Le mascaret de Sumatra révélé dans Thalassa

L'émission diffuse ce soir un reportage sur une vague parfaite et démentielle perdue dans la jungle indonésienne...

28/01/2011 par Romain Ferrand

Thalassa, « le magazine des passionnés de la mer » présenté par le légendaire Georges Pernoud, diffuse vendredi soir un reportage de 13 minutes qui devrait scotcher pas mal de monde sur un mascaret perdu dans la jungle de Sumatra (Indonésie).

Tourné en septembre, ce mini-docu rassemble des surfeurs bien connus des mascarets et des expéditions « extrêmes »: le globe-trotter Antony « Yep » Colas, le Brésilien Eduardo Bagé, Patrick Audoy, Fabrice Colas et Maxence Peyras (à la vidéo).

On savait que l’Indo possédait les meilleures vagues océaniques de la planète mais savait-on qu’on peut aussi y trouver des vagues de mascaret, aussi puissantes que le Pororoca brésilien ou le Guanchao chinois ? Cette équipe de « mascariders » vient en effet de dénicher un mascaret colossal, qui n’est même pas répertorié dans la liste des 55 rivières & fleuves de la Tidal Bore Research Society (www.tidalbore.info).

Eduardo Bagé  © Yep

En pleine jungle de l’Est de l’île de Sumatra, se cache le Bono, ainsi que le nomment les riverains de la Kampar qui redoutent ce fléau, qui provoque naufrages et noyades depuis la nuit des temps. Sans tables de marées et sans infos  précises, Bagé le Franco-Brésilien, pro de longboard, Patrick et Fabrice, les 2 aficionados de la Dordogne, se sont lancés à l’assaut du phénomène, qui n’était pressenti qu’être une ondulation paisible d’un petit mètre, en raison de marées aux intensités inégales (comme à Bali) ne donnant l’énergie maximale qu’en pleine nuit à cette période de l’année.

Malgré sa petite sinusoïde diurne, le Bono s’est révélé être d’une violence inouie, donnant des pics de 2,50m, à l « épicentre ». Avec des sections de plusieurs dizaines de minutes et des chevauchées folles qui ont duré jusqu’à une heure, le Bono s’affirme comme un terrain de jeu aquatique monumental, qui a donné les premiers tubes de mascaret pris en photo !

Et le succès de l’expédition n’a tenu qu’à un fil et à notre détermination farouche  à en découdre avec ce Bono ! Au 2ème jour, les Zodiacs, affrétés spécialement de Jakarta, furent vandalisés à coups de couteau, vraisemblablement de la part de ceux qui ne croyaient pas à notre histoire de surf de Bono et pensaient que nous faisions un repérage pour Greenpeace. Rappelons que le campement de Greenpeace a été incendié en avril dernier.

Seul un des deux Zodiacs put être vraiment réparé et c’est son plancher qui céda au 3ème jour, sous la pression de la navigation « intra-bono »et de la surcharge de 5 passagers …Bref, une épopée qui se termina par des initiations au surf pour des riverains déja mordus par le surf de rivière !

Un reportage à voir – Diffusion vendredi 28 janvier à partir de 20h45 (voir la bande-annonce ici)

Pour info, ce documentaire sera projeté en intégralité (52 minutes) le 11 février au cinéma « Le Colisé » (Biarritz).

Le crew, en route pour l’aventure © Yep


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