Les belles promesses du One Ocean Summit

Les engagements de Brest vont dans le bon sens. Les ONG veilleront à ce qu'ils soient mieux suivis que les accords de Paris...

13/02/2022 par Olivier Servaire

Pendant trois jours, le One Ocean Summit a rassemblé à Brest les responsables de 41 états autour des problématiques océaniques. Biodiversité, changement climatique et pollution plastique ont été largement discutés. Mais avec quel impact à la clé ?

La France en exemple ?

Organisateur du sommet, la France entend se placer en tête de ces combats. Ses représentants ont multiplié les annonces, comme celle d’avoir déjà classé 30% des espaces terrestres et maritimes en aires protégées.

On a appris que la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises serait étendue pour devenir la 2ème plus grande aire marine protégée au monde avec plus de 1,5 million de km2. La Polynésie française créera ensuite un réseau d’aires marines protégées d’au moins 500.000 km². 

Dans le Golfe de Gascogne, la France poursuivra son plan d’action pour faire face aux prises accidentelles de petits cétacés.

Des politiques optimistes

Promettant un impact global, l’Elysée met en avant le côté concret des « engagements de Brest pour l’Océan« , avec des résolutions portant sur quatre piliers majeurs.

D’abord, la protection de la biodiversité et des ressources océaniques, avec des mesures comme la création d’aires protégées, un traité de la Haute mer, et la lutte contre la pêche illégale.

Ensuite, l’union face au changement climatique, avec un label régulant le transport maritime (bruit, émissions, rejets, recyclage…) et la création d’une zone à faibles émissions de soufre en Méditerranée.

Puis, un grand pas vers la fin de la pollution plastique des Océans, avec le financement de la réduction des pollutions plastiques en mer, une transition vers 100% de réutilisation ou de recyclage des matières plastiques, et l’abandon de toutes les utilisations à usage unique. 

Enfin, une volonté de placer l’océan au cœur de l’agenda politique international, avec notamment la création d’un jumeau numérique de l’océan pour rassembler les savoirs et tester des scénarios d’action, et l’engagement de cartographier 80% des fonds marins d’ici 2030.

Des ONG vigilantes

Parmi les association environnementales invitées à s’exprimer, Surfrider Foundation a largement participé aux débats avec sa porte-parole Antidia Citores, et ses 120 jeunes ambassadeurs de la mer ! L’asso se réjouit notamment d’avoir entendu Emmanuel Macron annoncer que le traitement prioritaire de la décharge littorale de Dollemard contre laquelle ils se battent depuis des années, mais ajoute qu' »il va falloir joindre les gestes à la parole maintenant« .

Le WWF entend rester vigilant sur la mise en œuvre réelle des promesses concernant la protection des tortues, tandis que Sea Shepherd regrette qu’on soit passé à coté de sujets comme la surpêche et la protection effective et réelle des aires marines protégées.

Greenpeace préférait dénoncer une opération de blue washing, et organisait une manifestation dans les rues de Brest aux cotés de l’association Pleine mer .

En conclusion, on peut donc se réjouir de voir les acteurs du monde politique s’engager pour l’océan, mais surtout de voir ceux du monde associatif bien décidés à leur faire tenir parole !

           


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