Tahiti retenue pour les JO de Paris 2024

Le Conseil d'Administration de Paris 2024, qui s'est tenu ce matin, a décidé de proposer à la validation du CIO le site de Teahupo'o.

12/12/2019 par Marc-Antoine Guet

Infos via la Fédération française de surf

Le suspense prend fin ! Avant Noël…

Le conseil d’administration du COJO, qui réunissait toutes les parties prenantes des Jeux de 2024 (COJO, CIO, Etat, collectivités, mouvement sportif) a décidé, ce jeudi, de retenir Tahiti comme site hôte des épreuves de surf pour les Jeux de Paris 2024 (26 juillet – 11 août). Ce choix doit maintenant être validé par la Commission Exécutive du CIO, qui se réunira à Lausanne le 8 janvier prochain.

Et il faudra ensuite attendre décembre 2020 pour connaître la liste définitive des épreuves des Jeux de Paris 2024, et avoir ainsi la confirmation que le surf, qui fait partie des quatre sports additionnels proposés par Paris 2024 (avec le breakdance, l’escalade et le skateboard) figurera bien au programme des Jeux.

Au lendemain de la qualification du Tahitien Michel Bourez pour les JO de Tokyo 2020, le Conseil d’Administration de Paris 2024 a validé le choix du site de Tahiti en Polynésie Française pour organiser les compétitions de surf. Ce vote entérine la recommandation de Paris 2024, fruit d’une « étude méthodique » des cinq candidatures (Biarritz Pays Basque ; Lacanau-Bordeaux Métropole ; La Torche ; Hossegor-Seignosse-Capbreton ; Tahiti), lancée en juillet dernier par Paris 2024, et menée en étroite collaboration avec la Fédération Internationale de Surf (ISA) et le CNOSF.
Cinq principaux critères d’évaluation ont été retenus pour l’analyse des dossiers :
– Compétition / Expérience sportive 
– Zones opérationnelles / Expérience spectateurs 
– Cohérence avec la vision de Paris 2024 
– Des Jeux durables et spectaculaires 
– Impact financier 
– Hébergement des athlètes et des personnes accréditées
Le site de Tahiti s’est avéré (selon le Conseil d’Administration de Paris 2024) le mieux placé pour garantir, à cette époque de l’année (au moment des Jeux, 26 juillet au 11 août) une vague concurrentielle et exigeante, « permettant de sacrer les meilleurs surfeurs dans des conditions dignes des Jeux ». 
La régularité et la qualité de la vague de Teahupoo, à cette période de l’année, au milieu de la saison de haute houle à Tahiti, devrait garantir la tenue de la compétition olympique sur une semaine. L’ensemble des 48 athlètes participant aux compétitions auront ainsi l’opportunité de vivre la deuxième semaine des Jeux depuis le village olympique, au cœur de leur délégation, à Paris et en Seine Saint-Denis, et de participer à la cérémonie de clôture.
Comprendre le fonctionnement de la vague


La Fédération française de surf « salue ce choix ambitieux »
Réactions

Laurent Ortiz (adjoint au surf et sports à la mairie de Biarritz) : « On prend note du choix du COJO. On s’y attendait quand même un peu. Ce n’est que le choix du COJO qu’ils vont soumettre au choix du CIO. On a vu dans la presse que Thomas Bach, leur Président, était un peu partagé sur ce choix. Il parlait d’impact environnemental, de spot un peu dangereux pour les filles. En terme de houle par contre il n’y a pas photo avec nous. C’est la meilleure période de l’année pour eux. Nous, l’été c’est un moment plus faible. Bravo à Tahiti. C’est bien aussi pour le surf. C’est un autre concept que celui que nous proposions en métropole. Le choix est sur le surf spectacle, tant mieux pour le surf ». 


Xavier Fortinon (Président du Conseil départemental des Landes) : « Nous félicitons la fédération tahitienne de surf pour son succès ainsi que toute la communauté surf de Polynésie. C’est un berceau du surf, avec une vague légendaire, qui va accueillir un moment historique pour la discipline. Ce choix marque aussi la volonté du Comité d’Organisation d’associer une collectivité d’outre-mer aux JO de Paris ce dont on ne peut que se féliciter. S’il existe une légitime déception pour tous les partenaires engagés dans la candidature landaise, ce succès tahitien n’est pas pour nous synonyme de défaite ».

Michel Bourez (qualifié pour les JO 2020, originaire de Tahiti) : « Je suis très satisfait. Tahiti est le mieux placé si on veut que les gens se rappellent de l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 en France. Je suis content que le CIO ait pris la décision de choisir Tahiti et la vague de Teahupo’o. Personnellement, je trouve que c’est magique. Le surf vient de Tahiti. C’est un retour aux sources. Dans les racines mêmes du surf. Je suis content. J’avais ouvert ma bouche en disant que je ferai tout pour y participer si le surf était à Tahiti en 2024 (rires). Si je veux donc terminer en beauté ma carrière, je sais qu’il me faut rester sur le world tour pendant encore 5 ans. »


Jérémy Florès (qualifié pour les JO 2020) : « Je suis très content que ce soit à Tahiti. Ça va faire rêver de voir une épreuve olympique à Tahiti. On est là sur les plus belles vagues au monde. Et puis, il y a la culture tahitienne, le public tahitien. Pour l’image de notre sport et pour le sport en lui même, Tahiti est un bon choix. Ma fille est née à Tahiti, j’ai une petite partie de mon coeur à Tahiti aussi. Le choix a dû être difficile car il y avait des candidatures exceptionnelles. Je pense que Hossegor, avec son public, était aussi le top. Il ne faut oublier ceux qui ont travaillé pour se porter candidat. 

Si j’y serai en 2024 ? J’aurais préféré que ce soit Tahiti en 2020 plutôt qu’à Tokyo (rires). Mais voilà, Tokyo c’est dans un an, Tahiti dans cinq. Cela dit, il peut se passer plein de choses. Ça aurait été ailleurs qu’à Tahiti, j’aurais dit non. Je vais voir. Je vais peut être m’accrocher pour y être. Quoi qu’il en soit, j’aimerais y participer, que ce soit en tant que surfeur, coach, commentateur, ou consultant (rires). Ça sera une belle épreuve et je serai heureux d’en faire partie. » 


Vahine Fierro (N.2 française, originaire de la Polynésie française) : « C’est une excellente nouvelle, je suis super contente que cela soit chez moi et chez Michel (Bourez). Je suis très honorée mais aussi très surprise car je ne m’y attendais pas trop. Je savais qu’il y avait des chances, mais de là à ce que ce soit réalisable… La Polynésie, c’est là où le surf est né. Avoir les JO dans un endroit mythique comme Teahupoo, c’est unique. Cela va être une très belle compétition. Pour l’instant, mon objectif est d’aller aux JO de 2020 mais j’espère que je serai qualifiée pour les Jeux de 2024. Mettre les femmes à Teahupoo, c’est une bonne chose. Cela va prouver que nous avons le niveau pour surfer cette vague qui est assez dangereuse, mais belle aussi. Je suis sûr que les surfeuses seront magnifiques sur ces belles vagues. Je surfe Teahupoo quand ce n’est pas trop gros. Cette année, j’y suis allée davantage, et maintenant qu’il y a les Jeux olympiques j’irai plus souvent pour devenir la meilleure là-bas. »



Photo à la une : Kirvan Baldassari / WSL

                          


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6 commentaires

  • GUIDOP
    17 décembre 2019 10h25

    Ouais c’est trop loiiiiiiiiiiiiiiin

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  • yuyu
    16 décembre 2019 18h58

    vraiment nul de se couper du monde une fois de plus..
    La surf industry est déjà un microcosme infernal, la voilà qui rate une occasion de se mélanger aux milliers d’autres athlètes des JO.

    J’ai hâte de voir les norvégiens et les afghans dans des tubes de 3m sur le corail.

    Alors qu’en France au mois d’août le public aurait été incroyable, ils vont faire ça entre eux sur des bateaux.

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  • athlete
    15 décembre 2019 9h43

    bravo réaliste! tu viens de découvrir la vérité sur le surf.
    achéte toi des crampons !ou des pointes!

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  • GUIDOP
    12 décembre 2019 19h47

    C’est bon pour le surf, bon pour Tahiti, bon pour nos chances de médaille vu que Michel et Jeremy sont des locaux, mais dommage pour le public. En même temps la consistance d’Hossegor l’été c’est un peu aléatoire…

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  • réaliste
    12 décembre 2019 18h22

    Les jo a 10 000 kms du lieu du site principal , pfff mdr, vraiment du n’importe quoi … les JO c’est un site olympique, des milliers de sportifs, des rencontres avec d’autres sportifs de haut niveau … ils vont s’isoler entre privilégier a Tahiti , ridicule, à boycotter comme la vague a kelly

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  • Oliv Jadé
    12 décembre 2019 17h32

    Vraiment dommage que l’élu (Laurent Ortiz) partage le propos discriminatoire de Thomas Bach sur la pratique féminine du surf ! La vague que vous partagez en fin d’article de Vahine devrait lui clouer le bec !!

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