Le mouv de la couv du mag de janvier/février

Séquence complète de la bombe de Maxime Huscenot, commentée par l'intéressé et le photographe Antoine Justes.

14/01/2016 par Romain Ferrand

Antoine Justes :

“C’était pendant l’incroyable période de swell que nous avons eu, le 9 décembre précisément, j’avais coché cette journée comme étant la dernière opportunité avant de partir en Californie.

J’étais en contact avec Andy Crière qui, après m’avoir dit que ça valait pas trop le coup, m’a rappelé pour me dire de monter au Santocha, à Capbreton, parce que les vagues commençaient à se caler. Tout le monde savait que le spot était en feu depuis plusieurs semaines.

En arrivant sur le spot, la marée est encore trop basse mais Laurent (Pujol) monte la dune avec sa RED, pas mal de monde est déjà dans l’eau et Andy prend une bombe donc je décide de m’y mettre.

Au large, il y a beaucoup de mouvements d’eau et le spot n’est pas évident à déchiffrer avec des séries sans intérêt qui cassent au large mais qui balayent le pic.

Je me place un peu au large pour les éviter, du côté de la gauche qu’Andy cherche. Avec le courant, je me fait gentiment ramener vers le bord et en deux vagues, je suis dans la zone juste quand une bombe lève, ça fait à peine dix minutes que je suis dans l’eau.

Maxime et Andy sont bien placés mais Maxime est le plus à l’intérieur. Au déclenchement je n’ai pas fait attention à la vague mais plutôt au cadrage en veillant à voir Maxime le plus longtemps possible. En reculant, je rentre dans Etienne (Bellan-Huchery, caméraman aquatique, ndlr) qui lui faisait l’effort dans la direction opposée.

Sur le coup, je sais que la séquence est bonne mais je n’y fais pas attention, je repars me placer plus au large, pour éviter un autre set qui balaye le pic. En regardant rapidement, je vois surtout un joli flare (la “tâche” sur la photo, ndlr) sur la fin, ce que je cherchais à avoir. En rigolant, je me dis alors “c’est bon, tu as rentabilisé ta journée, tu peux sortir” mais j’ai préféré rester à l’eau et galérer pendant plus d’une heure, dans un courant impossible, rendant le pic étrangement vide sans pouvoir réaliser une image de plus.

Peu avant Noël, Maxime m’a envoyé un mail pour me dire que Surf Session lui avait fait une surprise et me remercier de la photo, que je devais être super heureux etc. Il avait l’air tellement excité que j’ai pas pu m’empêcher de demander à la rédaction de Surf Session de quelle utilisation il s’agissait.

Quand j’ai vu la couv’ apparaître sur mon ordi, même si j’en avais déjà ma petite idée, je suis resté bloqué quelques minutes sans pouvoir décrocher. C’était assez fou, surtout pour une première couverture. Et le fait de l’avoir réussie dans l’eau représente encore plus…”

Maxime Huscenot :

“C’était un des jours les plus propres de la semaine. Il y avait pas mal de monde à l’eau et beaucoup de vagues qui passaient un peu partout. La gauche contre les blockhaus était la plus régulière mais avec une fois que tu avais pris une vague, c’était dur de revenir à cause du courant.

Antoine et deux autres photographes étaient à l’eau mais avaient beaucoup de mal à rester en place, justement. Puis le plan d’eau s’est soudainement “cleané” après une série et je discutais avec Andy Criere qui avait eu une des meilleurs vagues de la matinée.

Je lui dis que je pensais qu‘il allait y avoir une bonne vague qui allait passer dans pas longtemps et qu’il allait falloir être dessus. J’ai ramé fort vers les blockhaus pour essayer de rester dans le pic avec le courant mais je me suis placé beaucoup plus bas que les autres surfeurs. Quand cette vague est arrivée, elle a beaucoup doublé. Étant plus bas j’étais le mieux placé et le plus à l’intérieur.

Ce qui était vraiment cool c’est que j’ai passé plusieurs sections dans le tube, certaines sur lesquelles je freinais et d’autres où j’accélérais. C’est aussi une des seules vagues où j’ai pu voir Antoine (le photographe) pendant mon ride.

Ce n’est qu’en venant dans les bureaux de Surf Session que j’ai ensuite pu découvrir la séquence. J’adore les différentes lumières qui rentrent en jeu à selon les endroits de la vague. Merci à Antoine d’avoir été là au bon moment et merci à Surf Session pour avoir publié ma première couverture du mag !”

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Suite de la séquence, par Antoine Justes :


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