Quand des voitures électriques polluent des spots australiens

Une exploitation minière pour fabriquer des voitures électriques menace l'éco-système du New South Wales.

24/10/2019 par Juliette Daquin

 

En terme environnemental, la voiture électrique s’est toujours positionnée comme l’alternative écologique du futur. Mais que deviendrait l’environnement face à une extension trop accélérée du parc automobile électrique ? Nathan Oldfield a une réponse partielle à cette question. Et elle n’est pas toute rose (ou plutôt toute verte).

Dans l’état du New South Wales (Australie), une start-up allemande (Sons of Bavarian Investments) a récemment obtenu un permis gouvernemental pour explorer des gisements volcaniques de cuivre et autres métaux dans la région de Northern Rivers. Cette société espère exploiter du cuivre pour répondre à la demande croissante allemande de voitures électriques, dont la production nécessite par ailleurs 5 fois plus de cuivre que la production d’une voiture classique.

 

Le problème ? Une telle exploitation viendrait mettre en danger toute la biodiversité environnante, menaçant notamment le bien-être des cours d’eau. Parmi ceux là, la rivière Clarence qui abrite une faune et une flore étonnantes, biodiversité nécéssaire, si ce n’est vitale, à la pêche et à l’agriculture locales ainsi qu’aux intérêts touristiques. Pour les locaux, ces industries durables reposent toutes sur un environnement intact mais « une fois que vous avez coupé les arbres et creusé les sols, c’est fini, le sol ne récupère pas, c’est foutu« . 

Les locaux et natifs sont aussi fortement attachés à leurs terres et refusent de les voir changées et détruites pour l’expansion d’une industrie (dont ils ne bénéficieront d’ailleurs pas). La menace vient toucher Yamba Beach ainsi que le fameux spot d’Angourie.

Nathan Oldfield s’est ainsi associé à la communauté locale ainsi qu’au surfeur Dave Rastovich mais aussi à Daniel Ross et Hayley Talbot, deux athlètes locaux, pour produire un message de sensibilisation.

Le réalisateur raconte : « J’ai fait ce film avec mes amis pour porter l’attention sur le problème et inspirer d’autres à se joindre autour de cette rivière et de ce lieu sacré. Le film est spécialement destiné aux communautés de surf locale, d’Australie et même du monde entier« .

                               


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