Hawaii : Mark Zuckerberg Vs Kauai

Le fondateur de Facebook intente un procès contre des habitants de Kauai, souhaitant contrer son projet immobilier.

30/01/2017 par Rédaction Surf Session

Dans la bataille qui oppose Mark Zuckerberg, créateur et CEO de Facebook, et les habitants de l’île de Kauaï, le milliardaire ne fait pas bonne figure. Zuckerberg a en effet fait l’acquisition d’une parcelle de l’île, Kuleana Land, où il projette de construire une résidence privée cotée à 100 millions de dollars. A l’annonce de ce projet, les habitants de l’île ont lancé des recherches dans le but de retrouver les membres détenteurs de leur part de terre sur Kuleana Lands. Ces parts leurs sont légitime par leurs descendants fermiers, héritiers des-dites terres entre 1850 et 1855.

Huit actions en justice ont été intentées pour « régulation du titre de propriété » contre plus de cent Hawaiiens affirmant détenir des propriétés sur le terrain de Zuckerberg. Même si ces parcelles sont de petite taille, les locaux refusent de vendre leurs terres au milliardaire : « Pour nous, Hawaïens de naissance, la terre est un ancêtre. Comme un grand-parent. Et on ne vend pas sa grand-mère » rapporte Kapua Sproat, professeur en Droit à l’Université de Hawaii, au journal The Guardian. « C’est du néo-colonisianisme » ajoute-t-elle.

Même son de cloche pour Valerie Ornellas, une consoeur de la professeur de droit : « La loi de la propriété ce n’est pas « je détiens tant de mètres carré », c’est « nous sommes, ensemble, propriétaires ». Réactions auxquelles Zuckerberg s’est empressé de répondre sur Facebook : « Dans le but de retrouver les personnes propriétaires, et de leur acheter leur part, nous avons établi une régulation du titre de propriété. La plupart des propriétaires vont donc recevoir de l’argent pour quelque chose dont ils n’ont jamais eu vent. Personne ne sera jeté hors de l’île ». La voisine de Zuckerberg, Kallai, a rapporté à The Guardian que les propriétaires refusaient de vendre : « Il parle de construire des ponts et non des murs entre nous. Mais il vient de monter un mur de deux mètres » précise-t-elle.

Le fondateur de Facebook assure vouloir respecter la culture locale et les valeurs Hawaiiennes, mais la représentante d’Etat Kaniela rapporte : « On ne commence pas une conversation par un procès en se servant de la même faille juridique qu’ont utilisé les barons du sucre quand Hawaii était encore exploité ». 

Un protectionnisme très présent à Hawaii, qui défend les terres, la culture folklorique mais également, les côtes (et les spots) de toutes intrusions comme celle de Zuckerberg : une dénaturation de la beauté des terres hawaiiennes, un projet qui ne colle pas avec l’éthique du peuple hawaiien. Des communautés similaires très influentes comme Keep the country, country ou encore Keep the North Shore country protègent également l’île de Oahu, et plus particulèrement, le North Shore.

Partout dans le monde, les communautés de surfeurs, et plus largement, les habitants proche des côtes défendent l’environnement maritime d’invasions immobilières et spéculatives. Le président américain Donald Trump en a ailleurs fait les frais en Irlande. En France, la loi littorale protège la majeur partie des côtes, depuis 1986.

Plus d’infos sur www.dailymail.co.uk


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