
La semaine dernière, une Commission californienne a publié un rapport stipulant que la compétition ne pourrait avoir lieu, si et seulement si, le prize money était le même pour les hommes et les femmes. La WSL a retiré dans la foulée sa demande de permis pour organiser l'event et ne pourra pas postuler pour une nouvelle demande avant le 18 octobre prochain, date à laquelle la Commission doit à nouveau se réunir. Etrange, quand on sait que la waiting period devait commencer le 1er octobre...
Plus tôt dans l'été, la Commission pour l'égalité des surfeurs, composée de grands noms du surf de gros féminin, avait réclamé auprès de la Commission côtière californienne une égalité du prize money pour cet event. Il semblerait que leurs voix aient été entendues.
"Si vous voulez supporter le surf professionnel, vous devez supporter les surfeurs" a précisé à Surfer Bianca Valenti. "Ce qui veut aussi dire payer de la même manière les hommes et les femmes. Nous avons l'air bête de devoir mener ce genre de combat en 2018".

La Commission de son côté a précisé "qu'il était dans le meilleur intérêt de l'Etat d'exiger que l'event puisse mettre en oeuvre certaines mesures pour promouvoir l'équité hommes/femmes en exigeant le même prize money pour les hommes et pour les femmes". Si la WSL accepte, il s'agirait d'une étape très importante dans le milieu du surf, peu habitué malheureusement à accepter ce genre de requête.

En février dernier, le magazine l'Equipe avait publié la liste des athlètes français les mieux payés, et étonnamment, aucune femme n'apparaissait dans le top 50. Seules Laure Manaudou et Amélie Mauresmo ont fait leur apparition dans ce top 50 lors des 13 dernières années... Serena Williams, elle, est la seule athlète féminine à apparaître dans le top 100 des sportifs les mieux payés... Le sport féminin souffre d'un manque de médiatisation, et donc par conséquent, d'un manque d'argent et d'audience ce qui effraie les sponsors et les partenaires.

Mais si désormais la solution en plus de passer par nous médias, passait aussi par les politiques ? La Californie s'y risque et pourrait bien ouvrir la porte à un nouveau type de comportement.