Observer les fonds par temps calme, c'est comprendre pourquoi la vague est si dangereuse par grosse houle.
11/06/2020 par Marc-Antoine Guet
Ce sont des vagues que nous avons beaucoup plus l’habitude de voir de dessus que de dessous. Le plus souvent vues d’en haut en drone, parfois via un photographe en aqua. Rarement Pipe et Backdoor osent montrer ce qu’elles renferment sous la surface de l’eau. C’est pourtant la base du surf. Observer les fonds marins par temps calme, c’est comprendre comment la vague fonctionne par forte houle.
Depuis près de soixante ans, Pipe s’est imposée comme l’une des vagues les plus difficiles et les plus parfaites de la planète. Bien que l’endroit est au début été jugé « insurfable », il est vite devenu le juge de paix. L’endroit où les noms se font et se défont. Le Saint Graal du surf.
Un endroit qui fonctionne au mieux à mi-marée, en plein hiver (décembre-janvier) avec une longue période et un swell orienté WNW – NW.
Joyaux du Pacifique, Pipe et Backdoor sont admirées autant que redoutées. A la base de nombreux rêves et fantasmes, les deux belles du North Shore nous ouvrent leurs portes pour un tour plus intimiste, loin de ce qu’elles ont l’habitude de montrer en temps normal. Et c’est le surfeur péruvien Lucca Mesinas qui a le privilège de nous servir de guide.
Avec lui, nous embarquons pour une plongée en apnée, à la rencontre des célèbres « patates » de Pipe. Celles qu’il vaut mieux observer de son plein gré par temps calme, plutôt que de se les taper les jours de fortes houles…
Retour en 1991 à Pipe. Cette année-là, en 1/2 finale du Pipe Pro, Tom Carroll s'amuse sur une vague de 12 pieds comme on s'amuse sur une vague d'un mètre.