Les nappes d’hydrocarbures s’éloignent des côtes françaises

Et prennent la direction de l'Espagne...

29/03/2019 par Marc-Antoine Guet

17 jours après le naufrage du cargo italien Grande America, où en sont les opérations de sauvetages ? Et qu’en est-il des nappes d’hydrocarbures ? Initialement annoncées en Charente-Maritime et en Gironde, les nappes d’hydrocarbures semblent se diriger désormais vers l’Espagne. Le littoral de la NouvelleAquitaine pourrait donc être en grande partie épargné par la pollution issue du naufrage.

« La pollution se déplaçait précédemment vers l’Est donc vers les côtes littorales françaises (Charente-Maritime/Gironde) puis a basculé vers le Sud-Est (Landes/Pays-Basque) puis le Sud et maintenant le Sud-Ouest », a déclaré à Reuters le porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique.

En effet, la météo et l’état de la mer éloignent des côtes françaises la pollution issue du Grande America, qui semble se diriger désormais vers l’Espagne. La préfecture maritime reste cependant prudente et n’écarte pas le risque de l’arrivée de boulettes de pétrole en Gironde ou en CharenteMaritime. Elles se déplacent au gré des mouvements de la mer et de la météo. Il n’est donc pas impossible que leur direction change à nouveau.

Et ce, même si les opérations de lutte contre la pollution au large ont permis de récupérer plusieurs tonnes de déchets d’hydrocarbures, dont une partie a été ramenée à La Rochelle ce mercredi.

Pas de marée noire

Si les hydrocarbures doivent atteindre un jour les côtes françaises, la préfecture maritime rappelle qu’il ne s’agira pas d’une marée noire mais plutôt d’une pollution très localisée.

« Même si c’est l’Espagne qui était touchée, un jour ou l’autre des boulettes de pétrole arriveront sur la côte française. Je rappelle qu’il s’agit du naufrage d’un cargo et non d’un pétrolier et donc il s’agit de pollutions localisées et pas de marée noire », a ajouté le porte-parole.

Depuis le naufrage le 13 mars dernier, seuls 5 conteneurs non dangereux ont été récupérés en mer et rapportés à terre. Pour rappel, les conteneurs transportaient 62 tonnes de résine16 tonnes de substitut de térébenthine (White Spirit), 720 tonnes d’acide chlorhydrique, 25 tonnes de fongicides, 9 tonnes d’aérosol ainsi que 85 tonnes d’hydrogénosulfure de sodium, utilisé notamment dans l’industrie du cuir.

Photo à la une : Agence spaciale européenne. | ESA

           


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