Littoral atlantique : échouage record de dauphins en 2019

Un triste record atteint seulement en 2 mois.

21/02/2019 par Marc-Antoine Guet

Par Eléonore Fleury
Chaque année, de nombreux dauphins s’échouent sur nos côtes. Cependant, en deux mois, il n’y en avait jamais eu autant. En effet, selon l’observatoire Pelagis (programme d’observation et d’expertise sur la conservation des populations de mammifères et oiseaux marins) plus de 400 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte atlantique. La majorité d’entre eux entre la Vendée et la Charente-Maritime. 
La pêche accidentelle étant le plus souvent responsable de la mort de ces mammifères. Les dauphins, pris dans les mailles des filets, se débattent et finissent par se laisser mourir d’asphyxie. Les pêcheurs les rejettent donc à l’eau. Il faut ainsi comprendre que les 400 cétacés échoués depuis le 1er janvier 2019 ne représentent qu’une partie des morts puisque nombre d’entre eux finissent directement au fond de l’océan. Hélène Peltier, chercheuse à l’observatoire Pelagis, a expliqué à l’AFP que « la plupart des animaux qu’on examine ont des traces de capture accidentelle ».


Problème majeur, ces dauphins échoués sont le plus souvent des dauphins reproducteurs. Leur descendance n’est donc plus assurée. Ce qui amène France Nature Environnement (fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement) à réclamer « une réduction immédiate du nombre de navires ». 
Mais les dauphins ne sont malheureusement pas les seuls à massivement s’échouer. Les baleines font également partie des victimes de l’action de l’Homme. 

En effet, à cause notamment des sonars militaires, les baleines prennent peur et nagent plus vite pour s’en éloigner, augmentant ainsi leur rythme cardiaque. Une hypothèse confirmée par les scientifiques puisque l’on a retrouvé des bulles d’azote dans leurs veines, ainsi que des caillots de sang dans plusieurs de leurs organes. Paralysées de douleur, elles finissent par mourrir d’un accident de décompression.
Ce qui amène ainsi les chercheurs à demander l’interdiction des exercices militaires dans les régions les plus touchées par ces échouages. En Europe, cela concerne notamment l’Espagne, qui, en 2004, a interdit les sonars dans les eaux des îles Canaries. Un endroit où les échouages étaient importants. Depuis, aucun échouage de masse n’a eu lieu. Cela prouve donc l’efficacité d’une telle mesure. 
Photo à la une : MaxPPP

              


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