dit que le projet ne présentait pas de menaces environnementales, au contraire!!
    vous croyez vraiment que des jeunes auront les moyens de surfer pour 35 ou 45 euros de l’heure alors que la mer , c’est gratuit!!
    La philosophie de nombreux surfeurs est de se sentir en harmonie avec la nature!! Surfer dans un bassin ce n’est pas surfer!!
    Les sportifs qui se préparent aux jeux olympiques ne s’entraîneront pas dans un bassin! maintenant c’est sûr!
    Les écoles ne viendront pas s’entraîner au surf! les emplois du temps sont déjà trop chargés! Les enfants vont déjà à la piscine, font de la voile, du char à voile……pas de temps pour surfer!! En plus, il faut savoir nager….. Emmener une classe de 25 élèves surfer dans un bassin, je me demande comment s’organisent les maîtres -nageurs!!!!
    et d’autres arguments encore et encore……….
    cela m’étonnerait que « jeunesse et sport  » accorde leur agrément!!!

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  • briac
    26 mai 2019 10h41

    Nous avons déjà une pratique qui n’est pas très respectueuse de l’environnement, surtout pour les surfeurs qui vont surfer régulièrement a l’autre bout de la planète en avion. Il est important de faire des choix aujourd’hui si l’on veut sauver l’avenir de nos enfants : cette piscine a vague c’est 10 hectares de terre agricoles détruites et 25 millions de litres d’eau consommée, plus l’énergie nécessaire à son fonctionnement ( pour 1 heure de fonctionnement l’équivalent de la consommation énergétique ANNUELLE de 4 maisons). On ne peux pas, je pense, aller un weekend ramer pour la planète et le weekend suivant aller surfer dans une piscine à vague.

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  • roann
    25 mai 2019 11h56

    A l’heure des manifs pour le climat , il faut arreter ces ineptie.

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