Australie : la colère monte contre une entreprise pétrolière

En cause, la fuite d'un document annonçant les 100 (dramatiques) scénarios possibles en cas de marée noire.

05/03/2019 par Rédaction Surf Session

Cette histoire fait polémique en Australie. Depuis qu’un document confidentiel réalisé par la société d’énergie Equinor a fuité, la population australienne s’insurge.
Qui est Equinor ? 
La compagnie Equinor (plus connue sous le nom de Statoil – le changement de nom n’a eu pour but que de leur donner une meilleure image) n’est autre que l’une des plus grandes sociétés pétrolières offshore au monde. Et cette dernière a prévu de construire des puits d’extraction de pétrole dans la Grande Baie australienne
En 2017, Equinor est devenue l’opérateur et le détenteur à 100% d’un permis d’exploration couvrant une superficie d’environ 12 000 kilomètres carrés dans la Grande Baie australienne. Si Equinor est autorisée à poursuivre ce qu’elle fait actuellement, les dommages causés à l’écosystème local commenceront et les risques de futurs déversements d’hydrocarbures, eux,  augmenteront.

Un document confidentiel détaillant les 100 scénarios possibles en cas de marée noire
Le premier puit de pétrole devrait être construit à 370 km de la côte, à 476km de Port Lincoln pour être exact. Bien que la construction de ce puits dérange fortement en soit, c’est le schéma d’un éventuel accident qui glace le sang des Australiens. Et c’est ce schéma qui a fuité !
Un schéma qui décrit le résultat de 100 scénarios possibles en cas de marée noire. Dans le pire des cas, la marée pourrait s’étendre de la Western Australia jusqu’au nord de Sydney. Ce qui voudrait dire, plus de Bell’s Beach, de très gros dégâts le long de la fameuse Great Ocean Road et du pétrole au pied de l’Opéra House. Mais encore plus important, des milliers d’animaux marins décimés et des milliers de plages ravagées.

Belinda Bagg, ambassadrice chez Patagonia, est entièrement concernée. Surfeuse engagée pour la planète mais surtout résidente de la côte sud australienne, elle a décidé de se battre face à ce projet.

« La Grande Baie australienne est l’un des environnements océaniques les plus vierges de la Terre. Avec les plus longues falaises maritimes du monde, la baie est un refuge pour les baleines, les poissons, les oiseaux et les mammifères marins » a t-elle précisé.
En effet, 85% des espèces présentes dans la baie ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. La construction de ces puits entraînerait sans aucun doute la perturbation d’un écosystème unique.

L’occasion de dire ce que vous en pensez
La société nationale de la sécurité et de la gestion environnementale des hydrocarbures extracôtiers (NOPSEMA), censée valider ou non le projet, a laissé l’opportunité à la population australienne de donner son avis. Les surfeurs aussi se sont fortement mobilisés, organisant des paddle-out un peu partout autour du continent pour exprimer leur mécontentement.

Dave Rastovich, également surfeur du team Patagonia, a aussi donné son avis : « Je n’oublierai jamais être assis autour d’un feu de camp avec des pêcheurs locaux à parler de leurs difficultés. Leur principale menace c’est le pétrole. Aujourd’hui, ces gens sont terrifiés pour le futur de leurs enfants. Si quelque chose comme une marée noire devait se produire sur cette magnifique côte, ce serait un désastre ».

Ce que vous pouvez faire 

Comme de nombreux Australiens, allez donner votre avis et dire ce que vous pensez du projet en cliquant juste ici. Vous avez jusqu’au 20 mars ! Plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus nos voix auront une chance d’être entendues. Ce n’est pas parce que c’est à l’autre bout du monde que ça ne nous concerne pas. Bien au contraire. Ce combat ne fait que commencer. 
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