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Du surf au Nigeria, l'histoire du live, l'interview de Michel Bourez juste avant de reprendre le circuit, de l'or dans les Açores et de l'authenticité dans le Cotentin?

28/02/2012 par Surf Session

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Au sommaire :

  • Nigeria : Un expat français au coeur d’un pays difficile, mais où déroulent aussi des vagues.
  • En live : Du différé au webcast, petit retour sur l’histoire du live dans le monde du surf.
  • Interview : Michel Bourez nous raconte son année 2011 exceptionnelle, juste avant de repartir pour un Tour.
  • Les Açores : Une destination qui a tout pour être dans la bible des spots, mais qui pourtant reste encore confidentielle.
  • Cotentin : A ti des vagues dans le Cotentin ? Ptète bin qu’oui, ptète bin qu’non…

Mais aussi : la vitesse de la vague et du surfeur à la loupe, un projet EDF qui sent mauvais et qu’il faut empêcher, Jérémy Florès à Waimea, Tyler Larronde à Jaws, un visuel visible à l’oeil nu, et plein d’autres petites choses pour se détendre un peu…

 

L’EDITO DU MOIS PAR GIBUS DE SOULTRAIT

 

De Tahiti à la 6e place mondiale

Le surf à Tahiti a pris son envol au début des années 1970 avec le shortboard. Dès ce moment-là, la rencontre entre les surfeurs tahitiens et les surfeurs de la Métropole lors des championnats de France a été l’occasion d’une élévation du niveau de par et d’autre et de la révélation de bon nombre de Polynésiens.

Patrick Juventin a marqué ces années, puis il y eut le long règne d’Arsène Harehoe (5 titres nationaux entre 1976-89), félin du tube, aussi à l’aise dans les pics mouvants des Landes que sur son reef tubulaire de Taapuna. Arsène fut aussi le premier surfeur tahitien à être reconnu par ses frères polynésiens d’Hawaii, notamment par sa maîtrise à Sunset. Il fut aussi le mentor de Vetea “Poto” David, champion de France en 1984 et champion du monde junior ISA en 1986, avant une carrière sur le Tour ASP où son style puissant et ses performances à Pipeline marquèrent les esprits et les podiums.

De mère polynésienne et de père breton, Poto a su s’acclimater à la vie éloignée du Tour et reste pour cela un exemple notoire parmi les siens. Plus encore peut-être que les Hawaïens, les Tahitiens ont du mal à quitter leur île et cet attachement à la famille, au territoire, à leur environnement, autant d’éléments nourrissant leur âme polynésienne. L’exemple le plus frappant fut Heifara Tahutini, champion du monde ISA 1990, révélation de l’épreuve en ayant devancé des Kelly Slater, Rob Machado… déjà reconnus pour leurs talents. Tahutini ne fit jamais le pas du circuit ASP.

Pour autant, dans l’interview qu’il nous accorde, Michel Bourez reconnaît l’influence qu’a eu Heifara Tahutini sur son surf. Comme ce dernier, Bourez a développé la puissance de ses manoeuvres sur le spot de Papara, mélange de roche volcanique et de sable noir, garantissant la possibilité de gros floaters doublés d’énormes reentries et appuyés d’airs, autant d’armes à déployer après pour gagner en compétition.

Car le plus dur pour un Tahitien, garanti dès le berceau d’acquérir la bonne trajectoire tubulaire avec un peu d’engagement sur le reef grâce à des sessions idylliques à répétition, c’est d’accepter les vagues pourries et, en plus, de se les coltiner pour en faire son métier. Et c’est justement ce qu’a fait Michel Bourez dont très tôt le rêve de devenir surfeur professionnel a dominé toutes les pensées. Du coup, pendant des années, à l’heure des beaux swells du Pacifique Sud illuminant tous les reefs de son archipel chéri, lui le Tahitien coeur et mains liés à la famille, était de juin à octobre à souvent batailler avec l’onshore des compétitions WQS européennes, persévérant pas à pas dans la conduite de son rêve.

La progression au fil des années de Michel Bourez et aujourd’hui sa sixième place mondiale sont un exemple d’ambition et de conviction sportive tempérées de sincère humilité. Derrière sa gentillesse et son franc sourire, Bourez est un fin observateur et sait chaque fois avec qui il joue, à qui il a affaire. Cela ne le met pas sur un piédestal, mais le pousse à saisir sa chance tout en ne cessant d’apprendre et de s’armer. Son style s’inscrit dans la lignée des grands surfeurs puissants. Une expression du surf qui n’a pas fini d’être reconnue, en compétition comme ailleurs, ce qui laisse du beau chemin à “notre” Tahitien. Bravo Michel.


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1 commentaire

  • Seb
    1 mars 2012 12h29

    Salut !
    Ça serai peut être bien que les abonné(e)s au magazine le reçoivent 4 ou 5 jours avant plutôt que l’inverse non???
    Une chose est sûr je ne renouvellerai pas mon abonnement, alors que je peux avoir le magazine quelques jours avant en kiosque.

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