Margaret River Pro : ça s’annonce costaud !

Qu'il y ait 4m à Main Break, ou 3m à The Box, voilà une compétition qui ne se gagnera pas à coups d'air reverse...

01/05/2021 par Olivier Servaire

Dans les commentaires d’un de nos articles sur le Narabeen Classic, un de nos lecteurs regrettait que les compétitions de surf ressemblent désormais à des épreuves de FMX. C’était sans doute un peu exagéré car des surfeurs comme Conner Coffin et même Gabriel Medina ont décroché de beaux scores à grand coups de carves, mais on voit bien l’idée. Compétition après compétition, on voit un petit groupe de surfeurs sortir du lot avec des vagues à 8 points pour une seule manoeuvre aérienne, et cela a le don d’agacer ceux pour qui le surf se pratique sur la vague et non pas au dessus…

Qu’ils se rassurent ! Après deux étapes australiennes disputées dans des vagues de beachbreak limite faméliques, le passage sur la côte ouest de l’île continent s’annonce bien différent. Pourquoi ? Parce qu’un swell XL y attend les surfeurs dès le coup d’envoi du Boost Mobile Margaret River Pro.

Pour la journée de dimanche (call à 1h du mat cette nuit heure française), le swell rentre à 8-12 pieds le matin et 12-18 pieds l’après midi. On parle bien de faces de vagues de 3 à 6 mètres accompagnées par un vent offshore ! Cela reste énorme lundi avant de retomber à deux mètres mardi matin, mais si la compet est déjà lancée, le mal sera fait.

Car les compétiteurs vont devoir faire face soit aux murs d’eau d’un Main Break qui va prendre la houle de plein fouet, soit aux tubes de The Box qui va transformer toute l’énergie de cette houle en une centrifugeuse démoniaque.

Dans ces conditions on imagine bien John John Florence briller comme en 2017 et 2019, et ainsi refaire son retard sur Medina et Ferreira. Mais il faudra se méfier de spécialistes du spot comme Jack Robinson, et de power surfers comme Wade Carmichael qui pourraient trouver ici l’occasion de briller.

Coté français on se régale d’avance de voir enfin Michel Bourez pouvoir appliquer sa puissance à une vague qui saura lui en rendre. Si Main break commence à ressembler à Haleiwa (ci-dessous) il faudra le considérer comme un des favoris logiques dans ces conditions solides où le surf sur le rail sera privilégié.

Attention à Jérémy Flores également. S’il a parfois eu du mal à se motiver dans les petites vagues dernièrement, il va ici pouvoir s’exprimer pleinement. Et si la compet migre à The Box ou à North Point (ci-dessous), ses qualités de tube-rider engagé devraient lui permettre de faire la différence.

Enfin Johanne Defay voit se refermer la parenthèse des gauches de Narabeen. Elle va devoir se remettre à surfer uniquement frontside, et heureusement elle ne cesse de progresser de ce coté là.

Pour avancer dans le tableau féminin elle croisera sans doute des surfeuses puissantes sur le rail comme Courney Conlogue, ou celles qui ont l’habitude des grosses conditions hawaiiennes, comme Tatiana Weston-Webb et Carissa Moore. On remarque d’ailleurs que malgré le changement radical de conditions pour cette épreuve, cette dernière sera encore favorite pour l’emporter en Australie de l’Ouest.

Reste à espérer que les prévisionnistes ne se soient pas trompés, et que la WSL lancera chaque jour l’épreuve sur le spot le plus adapté. Car c’est l’occasion rêvée de relancer notre intérêt avec ce que certains n’hésitent pas à appeler « le surf, le vrai » !

 


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