Landes : le projet de stockage de gaz enfin abandonné

La forte mobilisation des associations et élus locaux a permis de faire annuler le projet démesuré proposé par EDF.

18/01/2013 par Romain Ferrand

Après des mois de mobilisation contre le stockage de gaz dans les Landes, Henri Emmanuelli a annoncé la fin du projet porté par EDF. Le président du conseil général des Landes souligne que « les études […] ont démontré que la rentabilité de ce projet était très aléatoire et son intérêt économique pas assez convaincant. »

Impact économique

Ces cavités étaient destinées à stocker 600 millions de m3 de gaz en provenance de Russie, afin de répondre à une demande grandissante d’énergie en période forte. Mais ce projet n’aurait apporté que très peu de retombées financières et aurait eu un impact néfaste sur l’image des Landes et le développement économique de la région. Tous ces changements auraient également été à l’encontre de la loi littoral (loi n°86-2 du 3 janvier 1986), qui vise à protéger les espaces naturels littoraux.

Construction et pollution

EDF ne possédait aucune expérience en matière de stockage de gaz en cavité saline. L’entreprise ne pouvait donc rien garantir concernant les risques industriels, la pollution, les fuites le long du saumoduc ou l’abandon de cavités.

Outre les problèmes liés à la construction de la station de pompage (165 ha sur l’arrière dune), les rejets dûs au forage des cavités risquaient d’avoir un impact important sur l’écosystème marin. Une conduite de 45km de long devait amener de grandes quantités d’eau depuis l’océan, destinées à creuser les cavités d’accueil. Une fois utilisée, cette eau devait être rejetée en pleine mer, à 1,5km des côtes de Messanges ou Souston, par une autre conduite. Seulement, ce saumur (eau salée) était chargé de résidus de forage : sel en très grande concentration, strates d’argile, métaux lourds, résidus de pétrole…

Chaque jour, près de 4 500 tonnes de saumur devaient être rejetées à la mer, soit l’équivalent de 1,5 stade de foot sur une hauteur de 1,3m.

Mobilisation

De nombreuses manifestations avaient été mises en place, comme à Messanges, en janvier 2012, où près de 700 personnes s’étaient rassemblées sur la plage pour manifester leur mécontentement. On peut tout de même déplorer la faible mobilisation des surfeurs pros et des dirigeants de grosses entreprises de glisse.

Retrouvez toutes les informations concernant le projet et la mobilisation qui s’en est suivi ici.


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