Des grains de sable dans les projets de vagues artificielles

A Sevran comme à San Sebastian, de solides oppositions se font entendre.

11/03/2021 par Olivier Servaire

Quoi de neuf sur le front des vagues artificielles ? Pas grand chose finalement… Les projets de piscines à vagues poussent un peu partout et les associations environnementales continuent à pousser dans l’autre sens. Exemple avec les derniers développements au Pays Basque et en Région Parisienne.

PARIS PERDU ?

En Seine Saint Denis, le projet Terre d’Eaux semblait aussi avancé qu’ambitieux. Mais le vent semble avoir tourné, et c’est bien le projet de vague artificielle qui semble susciter le plus de critiques.

L’association Environnement 93 est en tête de la mobilisation. « Ce projet de piscine à vagues est une ineptie. Il se basait sur la réutilisation d’eau pluviale. Sauf que les études montrent qu’il faudrait pomper dans la nappe phréatique et utiliser de l’eau potable pour l’alimenter. Le projet ne tenait également pas compte de l’évaporation » explique son président à actu.fr.

D’autres opposants dénonce un bétonnage des 32 hectares du site, même si la vague elle même ne représente « que » 1,5 hectare du tout. Et pour enfoncer le clou, le nouveau maire de Sevran, Stéphane Blanchet, ne semble pas très enthousiasmé par ce projet lancé par son prédécesseur. « L’avenir de la vague est très largement questionné. » dit-il au Parisien. La ville lance désormais une consultation pour savoir si les porteurs de projets doivent avancer ou revoir leur copie.

SAN SEB SANS SURFPARK ?

Au Pays Basque Sud, c’est en décembre dernier qu’a été annoncé un projet de vague artificielle dans les environs de San Sebastian. Sur une large parcelle de la zone d’Antondegi, 6 hectares devraient être consacrés à ce complexe surf qui pourrait permettre à Wavegarden d’ouvrir une piscine à vague publique non loin de son fief basque… 

Mais comme à Saint-Jean-de-Luz, un collectif s’est monté pour lutter contre ce projet. Au sein d’Antondegi Berdea-Olatuak Itsasoan, 7 associations dont Surfrider entendent dénoncer artificialisation du sol, consommation d’eau et d’énergie, ainsi qu’un risque pour la faune aviaire locale. Ici comme à Paris, rien n’est donc certain quand à l’avenir du projet…      

      


Tags:



1 commentaire

  • Cloclo
    14 mars 2021 22h52

    Logique qu’il y est des oppositions. Toute l’ironie de ce que prétend être le ‘surf’.

    Répondre

  • Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *
    *
    *