[Exclu] Nouvelle découverte en Sierra Leone

L'équipe surfEXPLORE découvre de nouveaux spots de surf au pays des « Blood diamonds », une destination qui veut oublier la guerre et partager les vagues sur ses terres encore sauvages.

16/07/2014 par Romain Ferrand

LE DIAMANT D’AFRIQUE DE L’OUEST

Le continent africain reste toujours un mystère. L’Afrique de l’Ouest, intense et colorée, est encore méconnue et souvent incomprise. Le surf n’y échappe pas. Ces territoires offrent de formidables expériences pour les aventuriers en quête d’authenticité, de regards humains et de spots de surf vierges. Le team surfEXPLORE (John Callahan, Sam Bleakley, Emiliano Cataldi et Erwan Simon) vient de célèbrer son nouveau sponsoring avec Battleface Travel Medical Insurance par une expédition en Sierra Leone.

Vous connaissez la Sierra Leone ? C’est un petit pays coincé entre la Guinée et le Libéria que l’on associe trop rapidement à la guerre et aux diamants : il a inspiré le scénario du film hollywoodien « Blood Diamond » avec Leonardo di Caprio. Mais la guerre est maintenant terminée, la Sierra Leone panse ses plaies et le surf pourrait bien changer les idées de la nouvelle génération. Et pourquoi pas ?

Même si les infrastructures sont limitées, voir inexistantes, le pays est splendide, les vagues sont belles et les jeunes ont maintenant le sourire. Le Liberia voisin a vu le nombre de surfeurs locaux augmenter ces dernières années et les surfcamps commencent à voir le jour autour des spots de Robertsport.

A son tour, la Sierra Leone commence à révéler son potentiel. Les images le prouvent, les vagues sont là et les voyageurs qui aiment surfer hors des sentiers battus ne peuvent pas y rester insensibles. Baroudeurs, explorateurs : allez-y ! La destination mérite bien plus qu’un détour et il reste encore beaucoup à découvrir.

«Il concentre la seule communauté de surfeurs du pays, soit environ une quinzaine de surfeurs qui chaque matin se jettent à l’eau avec le smile»

LE BUREH BEACH SURF CLUB

La Sierra Leone est proche de l’équateur avec un climat tropical humide, l’eau y est chaude toute l’année. Le littoral déroule ses plages sur plus de 500 kilomètres le long de l’Océan Atlantique. On peut séparer le pays en deux zones de surf : la péninsule de Freetown et le Sud sauvage. Freetown est une péninsule d’une trentaine de kilomètres coincée au pieds de la « Montagne du Lion », baptisée ainsi par les Portugais et qui a donné son nom au pays. Cette bande littorale est entrecoupée de rivières et de plages aux allures de Caraïbes.

Sa population créole, constituée par les anciens esclaves libérés, s’est mélangée à une population autochtone préexistante. On y parle le Krio. Ce n’est pas la région la plus exposée à la houle, mais les plages se succèdent, les embouchures et les pointes rocheuses créent des bancs de sable avec des vagues tricky comme Sussex, River Number Two ou Bureh. C’est sur cette dernière plage que s’est créé le Bureh Beach Surf Club. Le surf a été introduit par un surfeur français dans les années 80, mais la guerre a stoppé son développement.

Ce premier club a vu le jour récemment grâce à l’aide du surfeur irlandais Shane O’Connor qui voulait y relancer le surf. Le modeste baraquement est fabriqué en bois local et met l’accent sur la protection de l’environnement. On peut y camper. Son slogan : “Di waves dem go mak u feel fine”. Il concentre la seule communauté de surfeurs du pays, soit environ une quinzaine de surfeurs qui chaque matin se jettent à l’eau avec le smile. Un meeting des nations de surf africaines est organisée à Bureh en Octobre par l’Africa Surf International : la Sierra Leone va faire des vagues !

«Il faut imaginer un univers intact et inapprivoisé où la nature prédomine et où l’impact de l’homme est faible»

TURLE ISLANDS, LA DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX SPOTS EN SIERRA LEONE

Le team surfEXPLORE avait pour objectif d’explorer les îles les plus isolées de l’Afrique de l’Ouest : l’archipel de Turtle Islands. Situé dans le Sud sauvage du pays, ce groupe de huit îles est habité par une ethnie animiste qui ne connaît que de rares contacts avec le monde extérieur. Ils entretiennent des us et coutumes ancestraux basées sur des sociétés secrètes et initiatiques.

Il faut imaginer un univers intact et inapprivoisé où la nature prédomine et où l’impact de l’homme est faible. La saison des houles de Sud, de Mai à Octobre, vient bombarder les plages les plus exposées. Le potentiel est réel. Avec l’aide de Henri Pélissier, l’équipe surfEXPLORE a pris la mer depuis Banana Island pour mettre à jour une nouvelle zone où le surf est complètement inconnu. Henri connaît l’archipel comme sa poche, il est le père adoptif de Abou qui est né sur l’île de Bakie et son expérience des lieux a été primordiale pour le succès de l’expédition.

Les pirogues traditionnelles de pêcheurs cohabitent avec les oiseaux de mer, les crocodiles et une faune marine débordante. Ici ni roche, ni corail, il n’y a que du sable et l’équipe a campé sur la plage au son de l’océan pendant une semaine. Le bateau, la marche ou la rame sont les seuls moyens de transport.

C’est sur l’île de Santal près de Yélé que les bancs de sable ont produit les meilleures vagues, notamment une droite calée à la sortie d’une passe. Isolés du monde, les amateurs de beachbreaks et de nature sauvage trouveront ici un paradis naturel où la notion d’aventure prend tout son sens.

Erwan Simon  – Photos ©John Callahan

L’équipe surfEXPLORE remercie battleface Travel Medical Insurance pour son soutien.

Retrouvez SurfEXPLORE sur www.surfexplore.info


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3 commentaires

  • them be dae call me highman
    17 mars 2019 20h18

    Bonjour, je m’appelle Frédérick Dugers, j’ai vécu 6 ans en Sierra Leone dans les années 80 et j’ai eu la chance et le bonheur de découvrir la vague de Bureh town Beach, ma famille avait un hotel à mamah beach.
    j’y ai surfé des vagues magnifiques voir magiques lorsque toutes les conditions sont réunies. Mais surtout j’ai eu la chance de connaitre des gens extraordinaires.
    Merci pour ce reportage,
    Frédo

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  • Rudy
    19 juillet 2014 10h54

    Beau reportage, bravo pour ce projet. Pour y avoir vecu, rider, tres beau pays, pour un passage rapide, mais dure dure au niveau des conditions de vie, tres tres pauvre, et il pleut enormement. Pour avoir surfer sur pratiquement tte la cote ouest number 1 congo, 2 angola, 3 senegal, liberia, cote divoire, ….

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  • bp
    18 juillet 2014 20h11

    Ça c’est de la news ! Merci à SurfEXPLORE de faire vivre le surf-trip spirit initiatique, merci à Battle Face pour leur soutien et à Surf Session pour le relais/soutien. On attend le reportage complet en kiosque !

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