Le prodige hawaiien John John Florence a repris la mer. Aux côtés de sa femme Lauren, de leur tout jeune bébé, et de ses deux frères, Ivan et Nathan, il s’est lancé dans une odyssée moderne : rallier Oahu depuis Vanuatu, trois mille milles nautiques d’océan ouvert, de solitude et d’incertitude.



À bord du Vela, son Gunboat 48 devenu presque mythique grâce à ses films, John John poursuit le rêve qu’il confiait déjà en 2015 : parcourir le monde porté par les vents, mêler navigation rapide et quête de vagues parfaites, vivre cette vie où le surf et la mer se confondent.
Le Vela, autrefois propriété de Travis Rice, avait été mis en vente en 2023 pour 1,349 million de dollars. Un navire « habité d’esprit et d’aventure », vantait l’annonce. Fraîchement repeint dans son bleu métallique d’origine, doté d’un gréement carbone prêt à encaisser les caprices du Pacifique, le catamaran semblait impatient de repartir vers l’horizon. Mais les bateaux, comme les légendes, se vendent mal : avant de trouver preneur, ils exigent encore quelques chapitres d’aventure.
Aujourd’hui, ces chapitres s’écrivent en pleine mer. John John a révélé à ses deux millions de followers que la famille venait de quitter Vanuatu, cap sur Haleiwa. À treize nœuds, la traversée pourrait durer vingt-quatre jours, si l’océan se montrait docile — mais l’océan l’est rarement.



Car la route est longue et parsemée de dangers : une maladie à bord, un équipage épuisé, une pièce qui casse, une rafale qui frappe le catamaran de côté et menace de le retourner. C’est une danse fragile, toujours sur le fil, où chaque décision compte.
Et pourtant, le Vela avance, portant sur ses deux coques la famille la plus emblématique du surf moderne. Le Pacifique s’étend autour d’eux, immense et vibrant.
Leur île natale les attend.
© John John Florence





