Eddie Aikau : Kelly Slater explique pourquoi il a renoncé à son invitation

"Si tu ne le sens pas, tu ne le sens pas".

24/01/2023 par Marc-Antoine Guet

    

Kelly Slater vient de nous offrir une leçon d’humilité. Oui, on peut avoir tout gagné dans sa vie, être 11 fois champion du monde, et ne pas le sentir. Sauf qu’à la différence de nous, quand Kelly ne le sent pas, il doit gérer la pression sociale et les visages qui sont tous indéniablement braqués sur lui avant, pendant et après chaque compétition. Quand nous, commun des mortels, refusons une session parce qu’on ne la sent pas, nous n’avons pas à nous justifier. Et mis à part peut être votre pote avec qui vous avez fait la route pour surfer, personne ne se moquera ou ne vous en tiendra rigueur.

C’est cette sensation qui a poussé Kelly, pourtant invité, à refuser de participer à l’Eddie Aikau Invitational qui s’est tenu ce week-end du côté de Waimea. (Compétition remportée par le lifeguard du North Shore Luke Shepardson. John John prenant la 2e place).

Alors qu’il devait participer à la compétition (qu’il a déjà gagné lors de l’édition 2001-2002), Kelly a renoncé le jour-même, laissant sa place à Chris Owens qui était le premier remplaçant sur la liste. 

« Il y a toujours quelqu’un qui en aura plus envie que vous. (…) J’ai parlé avec Tony (Moniz) ce matin. Je lui ai expliqué que je ne le sentais pas. Il m’a dit : « alors n’y va pas, et ne te sens pas mal de ne pas y aller ». Le problème c’est que l’égo se met souvent en travers du chemin avec des gens qui te disent « oh, tu n’y es pas allé ? », mais peu importe. Si tu ne le sens pas, tu ne le sens pas. (…) Cela m’est déjà arrivé quelques fois dans le passé lors de différents swells sur lesquels je ne me sentais pas à l’aise. Il y a des jours où je ne me sens pas de surfer et aujourd’hui en fait partie ». 

Une belle leçon d’humilité de la part d’un surfeur qui n’a plus rien à prouver à personne. Si Kelly n’est pas « un surfeur de gros » à proprement parler, ne doutez pas de sa capacité à surfer ce genre de vague. Il l’a déjà fait par le passé et le refera probablement encore dans le futur. Ce week-end, il a juste eu la lucidité et le courage de reconnaitre que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas surfé ce genre de vague. Oui, savoir s’écouter est une qualité indéniable. Comme se dépasser. Kelly maitrise les deux à la perfection. Parfois, ce n’est tout simplement pas votre jour. Ce week-end pour Kelly, c’était le cas. 

Mais n’ayez crainte, l’Américain pourrait bien évacuer sa frustration dans 5 jours lors du Billabong Pro Pipeline, première compétition WCT de l’année. Il sera opposé dès le premier tour au Rookie marocain Ramzi Boukhiam ainsi qu’à son collègue brésilien, Caio Ibelli.     

>> Vidéo par KITV    


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