Uncrowded : les 80 jours en solitaire de Damien Castera en Indonésie

Quoi de mieux qu'un voyage dans l'Océan Indien à la recherche des meilleures vagues de sa vie pour satisfaire son goût du voyage ?

11/11/2021 par Rédaction Surf Session

Face au covid et à ses conséquences liberticides, la réponse de Damien est simple : partir, explorer, voyager et se mêler plus que jamais à l’océan et ce qu’il a à offrir. Il est parti en quête des meilleures vagues de sa vie et n’a pas été déçu. 
Damien Castera revient d’un voyage de 80 jours en solitaire à travers l’Indonésie. Uncrowded rassemble certaines de ses meilleures sessions. Les spots sont quasiment vides de monde, Damien enchaîne les tubes, trace des courbes folles et fait preuve d’un engagement des plus solides. 
Damien – « Après plusieurs années d’expéditions de l’Alaska à la Papouasie, du Liberia à la Norvège, de la Patagonie à la Namibie, le plus souvent en équipe, avec une logistique assez contraignante -jusqu’à 700 kg de matériel pour ODISEA, il était temps de renouer avec l’essence même de ma passion : un surf trip en solitaire à travers l’Indonésie. (…)  Je profitais du Covid et de l’effondrement des prix pour installer mes quartiers dans l’unique resort qui fait face au spot de Macaroni, pas mécontent de passer mes nuits avec un toit sur la tête. » 
À quelques jours près ce voyage n’aurait pas été possible. Il a réussi à rejoindre l’Indonésie juste avant que les autorités ne décident de fermer les frontières du pays. Réminiscences du covid obligent. S’y rendre n’a pas été de tout repos, mais après avoir négocié son visa, reçu une dose de vaccin et purgé sa quarantaine, Damien était enfin libre de ses mouvements. 
Damien – « Je savais que l’épidémie de Covid était entrain d’augmenter à nouveau en Indonésie et qu’ils allaient fermer les frontières. C’était déjà fermé au tourisme de masse mais il y avait encore moyen de rentrer avec des visas un peu spéciaux. J’en ai profité pour rentrer là-bas et les frontières ont fermé juste après mon arrivée. » 
Très rares sont ceux qui, comme lui, ont eu la chance de voyager à travers les îles indonésiennes à ce moment-là. Chance que Damien a su provoquer et qu’il doit à son goût de l’aventure. Son intuition l’a mené jusque-là et lui a permis d’évoluer dans un archipel vide de monde, débarrassé du tourisme de masse qui, depuis plusieurs années inonde le pays en beaucoup d’endroits. Le surfeur angloy a d’abord passé un mois aux Mentawai, avant de passer par Bali, Lombok et de rejoindre Sumbawa
Damien – « J’ai connu les Mentawai comme il y a longtemps, il n’y avait quasiment plus de boat trips, les surf camps étaient vides. » Damien a fait un bond de trente ans en arrière, à l’époque où l’Indonésie n’était pas encore touchée par le tourisme de masse qu’on lui connaît aujourd’hui. 
Il apporte au surf et au voyage une vision singulière. Pour lui ils sont synonymes d’aventure, d’exploration et de liberté. Plus que pour n’importe quel autre surfeur, cela avait beaucoup de sens de se retrouver en Indonésie à ce moment précis. Celui qui a d’abord goûté au voyage à travers la littérature et qui n’a cessé de multiplier les expéditions hors des sentiers battus, s’est doté du strict minimum. Muni d’un quiver de trois planches signées Alain Minvielle et de quelques livres, le free surfeur est parti en quête de vagues et de rencontres. Damien se situe dans le sillage des récits d’aventures qui le nourrissent depuis toujours et qui sont désormais indissociables de son existence. Ce sont très certainement eux qui l’ont guidé jusqu’ici. 
Sur sa route, il a même croisé un swell historique à Greenbush, lors duquel le chargeur portugais Nic Von Rupp était également présent. Ce fut une expérience folle que Damien n’est pas près d’oublier.   
>> Par Ondine Wislez Pons

     


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