La politique a-t-elle sa place dans le surf ?

''Le surf est un sport de non-blancs, conquis et colonisé par des blancs qui acceptent assez peu les réflexions sur tout ce qui n'est pas blanc et occidental''.

28/10/2020 par Marc-Antoine Guet


Son geste a créé la polémique. Il y a quelques semaines, en marge d’un événement en Australie, Tyler Wright a décidé de s’agenouiller poing levé, en hommage au mouvement du Black Lives Matter. Un geste fort et hautement symbolique, qui a divisé la communauté surf. 

Alors la politique a-t-elle sa place dans le surf ? Nous avons demandé à Julien Weisbein et Arthur Bourbon ce qu’ils en pensaient.

Le premier est Maître de conférences en sciences politiques à Sciences-Po Toulouse et chercheur au Laboratoire des sciences sociales du politique. Ses travaux et ses enseignements portent principalement sur l’Union européenne, la gouvernance territoriale, les risques environnementaux ainsi que les mobilisations sociopolitiques qui les font exister.
Le second est un free surfeur et vidéaste guadeloupéen installé au Pays Basque et co-réalisateur avec Damien Castera du documentaire « Water Get No Enemy ». Un documentaire poignant tourné au Libéria qui va à la rencontre des enfants de la guerre. Enfants de la guerre qui, dans certaines zones du pays, ont troqué leur fusil d’assaut contre des planches de surf.
Entretien croisé. 


Qu’avez-vous pensé du geste de Tyler Wright ?

Julien Weisbein – Il est dans l’air du temps mais ce n’est pas péjoratif. Il est fort quand même. 439s soit 7min30 agenouillée avec le poing levé c’est long. Ce geste est d’autant plus fort qu’il est rare dans le surf. J’ai dû regarder dans les archives pour trouver des précédents. Tom Carroll en 1985 a boycotté par exemple les épreuves qui se déroulaient en Afrique du Sud parce qu’on était encore dans l’Apartheid. (Ndlr : avec Tom Curren, Martin Potter et Cheyne Horan). Il y a eu dans le monde du surf peu de manifestations publiques d’engagement aussi forte donc c’était assez spectaculaire.


Arthur Bourbon – Tout d’abord je pense qu’on est tous libre de s’exprimer donc tant que ça n’offense pas directement une personne ou un groupe de personnes cela ne devrait pas poser de soucis. Tyler Wright a exprimé son soutient à une cause à laquelle elle est sensible, fondée sur l’égalité des êtres humains. J’ai personnellement plus été dérangé par tous les commentaires négatifs qu’elle a reçu que par son geste. Je conçois que l’on puisse trouver que ce n’était pas le bon moment ou la bonne manière, mais pour moi, insulter quelqu’un qui revendique son soutien au Black Lives Matter c’est être raciste.


Selon vous, la politique a-t-elle sa place dans le sport et plus spécifiquement dans le surf ?

Julien Weisbein – C’est une question compliquée. Effectivement j’ai regardé les réactions à ce geste, parce qu’évidemment maintenant on est à l’aire des réseaux sociaux. Il y a eu énormément de réactions dont une grosse partie était négative. Je n’ai pas su distinguer si c’était majoritaire ou minoritaire mais en tout cas il y a eu beaucoup de réactions négatives.

Qu’est-ce que ça nous dit du rapport entre surf et politique ?

C’est un rapport assez compliqué parce que le surf est un sport, un art de vivre. C’est une pratique corporelle multiple. Certains vont y voir toute la mythologie du surf hawaïen, la religion, le rapport à la nature etc. D’autres vont y voir un sport avec des athlètes, les compétitions… et pour d’autres encore, un loisir, un marché. Il y a beaucoup de discours contradictoires sur le surf mais il me semble que tout les débats tournent autour de l’authenticité du surf. La politique c’est un peu pareil. Le surf à Hawaï avait une dimension politique, il faisait partie de l’organisation politique de la société hawaïenne. Ensuite le surf a conquis le monde avec le modèle du beach boy et il y a eu une forte dépolitisation du surf dans les années 50-60. C’était vraiment l’American Way of Life. 


Le surf s’est repolitisé avec les années 70′ en contestant  l’American Way of Life avec notamment la question de la drogue, du refus de la civilisation conventionnelle ou le refus de la profession. On est dans un rapport politique au monde. On n’est pas de gauche ou de droite. On promeut une autre forme de civilisation.

Le surf à partir des années 80-90 s’est massifié avec l’apparition d’un marché derrière très important. On est à nouveau dans une vague de dépolitisation du surf qui devient de plus en plus un sport. C’est la naissance des compétitions, des tournois internationaux… Avec le surf et la politique, on est vraiment dans une histoire pendulaire. Même une organisation comme Surfrider qui fait clairement de la politique, qui participe aux politiques publiques, fait quand même de la politique différemment. Le surfeur ne vote pas plus à droite qu’à gauche, il s’engage dans la Cité, auprès de l’État. Il nettoie des plages, signe des pétitions. On est dans un rapport d’engagement mais qui se fait sur une conception plus haute de la politique. 


Pour en revenir à Tyler Wright et les réactions très contrastées, c’est un peu le résultat de cette histoire compliquée entre surf et politique.

Ceux qui ont une vision très sportive du surf vont considérer que c’est un geste très artificiel. De même, ceux qui considèrent le surf plus comme un marché ou un loisir vont être ceux qui sur les réseaux vont le plus critiquer et dire que Black Lives Matter est un concept communiste. Enfin, les gens qui ont supporté malgré tout ce geste sont plus dans une conception authentique du surf. A l’origine le surf est un sport non-blanc alors qu’aujourd’hui c’est un sport de blanc. C’est majoritairement pratiqué par des blancs et les instances qui représentent les surfeurs sont peuplées de blancs.


Cela illustre énormément de tensions. Cela m’a fait me pencher sur le précédent de Tom Carroll et Tom Curren qui ont boycotté la seule épreuve des championnats mondiaux de surf en Afrique du Sud en raison de l’Apartheid. A l’époque, ça a été considéré comme un geste fort, il y a eu beaucoup de débats. Je me suis repenché sur sa médiatisation en 1985. On retrouve des gens un peu comme aujourd’hui qui pensaient que c’était n’importe quoi et d’autres qui considéraient que sans cette épreuve le championnat n’avait pas la même valeur. D’autres encore pensaient que c’était un sport de blancs et que donc le surf n’avait pas à se soucier de ces enjeux sociétaux… Ce sont des moments de tensions un peu critiques car il y a plein de définitions différentes et concurrentes du surf qui s’entremêlent.

Ecoutez Tom Carroll discuter avec Sal Masekela à propos de son boycott sud-africain de 1985

Arthur Bourbon – Les sportifs professionnels jouissent d’une grande notoriété et donc d’une influence très importante dans leur communauté et au-delà. Ça en fait donc des ambassadeurs idéaux pour promouvoir des entreprises, alors pourquoi pas des causes sociétales ou environnementales ? Je trouve au contraire bien que les sportifs s’impliquent dans des causes qui leur tiennent à coeur. Et puis tout est interdépendant. Les humains, la politique, la planète et donc le sport aussi. Pour la faire courte, si on veut continuer à surfer il faut protéger la planète, donc encourager sa communauté à voter pour un candidat à la présidentielle de son pays qui a de vrais engagements environnementaux fait complètement sens ! C’est un raccourci facile mais vrai. C’est notre rôle en tant qu’être humain de s’aider les uns les autres et de protéger nos terrains de jeux et bien sûr notre planète. Donc si on peut profiter d’une forte exposition médiatique et de milliers de followers pour promouvoir des actions, une philosophie, ou simplement des informations servant des causes humanitaires, sociales ou environnementales tant mieux!

Christophe Guibert nous disait il y a quelques jours que le surf était selon lui, contestataire dans ses discours mais pas dans sa pratique (à lire ici)

Julien Weisbein – Oui tout à fait, Christophe a travaillé sur l’institutionnalisation du surf, notamment sur la côte Atlantique. Il a étudié l’implantation des surfeurs en France.

Le surf a été reconnu par les pouvoirs publics comme un sport attractif car très vite, sur le littoral aquitain notamment, les élus se sont rendus compte que le surf était une économie, une image. C’est du marketing territorial. On affiche cette histoire un peu mythifiée du surf avec les tontons surfeurs et après les surfeurs un peu rebelles mais le surf reste un marketing territoriale. Le surf professionnel n’est pas contestataire.

Quand Surfrider a contesté la gestion de la marée noire du Prestige, a épinglé des communes pour la qualité de l’eau, elle a été un petit grain de sable venant enrayer la belle machine du surf en tant que marketing territorial. 

Il n’y a pas une définition que tout le monde reconnaît du surf, il y a je pense autant de définitions qu’il y a de surfeurs. C’est un sport de non-blancs conquis et colonisé par des blancs qui acceptent assez peu les réflexions sur tout ce qui n’est pas blanc et occidental en fait. 


Pour en revenir aux réactions face au geste de Tyler Wright, que cela veut-il dire sur notre société selon vous ?

Julien Weisbein  – Les réactions se passent sur les réseaux sociaux. Je ne pense pas que cela soit propre au surf. Les réseaux sociaux maintenant on le sait ont des algorithmes qui font circuler l’information dans des petites cercles, elle n’est transmise qu’à ceux qui sont déjà convaincus. Il y a un effet un renforcement des convictions. Cela favorise le complotisme.

On a un rapport de plus en plus différent à la vérité. Ce qui compte ce n’est pas la vérité mais l’opinion. Ces réactions sont parfois délirantes. Cela dit du monde du surf qu’il est inscrit dans le monde d’aujourd’hui. Des surfeurs se ramènent à cette définition un peu mythifiée du surf, quelque chose avec des valeurs très hautes qui vont accepter le geste de Wright et d’autres qui sont dans une vision du surf plus mercantiliste. Ils ne vont pas voir la force du geste mais vont plutôt le considérer comme hypocrite. 


Arthur Bourbon – Je pense qu’on est beaucoup à avoir du mal à trouver notre place dans la société dans laquelle on vit. Il y a une anxiété palpable dans l’air. Le rythme de nos vies s’est accéléré énormément ces vingt dernières années et n’est pas prêt de ralentir. Avec les ordinateurs et les smartphones on est constamment surexposé et notre cerveau voit défiler bien plus d’informations et d’images qu’il n’est capable d’en ingurgiter. S’ajoute à ça toutes les choses inquiétantes qui se passent sur la planète, ça nous rend tous un peu fous!

Ensuite je pense que l’air du Web 2.0 encourage ce genre de comportement. Les 3/4 du contenu qu’ on lis ou regarde est créé par des individus lambda et non des journalistes professionnels. Et puis tous le monde a le droit de commenter. Le « hating » n’existait pas avant. Si Tyler Wright avait fait ça il y a 20 ans, elle aurait peut être eu une parution dans un mag de surf 2 mois plus tard et il n’y aurait jamais eu un tel phénomène. Aujourd’hui tout le monde peut donner son avis et c’est souvent maladroit. J’ai l’impression que les gens qui passent leur temps à écrire des pavés sur des sites webs ou sous des posts Facebook sont justement ceux qui souffrent le plus des ces déséquilibres planétaires et de l’anxiété dont je parlais. D’un autre coté je pense qu’il y a aussi un ras-le-bol de tout ce matraquage au niveau de l’information, où on ne relate que les choses négatives et de ce « bullshit » marketing où les gens ou entreprises se servent d’une cause honorable pour se vendre. J’imagine que grand nombre de personnes qui suivent Tyler Wright où regardent un live WSL le font pour se divertir et n’ont pas envie de reparler de politique et d’un sujet qu’on entend partout. D’où les commentaires « stick to surfing » (reste au surf).


Après je pense qu’elle savait que ça ferait du bruit! Il est déjà difficile de discuter politique avec 3 potes autour d’une bière sans que les esprits s’échauffent. Quand on est ultra médiatisé, il suffit de mettre un chandail qui ne va pas avec ses chaussures pour se faire huer! J’imagine que cela fait parti des mauvais côtés de la célébrité qu’ont à assumer les stars…

Ecoutez Mikey February, premier surfeur noir d’Afrique du Sud qualifié pour le World Tour, parler de racisme dans le surf :

Pourquoi pensez-vous qu’il n’y a pas plus d’athlètes qui mettent leur notoriété au service de causes « plus nobles »  ? 

Julien Weisbein – Je pense que c’est parce qu’ils ont des sponsors. Les athlètes sont des pro et payent leur impôts avec ça. La plupart du temps ils n’ont pas d’autres moyens de les payer. La dépendance aux sponsors est donc forte. Chez certains équipementiers du surf notamment il vendent du rêve, des belles plages, des belles images, donc l’idée de mettre des choses clivantes, surtout aux États-Unis où les gens ont voté pour Donald Trump peut être contreproductif. Les athlètes je pense s’autocensurent. Sinon il faut que ce soit des athlètes accomplis, avec une notoriété comme Tyler Wright.Tom Curren ou Tom Carroll c’était pareil, ils étaient champions du monde et avaient une notoriété. Ils avaient un rapport différent avec leurs sponsors. D’autres athlètes ne peuvent pas prendre le risque de s’afficher surtout qu’il n’y a pas beaucoup de sponsors dans le surf.

Pareil pour tous les free-surfeurs qui vivent en vendant leurs aventures sur les réseaux sociaux. Il y en a quand mêmes pas mal qui en vivent. Eux aussi s’ils affichent des opinions un peu politiques, un peu clivantes, ils risquent de s’aliéner une partie de leur public et donc aussi leurs revenus. C’est pas un manque de conscience ou d’engagement de leur part, c’est vraiment des contraintes économiques.

Certaines marques accompagnent ça comme Nike avec Black Lives Matter, ça doit être un changement de stratégie de leur part. Pour les industries du surf, surtout les marques de vêtements, je ne suis pas sûr qu’ils soient prêts à passer le pas d’une affirmation politique du surf. J’aurais tendance à penser qu’ils vont continuer à vendre de belles images, de l’évasion, etc. et moins peut-être de contestation de l’organisation raciale de nos sociétés voire même de la contestation du capitalisme. J’aurais plutôt tendance à penser que c’est des choix de stratégies éditoriales et industrielles, que ça ne se prend pas à la légère. Pour qu’une entreprise fasse ce détour, soit elle a les reins solides comme Patagonia qui s’engage pour l’environnement et le fait sincèrement, soit elle a fait des études de marché et s’est rendue compte que ses consommateurs ont évolué, qu’afficher une message politique ne sera pas quelque chose qui va leur faire perdre des parts de marché.

Je pense qu’on est vraiment dans un monde de business, de marketing, d’industrie qui va tourner douze fois sa langue dans sa bouche avant d’afficher comme ça un soutien public.

Arthur Bourbon – Pour arriver au plus haut niveau d’un sport il faut être sacrement concentré sur son entraînement, ses compétitions, sa carrière en général. S’engager réellement dans une cause demande de faire des concessions qui sont souvent trop grandes pour la plupart. Et à partir du moment où tu ne t’engages pas, tu ne peux pas communiquer dessus, au risque de se faire lyncher sur la place publique. Je pense par exemple à l’écologie, qui est un sujet très d’actualité au vue de l’urgence climatique mais aussi très utilisée en marketing. Quand on est surfeur pro et qu’on prend l’avion tous le temps c’est compliqué de donner des leçons et de dire au gens de faire attention à la planète sur ses réseaux…

D’un autre côté je pense que chaque effort doit être apprécié. Personne n’est parfait et l’important c’est d’aller vers le mieux, d’évoluer. Trop de personnes ont la critique facile et c’est dommage car ça n’encourage pas. C’est pas évident, mais quand quelqu’un agit pour une noble cause il faut se contenter de le féliciter plutôt que de dénoncer tous ce qu’il fait de mal à coté. J’ai récemment entendu une phrase que je trouve pas mal: « mieux vaut être un hypocrite qui agis, qu’un pessimiste qui ne fait rien ». Je n’encourage pas du tout l’hypocrisie, mais je pense qu’il est plus facile de critiquer que de faire. 


Certains athlètes ont gagné en notoriété grâce à leurs engagements politiques, humanitaires ou environnementaux, et sont soutenus par leurs sponsors dans ce sens. Pour ce qui est des super stars du sport, je pense qu’une image trop rebelle ne plaira pas à leur sponsors car l’idée est qu’ils soient idolâtrer par un maximum de gens. Si un joueur de baseball se contente de jouer au baseball il a potentiellement 300 millions d’Américains fans de lui. S’il milite pour un parti politique il est bien possible qu’il n’en ait plus que la moitié. Qu’un athlète aille sauver des bébés phoques sur la banquise c’est cool, s’il dénonce le Système et se rebelle contre les institutions c’est plus difficile pour une multinationale…


Pour conclure, je dirais qu’athlète ou pas, il faut s’engager dans les causes qui nous touchent et arrêter de commenter passivement. Chacun d’entre nous doit aller un peu plus loin et faire son chemin, sans se juger et surtout sans juger les autres sur leurs engagements. Il faut transformer notre négativité et notre colère en une force positive afin d’agir ensemble pour aider et protéger les personnes, êtres vivants et environnements qui en ont besoin. Il y aura toujours des détracteurs et il faut les ignorer, sortir de notre pudeur, agir et ne pas avoir peur de le dire. Car même si l’on reçoit des critiques, il y aura forcément quelques personnes inspirées qui agiront eux aussi et ainsi de suite. 

Ceci n’est pas une leçon de morale mais un point de vue personnel et une philosophie que j’essaie d’appliquer à moi-même.

                                                


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2 commentaires

  • jah
    1 novembre 2020 19h39

    je suis content que certains surfeurs ont la tete bien pleine et surtout bien faite
    dénoncer une injustice (et savoir que c est une injustice) c est bien .bravo a ceux qui peuvent l expliquer clairement comme arthur.
    arron juge ,critique et se donne bonne conscience avec un boycott tout bete .tu peux élargir facilement celui ci et c est sur tu ne quittera plus la france pour surfer ( maroc :anti gay. israel avec gaza , l australo ( les pires ) avec le desastre aborigenes et ecolo , les k 1ri qui virent nazis.
    les zafi et leur maxi clivage, ..) ,j aime les gens engagés (c est tellement rare)
    alors merci pour cet article , merci tyler .peace

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  • Aaron
    29 octobre 2020 2h37

    Affirmer son antiracisme est ine bonne chose. En revanche, le mouvement BLM est tout sauf un mouvement universaliste reellement antiraciste. On y trouve notamment des islamistes et des supremacistes noirs. Le geste part d’une bonne intention mais participe à mon sens d’un politiquement correct traduisant une relative immaturité politique.

    Qui pour boycotter le surf aux Maldives, regime pratiquant la peine de mort pour les enfants et la charia ?

    Pas grand monde. Perso, je n’irai jamais donner des devises à ce regime aussi odieux que ne le fut l’infect apartheid.

    Un peu de distance et de culture politique. Tres surpris qu’un spécialiste des sciences po verse dans un discours aussi lenifiant et partial.

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