Les articles ont fleuri ces derniers temps sur Internet pour relayer le projet Waves in City et sa très attrayante promesse de construire, entre autre, une piscine à vagues en proche banlieue parisienne. Depuis quelques temps, le service communication de Waves in City était également prompt à commenter nos articles dès qu'on parlait de vagues artificielles. Si bien que nous avons voulu savoir qui était derrière tout ça et surtout faire le point sur l'état d'avancement de ce projet qui fait rêver tous les surfeurs exilés ainsi que ceux qui souhaiteraient apprendre à surfer sans forcément se déplacer jusqu'à l'océan.
LE PROJET
Waves in City, c'est un complexe sportif dédié au surf urbain, créé par et pour les surfeurs?, nous présente sommairement Jérôme Villeminot, co-fondateur avec Christophe Verrier de ce projet ambitieux. Très ambitieux même puisqu'ils souhaitent implanter sur un site de huit hectares une piscine à vagues, une vague statique, un skate-park, un restaurant, quelques boutiques et un petit musée du surf. "On veut créer l'écosystème du surf urbain", résume Jérome Villeminot à propos de ce concept qu'il porte depuis trois ans pour parvenir à le financer à hauteur d'une quinzaine de millions d'euros. Jérôme Villeminot : "Le montage financier est bouclé. C'est un projet privé auquel participent des fonds d'investissements, des fonds privés et qu'on finance également grâce à des emprunts. Les subventions publiques existent mais sont rares et leur impact sera limité à l'échelle du budget total". Les principales dépenses se répartissent entre le foncier, la construction, les charges financières et l'exploitation. Le site devrait employer trente salariés (hors restauration et boutiques confiées à des franchises) plus des saisonniers. Au-delà de ces considérations techniques, Waves in City viendrait s'implanter dans un bassin de population considérable où le nombre de surfeurs est important même si compliqué à estimer. Un exemple, certains jours près de la moitié des connexions à notre site provient d'Île de France... Des chiffres imposants sans oublier le public encore à conquérir avec ce concept de surf urbain. Un terrain de développement qui retient évidemment l'attention de la Fédération française de surf. "Je soutiens l'idée que des vagues artificielles puissent permettre de découvrir le surf. Toute idée alternative est intéressante", juge Jean-Luc Arassus, président de la FFS. "Pour autant, attention à ne pas galvauder la culture surf", ajoute-t-il.
LE SITE
Les critères sont stricts : être accessible en transport public depuis Paris et dans un rayon de 30 à 45 minutes de trajet. Le site doit aussi être desservis par la route et proche d'autres commerces. "Nous avons arrêté le site, affirme un Jérôme Villeminot encore prudent mais qui finit par nous lâcher que "ce sera au nord de Paris". Impossible pour l'instant d'en dire plus : "Nous sommes en pleine discussion avec les élus : aménagement du territoire, constitution des dossiers, processus administratif. Nous travaillons avec un cabinet d'architecture qui a réalisé les master plans et les premières maquettes. On travaille sur l'agencement paysager, le respect des normes environnementales. Techniquement, rien de compliqué mais il faut tout bien calibrer pour avancer sans perdre de temps". Nous avons tenté d'en savoir un peu plus sur le lieu d'implantation du futur site. Contactés par nos soins, les départements du Val d'Oise, de Seine-Saint-Denis et de Seine et Marne, susceptibles (en voyant large) d'être dans le rayon défini par le cahier des charges de Waves in City n'ont rien pu nous confirmer. "Il y a des accords de confidentialité", justifie Jérôme Villeminot. Le mystère reste entier !
LA PISCINE A VAGUES
Si on en croit les photos d'illustrations du site web de Waves in City, l'option choisie serait un Wavegarden. Rien d'officiel pour autant. Jérôme Villeminot : "On ne peut pas officialiser. On a testé le Wavegarden sur le site pilote au Pays Basque. On se connaît bien." Son de cloche un peu différent du côté des concernés qui nous ont répondu : "On connaît ce projet mais rien n'est signé, précise Felip Verger, responsable communication et médias chez Wavegarden. Ça nous gène un peu car ça pourrait décourager d'autres investisseurs intéressés. Il n'y a pas d'exclusivité quant à un Wavegarden en région parisienne." Alors que le premier Wavegarden accessible au public verra le jour au Pays de Galles vers Pâques 2015, l'enthousiasme des surfeurs et des médias pour ce système de piscine à vagues est un argument de poids pour attirer les futurs investisseurs de Waves in City.
LA VAGUE STATIQUE
"C'est une vraie vague, qu'on pourra surfer avec une vraie planche, sans changer les dérives. Je suis allé l'essayer aux États-Unis, c'est très ludique, même si plus aseptisé qu'en extérieur. La vague peut faire un mètre de haut. C'est assez proche du spot de l'Eisbach River à Munich", explique Jérôme Villeminot sans pour autant mentionner de nom. On peut penser que le système retenu est celui du SurfStream (dont des photos d'illustration sont utilisées sur le site), mis au point par American Wave Machine et aujourd'hui accessible dans plusieurs endroits du monde (New Hampshire, Suède, Pérou...). Une vague statique, ajustable en taille et en forme grâce à un spoiler, déclinable aussi bien en droite qu'en gauche et surfable avec des dérives traditionnelles, contrairement à un Flowrider. Nous avons également songé au système The Wave qui présente des caractéristiques assez similaires au Surfstream (et que nous avions récemment testé) mais aucune collaboration n'est prévue nous indique Philippe Henry, représentant de la marque.
L'ACCÈS
30 € la journée en basse saison, 40 € en pleine saison. Voilà les tarifs annoncées pour accéder aux deux vagues artificielles et l'ensemble des installations de Waves in City. Des abonnements mensuels et annuels (ce dernier annoncé à moins de 1000 €) existeront pour les plus assidus. Le prêt de matériel est compris dans ces forfaits. Il sera évidemment possible de venir pratiquer avec son propre matos. Il faudra réserver des créneaux horaires pour y surfer (piscine à vagues extérieure limitée à 50 personnes) et éviter que le pic ne ressemble à la ligne 13 aux heures de pointe.
LE PLANNING
- Fin 2014 - début 2015 : officialisation du site
- Premier semestre 2015 : obtention des permis de construire
- Fin 2015 - début 2016 : réalisation des travaux
- Été 2016 : ouverture au public Il reste donc encore pas mal de chemin à faire avant de pouvoir embarquer planche sous le bras en RER. On devrait néanmoins en savoir plus d'ici quelques mois avec l'annonce du site où sera construit Waves in City. De quoi rendre plus concret pour les Parisiens la perspective d'une session en sortant du bureau...
Cependant il y a des fausses informations dans l'article. Vous pouvez nous contacter pour les rectifier.
Après on entendra au pic:"a la piscine les priorités c'est pas comme ça!-)"(Je précise que c'est de l'humour pour ne pas choquer les sensibilités)
Pour être proche du projet certaines informations sont fausses. Il faut revoir votre article monsieur le journaliste.
vrai surfeur ? ca veut dire quoi ? Pour le travail, les études parfois il n'y pas d'autre choix que d'aller sur paris ou autre. en etant sur paris je m'entraine bcp plus que sur la cote... piscine, aviron et dés que la houle rentre je pars surfer, au moins une fois toutes les deux semaines (normandie, bretagne) mes parents vivant à btz j'y vais souvent aussi. Habiter paris me permet de surfer dans tte la france dés que je vois que les conditions sont bonnes, mon travail etant flexible.
donc merci pour ta remarque inutile.
Alors c'est qui le vrai surfeur ?
Apres j'avoue qu'ils rentraient des rollers bien plus fort que les miens.
Heureusement que Surf Session a la primeur des infos, manquerait plus que ce soit Paris Match ou Tele loisirs lol
Ne pas oublier que pour beaucoup de grosses boîtes les accès internet se font via des serveurs proxy basés dans les datacenter parisiens.
Les adresses ip laissent ainsi penser que ce sont des parisiens qui se connectent mais en réalité bon nombre sont potentiellement des provinciaux (Sud ouest ou autre) qui utilisent les ordis de leur taf ! :-)