Murf The Surf est mort

Pionnier, champion, voleur, criminel, prisonnier, pasteur... Jack Murphy était (hélas) plus qu'un surfeur.

19/09/2020 par Olivier Servaire

Si Miki Dora a gardé une place dans l’histoire pour sa grande carrière de surfeur et ses petits problèmes avec la justice, chez Jack Murphy les proportions se sont rapidement inversées…

Originaire de Californie, « Murf the Surf » décroche son surnom en devenant un des premiers surfeur de la côte est dans les années 50, et un pionnier de Sebastian Inlet en 1959.

Il ouvre le premier surf shop de Floride en 1960, apparait brièvement dans le film de Bruce Brown « Surfing Hollow Days » en 1961, et devient champion de Floride de longboard en 1962 et 1963.

Tout bascule en 1964 quand il organise le plus plus grand vol de bijou du 20e siècle. Rentré par la fenêtre du Musée d’histoire naturelle de New York, ses complices et lui y dérobent un saphir gros comme une balle de golf et d’autres pierres précieuses valant des centaines de milliers de dollars. Arrêté 2 jours plus tard, Murphy écope de 21 mois de prison à Rikers Island.

L’histoire s’assombrit encore quand Murphy prend deux fois perpète pour meurtre et tentative de vol. Il passera alors 19 ans dans une prison de haute sécurité avant d’être relâché sur parole. Repenti et « born again », il consacre alors le reste de sa vie à accompagner les prisonniers en tant que pasteur.

Murph the Surf est mort ce 12 septembre à l’âge de 83 ans. Son parcours mouvementé lui a assuré une place au East Coast Surfing Hall of Fame, ainsi qu’un film « Live a Little, Steal a Lot » (vis un petit peu, vole beaucoup) inspiré par sa vie, sorti en 1975.

         



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