Allo Jex ?

Qualifié pour la grande finale du Cash For Tricks qui aura lieu à Anglet, le Guadeloupéen Jean-Charles Debray en profite pour nous raconter son été, ses projets et... sa rencontre avec un requin à Hossegor !

11/08/2011 par Romain Ferrand

Salut Jex !

Alors on s’est déjà eus rapidement au téléphone la semaine dernière pour une anecdote un peu particulière… C’était quoi cette histoire de requin ?!?

On était à l’eau avec Fred Compagnon à Hossegor, lui était en stand up. Il me dit « regarde, regarde », je me retourne et je vois un requin filer à toute vitesse dans le channel au large. Moi je n’ai pas bien vu, j’ai juste vu le mouvement d’ombre, une masse bleue. Ça traçait comme si ça chassait dans le courant de la baïne qui remontait. Fred a pu bien le voir parce qui lui était debout sur le stand up….il a un peu flippé (rires) ! Moi je lui ai dit que je m’en foutais, s’il devait nous croquer, il nous aurait croqués. C’est la vie, c’est comme ça. Au final, je l’ai vu sans le voir. Ensuite on est restés à l’eau, en évitant de rester trop longtemps au pic. Après les physalies, maintenant les requins, à mon avis il y aura bientôt des cocotiers à Hossegor ! C’est la Guadeloupe qui débarque en force !

Au fait, félicitations pour ta wildcard au Cash For Tricks…

Merci ! Ça fait à peu près deux ans que j’ai entamé un travail physique, ça commence à payer. Une compète’ comme le Cash For Tricks c’est ce que j’aime faire, et je vois que les autres compétitions commencent à s’intéresser aux airs et à mieux les noter. Du coup, pourquoi ne pas retenter encore le WQS, et voir ce que je suis capable de faire.

La finale est prévue le 22 août. Quelle sera ta préparation d’ici là ?

Je me suis pas entraîné en dehors de l’eau, j’en avais presque oublié de surfer ! Donc ces dernières semaines, je me suis concentré sur le surf et j’ai passé un maximum de temps à l’eau. Je bosse aussi avec un ostéopathe avec qui je discute beaucoup et qui m’aide à établir un programme.

Et le prize money, ça fait rêver ? Qu’est ce que tu en ferais ?

Carrément ! Mais il n’y a pas que ça. J’ai aussi l’envie de me confronter à des grands surfeurs internationaux, ça m’attire aussi beaucoup. Je pense que si je gagne, j’investirais tout. Déjà dans des planches parce que c’est la base, c’est l’essentiel du boulot. Et sur quelques trips, évidemment !

Sinon tes projets pour l’an prochain : plutôt freesurf ou compète’ ?

Mon but, ce serait de décrocher un bon contrat en surf, un bon sponsor qui colle à mon image. Je suis plutôt un freesurfeur, un mec qui a envie de s’éclater dans ce sport sans se poser de questions. Que ce soit freesurf, trip ou compète, l’essentiel c’est de surfer dans les airs. Je trouve ça dommage de se fermer aux compétitions, parce que c’est bon pour notre sport. Il y a une grosse industrie derrière, c’est la nôtre et c’est pour ça qu’on ne peut pas se permettre de lui tourner le dos. J’ai entamé un travail physique et mental justement pour m’améliorer dans les compétitions. Avant je ne savais pas gérer la pression et beaucoup de surfeurs se mettent au freesurf pour ça.

Pour finir, la prochaine teuf c’est pour quand ?

Ce sera après le Cash for Tricks ou en septembre pour la fin de saison. Je ne sais pas encore où, en ce moment je suis vraiment dans un délire où je ne sors pas beaucoup. On m’appelle mister menthe à l’eau (rires) !

Propos recueillis par Agathe Soleranski.


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