Dans les coulisses de "10 ans d’expédition en Med"

Antony Colas revient pour nous sur l'une des nombreuses anecdotes qui égrainent ses souvenirs autour de la Grande Bleue.

14/01/2015 par Romain Ferrand

Le surf-explorateur Antony “Yep” Colas signe ce mois-ci dans le magazine un dossier compilant ses 10 années d’expédition en Méditerranée et les nombreux spots qu’il y a trouvé. Un trésor inestimable accumulé au prix de nombreuses galères, et que l’intéressé aurait pu payer cher. Il revient pour nous sur une des nombreuses anecdotes qui égrainent ses souvenirs autour de la Grande Bleue :

«04 Aout 2014, Tunisie : la journée a été magnifique. Encore une session de dingo sur cette gauche « west autralienne » de Cap Mérou : 3h à l’eau, seul dans une eau turquoise à 26°c et des vagues d’1 à 2 mètres. Mais c’est bientôt l’heure de rentrer au pays. Demain, le ferry part à 10h du mat’ et comme on est à 3 bonnes heures de route du port de la Goulette, il va falloir partir vers 5h et il reste à ranger le matos, faire les sacs, cleaner l’appart etc. Mais il se fait déjà tard, et on décide d’aller manger un dernier repas au port avec nos amis de l’Etoile de Mer.

Retour vers 22h, de nuit, et là, dans le dernier virage, je mets mon clignotant, pépère… et un scooter arrive comme une balle, sans contact ni phare, dérape au dernier moment et vient s’encastrer dans le bas de ma caisse. Un des 2 gars qui étaient sur le scoot est blessé au coude. Rien de grave mais ça pisse le sang. Le gars a l’air bien sonné et commence à vouloir faire du stop sur la route… Je lui gueule que je vais l’amener à l’hôpital.

Arrivé aux urgences, je lui dis que je vais le laisser là parce que la nuit va être courte pour moi, que j’ai de la route… Il me demande de le ramener chez lui après l’intervention. Ca va aller vite, y’a juste quelques points de suture à faire… Je cède. Erreur : les gars des admissions ont besoin d’un rapport de police puisque c’est un accident. Ca jacte en arabe, je flippe un peu. Heureusement, mon blessé a l’air de bonne foi et semble accepter tous les torts. Les conditions d’ hygiène des soins sont sommaires, ça me file un peu la gerbe… On attend les flics.

Dès qu’ils arrivent, y’a pas mal de salamalecs et on me confisque mes papiers. On me demande de suivre le 4×4 des flics – qui roulent à 130km/h – pour aller faire une déclaration au poste. Je me fais distancer, je me perds, on m’attend…

Arrivé au poste, on me demande mon passeport, que je vais chercher à l’appart’. Il est déjà 1h du mat’. On recommence à flipper, il ne reste plus que 4 heures avant le départ. L’officier de police n’a pas l’air commode, il se met à remplir une main-courante dans un gigantesque cahier manuscrit en arabe, de droite à gauche, et me pose mille et une questions…

1 heure plus tard, le blessé reconnaît tous ses torts…Ouf, je suis tombé sur un mec honnête. Il n’a pas cherché à tirer profit de la situation. Dans un pays avec d’autres lois, on est bien peu de choses… Je récupère donc mes papiers vers les 2h du mat’, je vais enfin pouvoir me préparer à partir pour avoir mon bateau à temps !»

Retrouvez le sujet “10 ans d’exploration en Med” par Antony Colas dans le Surf Session de janvier actuellement en kiosque.



2 commentaires

  • antony colas
    29 janvier 2015 9h01

    On parle de quoi, là, de bowling ?
    « Encore une session de dingo sur cette gauche “west autralienne” de Cap Mérou : 3h à l’eau, seul dans une eau turquoise à 26°c et des vagues d’1 à 2 mètres »

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  • Stéphane
    15 janvier 2015 15h19

    Un article qui parle de tout, sauf de surf. Original.

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