Justine Dupont raconte son Pe’ahi Challenge

La Française revient sur sa 3e place obtenue à Jaws le week-end dernier.

31/10/2017 par Marc-Antoine Guet

Justine Dupont revient tout juste d’Hawaï où elle a pu participer au Pe’ahi Challenge pour la deuxième année consécutive. Actuellement à Nazaré pour passer l’hiver et s’entraîner, la surfeuse de gros revient sur son aventure express à l’autre bout du monde. 

Tu l’as appris quand que tu partais pour Hawaï ? Tout le monde l’a su super tard. 

Pareil pour moi ! J’ai pris mes billets super tard, j’étais à Nazaré où je m’entraîne tout l’hiver. Ce fut un des voyages les plus longs et compliqués que je n’ai jamais fait. On a été bloqués à Lisbonne à cause du brouillard, les vols ont été décalés, on a dormi dans l’aéroport de Los-Angeles… J’aurai été un garçon je ne serai pas arrivée à temps et j’aurai raté ma série. Au final je suis arrivée la veille de l’épreuve.

Pas trop dur de se lancer dans des vagues comme ça avec un tel décalage horaire ?
Ça fait partie du jeu. Si tu as une bonne hygiène de vie ça passe. J’ai pris quand même 2 vagues dans le port pour m’échauffer. 

Tu as terminé 2ème l’an passé, comment as-tu abordé cette édition 2017 ?
Jusqu’au jour-J, tu ne sais pas comment ça va être. Certains disaient que ça allait être plus gros que l’an passé, d’autres l’inverse. Moi, j’espérais juste qu’il y ait moins de vent que l’année dernière. J’ai abordé cette année de manière différente. Le fait de passer beaucoup de temps à Nazaré m’aide à progresser et m’aide à me sentir plus en confiance. Cette année, je me sentais bien.

Tu as surfé quoi comme planche pendant le contest ?
J’avais les mêmes planches que l’année dernière. Je n’avais pas pu les ramener en France, je les avais laissé chez Tyler Larronde qui les a gentiment gardé. Pendant l’event j’avais donc une 10’6, la même que celle que j’utilise à Nazaré.

Comment as-tu vécu la compétition et notamment cette finale ?
Pendant la finale le vent a tourné un peu donc ça tubait moins. Mais ce qui me faisais vraiment le plus peur c’était les moments d’attentes dans la passe et que tu voyais les vagues arriver et les surfeurs partir dessus. Tu vois leurs émotions, l’excitation, et la violence des wipe-outs où tu ricoches littéralement sur l’eau.

L’ambiance au line-up c’était comment ?
Tous les garçons nous soutenaient et nous donnaient des conseils, c’était super sympa. Tu voyais qu’ils avaient vraiment envie que l’on réussisse, c’était top. 

Tu termines 3e, aurais-tu signé avant coup ?
J’avais envie de gagner. Mais je savais aussi que ça allait être très dur face à la locale (Paige Alms). En étant Européens, on ne part pas avec des points d’avance (rires), il faut toujours en faire un peu plus. Soit tu t’en sers comme d’un frein soit comme d’une motivation. Mais je voulais surtout rentrer dans l’eau pour prendre des vagues et être contente de moi.

Il y a une gauche qui ne t’a pas épargné…
Quand j’ai vu qu’elle fermait, je me suis dit que j’étais dans une mauvaise posture (rires). Je portais la veste Airlift de Quiksilver et je n’étais pas trop habituée aux manettes. Je me suis écrasée contre la planche et j’ai du actionner le gilet. Il s’est gonflé lentement car je n’avais pas mis les bonnes cartouches d’air comprimé, ce qu’il ne faut surtout pas faire (rires). 

Ton programme maintenant ?
Retourner à Nazaré pour m’entraîner et attendre un éventuel call pour la compétition. Apparemment Mavericks serait après Noël, l’épreuve à Waimea également. Mais merci à Red Bull, Smart Grid Energy et All Road Mobile de me soutenir et de m’avoir permis de me rendre à Hawaï à temps.

>> Toutes les infos sur Justine Dupont (@JustineDupont33)

Photo à la une : WSL / Keoki Saguibo

    


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