Mar del Tuyú est une station balnéaire argentine située au sud de Buenos Aires. Les vagues y font généralement le bonheur de quelques écoles de surf, mais cette semaine elle sont venues arracher une maison sous l'œil des caméras.
En cause, un fort coup de vent, la Sudestada, qui aussi fait des dégâts vers les spots de Mar del Plata. Mais c'est loin d'être une surprise. "Ce n'est pas un événement étrange pour la côte, et encore moins pour Mar del Tuyú. Toutes les maisons qui restent sur la côte sont en train de s'écrouler", a expliqué le géologue Rubén López à la chaîne C5N. "les structures cèdent aujourd'hui parce qu'il y a eu une tempête importante le 16 mars, une autre très grosse tempête le 18 juillet, et celle-ci aujourd'hui"
La France, pas à l'abri
Le phénomène n'est évidemment pas limité à l'Argentine. Au niveau mondial, 50% des plages pourraient disparaitre d'ici 2100. Et les côtes françaises ne sont pas en reste puisque le Cerema estime que le recul du trait de côte pourrait toucher jusqu'à 50 000 logements en France à la même échéance.

Toutes les zones semblent concernées. A Bidart, au Pays Basque, des morceaux de falaise ont chuté de 70 mètres cet hiver. En Corse, ce sont les maisons bordant la plage de Pineto-Lucciana qui risquent d'être emportées par les prochaines tempêtes. En Guadeloupe, 80 familles ont dû être relogées en début d'année car leurs maisons de Petit-Bourg menaçaient de s'effondrer à cause de l'érosion côtière.
A Soulac on suit depuis des années le feuilleton du Signal, un bâtiment construit à 200m de l'océan à la fin des années 60, et désormais les pieds dans l'eau.
A Lacanau, où l'océan gagne deux mètres par an, on envisage sérieusement de déplacer des centaines de logements et de commerces du front de mer vers l'intérieur des terres. Et quand on voit qu'à Biscarosse, des maisons menacent de s'effondrer à tout moment, on rêve tout de suite un peu moins de sa jolie villa vue sur mer...