Dans ce nouvel épisode en deux parties de sa websérie, Johanne Defay se prépare pour la compétition au Surf Ranch qui vient tout juste de se terminer.
Jojo a fini 5e en Californie sur cette épreuve plus compliquée qu’elle n’en a l’air, et pour cause, il n’y a pas de place pour la moindre erreur sur la vague artificielle conçue par Slater. Le format diffère également au niveau des séries. Seule la première surfeuse du tour 1 passe en demi-finale (quart pour les hommes) tandis que la seconde et troisième passaient de nuit en repêchage, où seule la meilleure du groupe continuait l’épreuve. La Réunionnaise s’est exprimée positivement sur les réseaux sociaux des suites de cette épreuve : « Yay, je suis sur la bonne voie ! »
Avant cela, Johanne était donc de passage chez elle, à La Réunion. Une chance qu’un swell se soit présenté durant les 15 jours qu’elle a passés sur l’île. Jojo a eu l’opportunité de surfer la célèbre gauche de Saint-Leu bien en place mais aussi d’alterner entre petites vagues creuses, relativement longues (comme celle qu’elle a surfé quelques jours plus tard en Californie) et entrainement physique.
Son préparateur physique et mari a adapté la préparation physique générale aux spécificités de la vague artificielle. « 1 minute d’isométrique, alternée toutes les 6 secondes avec un saut. On est sur les temps de la vague de Kelly qui est de 55 secondes, avec une manœuvre toutes les 5 à 6 secondes » explique t-il. Cette vague artificielle demande un effort particulièrement intense dans les jambes pour les athlètes, contrairement à des vagues comme Pipeline, beaucoup plus violentes mais plus courtes.
La surfeuse semble être complètement remise de sa blessure, au vu de son niveau de surf et de son engagement dans les manœuvres. Les charges en musculation sont aussi à ses niveaux maximum, de quoi rassurer le surf français pour la suite du Tour.
Actuellement au Salvador pour les championnats du monde ISA avec l’équipe de France, Johanne va concourir en individuel et en équipe, son résultat contribuant au cumul de points pour le classement final par nations.
« Mon objectif au Salvador est de retrouver le rythme de la compétition, faire des séries, retrouver de la technique et de la tactique. J’en ai besoin. Je l’aborde donc comme une étape importante de ma saison. Je sais qu’il y a potentiellement beaucoup de séries à passer sur les Mondiaux ISA. Je suis motivée. Et je suis aussi là pour l’équipe de France et pour soutenir les autres qui, eux, vont aller chercher une place. » confiait-elle en interview à la Fédération Française de Surf. Sa place à elle aux Jeux Olympiques 2024 est déjà presque confirmée, étant sous réserve de sa participation à ces mondiaux ISA ainsi qu’à ceux de 2024.
La Française restera ensuite sur place pour l’étape Surf City du WCT qui s’enchaine directement après les mondiaux, dès le 9 juin.
