Et si la vague de Kelly devenait une étape du World Tour ?

L'hypothèse commence en tout cas à être sérieusement étudiée au sein de la WSL :

14/04/2016 par Robin Guyonnet

La vague de Kelly Slater pourrait-elle devenir une étape du Samsung Galaxy World Tour ? C’est en tout cas sérieusement envisagé au sein de la WSL, selon nos confrères australiens du magazine Stab qui ont mené l’enquête :

Petit rappel : le 15 décembre 2015, Kelly Slater surfe pour la première fois sur sa vague artificielle. 3 jours plus tard, le King renverse la planète surf toute entière en diffusant une vidéo [qui totalise maintenant presque 5 millions de vues sur Facebook]. Le buzz est immédiat, la mécanique absolument parfaite de la vague rend l’exploit sans précédent. [A lire : Kelly Slater lève (en partie) le voile sur sa piscine à vagues].

Le clip (que vous avez sûrement déjà vu) de la piscine à vagues de Kelly :

Dans un article – rédigé le 18 décembre par Chris Mauro – annonçant la nouvelle, la WSL avait déjà montré son vif intérêt pour la vague de l’undécuple champion du monde, en concluant par : “les répercutions sont incommensurables à ce stade, mais cela changera certainement la face du surf tel qu’on le connait. Beaucoup plus à venir à ce sujet… restez à l’écoute.” Dans son article, Stab met notamment en avant les liens financiers entre la WSL et Kelly Slater, comprenez : ZoSea est la société qui a acquis l’ASP en 2013, y injectant par la suite un budget colossal, puis la renommant WSL, pour créer la super-league que l’on connait aujourd’hui. Parmi les grands noms de ZoSea : Paul Speaker (PDG actuel de la WSL), le millionnaire Dirk Ziff et… Terry Hardy, qui n’est autre que le directeur de la Kelly Slater Wave Company, ainsi que le manager de Kelly.

Continuons de lire entre les lignes : interrogé par Stab, le responsable de la communication de la WSL Dave Prodan a répondu que : “Comme avec chaque avancée technique du sport (étapes, format, jugement, etc.), une évolution ou une addition requièrent la considération et l’approbation du bureau des commissaires. Concernant le marché des piscines à vagues, j’imagine qu’il va y avoir des tests poussés faits par les commissaires eux-mêmes avant de prendre quelconque engagement.”

Ce qu’il faut retenir (pour l’instant) :

  • La WSL est clairement intéressée par la piscine à vagues de Kelly et pourrait, à terme, y organiser une étape.
  • Même si la WSL prévoit d’étudier le cas de chaque technologie du marché [Wavegarden, Webber…], la balance pourrait vite pencher en faveur de la Kelly Slater Wave Company. Elle est en effet indiscutablement la plus parfaite à ce stade, fonctionne à l’énergie solaire, et est plus ou moins liée financièrement à la WSL. Également, et c’est un aspect non négligeable, c’est LA vague de Kelly Slater, le surfeur le plus titré de tous les temps.
  • L’endroit où déroule la vague de la KS Wave Co. — située à Lemoore en Californie — peut accueillir 20 personnes sur site, pas plus. On peut très bien imaginer que les ingénieurs de la société trouvent une solution pour pallier à ça, ou la construction d’une deuxième vague. Dans ce cas, il faudra peut-être attendre 2018 pour la tenue d’une étape du WT. Toujours selon Stab, un « évènement test », « plus petit et moins médiatisé » devrait avoir lieu cet été, au moins d’aout.
  • La technologie Wavegarden avait déjà été évoquée pour des compétitions majeures [dont les JO]. Dans cette course effrénée, la KS Wave Co. pourrait très bien supplanter la société espagnole. La bataille continue.
  • Les athlètes du WT semblent dans l’ensemble favorables à une étape sur la vague de Kelly : Jordy Smith, Josh Kerr, Ryan Callinan sont carrément pour. Julian Wilson, en revanche, n’a pas l’air très convaincu : “Non. ça a l’air mou. Et je n’ai aucune idée de combien de temps il faudra attendre entre chaque vague.”
  • Avec une telle étape, un tout nouveau format de compétition verrait le jour : Le jugement du surf perdrait en partie sa subjectivité : comme les vagues y sont identiques, chacun aurait les mêmes chances [ennuyant ?] au niveau des scores. Impressionnant spectacle en perspective, mais exit le sens marin comme facteur décisif pour réussir sa série, bonjour la performance pure [et peut-être les manoeuvres redondantes]. A partir de là, le débat “pour ou contre” est sans fin.

Source : http://stabmag.com/news/kelly-slaters-wave-pool-for-wsl-world-tour/

 

 

 

 


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4 commentaires

  • clo
    15 avril 2016 22h48

    Ces piscines à vagues sont au surf ce qu’est la bouffe en boîte à la gastronomie: aucun rapport hormis la photo sur l’emballage.

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  • vic
    15 avril 2016 19h40

    C’est vrai qu’une compet sur cette vague serai top, mais de là à en faire une étape du CT…

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  • clo
    15 avril 2016 14h26

    Le surf en picine est ce qu’est la bouffe en boîte par rapport a la gastronomie d’un surf a l’océan:aucun rapport,a part la photo sur l’emballage.

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  • Madame soleil
    15 avril 2016 8h34

    La piscine a l’air hyper sympa à surfer sans aucun doute, les compètes seront plus télévisuel et plus gérable pour les médias.
    En revanche la standardisation des vagues risque de rendre les compète sans saveur particulière les même tricks contest après contest et des surfeurs acrobates qui pourront montrer leurs exploits chez Patrick Sébastien!
    Du spectacle oui, mais sans nature et pour ce qui est de l’apprentissage du surf en piscine, les villes où pays les mieux équipées seront probablement les champions de demain.
    Du surf standardisé comme la bouffe façon Mc do.

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