(Best of) Kauli Vaast nous raconte sa vague XXL à Teahupo’o

« Dans l'eau, ma première pensée a été que j'allais mourir ».

28/12/2021 par Rédaction Surf Session

Initialement publié le 16 août 2021. 

Historique.

C’est via ses réseaux sociaux que le jeune tahitien de 19 ans a souhaité revenir sur son ride hallucinant de vendredi dernier.

Pour rappel, vendredi, le 13 août 2021, Chopes a connu un swell mémorable. Sûrement le plus gros depuis la fameuse journée « Cod Red » survenue le 27 août 2011, lorsque Teahupo’o avait atteint des sommets historiques. Le genre de houle qui, si besoin était, hisse encore davantage Teahupo’o au rang des plus belles vagues du monde.

Parmi les courageux à avoir tenté leur coup vendredi, Kauli. Du haut de ses 19 ans, le jeune tahitien a prouvé une nouvelle fois qu’il était bien l’un des boss du spot. 

« Je suis chanceux d’être en vie. »

Sur son dernier post Instagram, Kauli est revenu sur cette journée mémorable et sur sa performance spectaculaire qui aurait pu mal se terminer. « Je suis chanceux d’être en vie. »

À 19 ans seulement, il a surfé une vague qui pour la plupart des surfeurs pourrait bien être celle de toute une vie. Car malgré sa chute, cette bombe, la plus grosse qu’il ait jamais surfée et peut être même la plus grosse jamais surfée à Teahupo’o, l’a propulsé à un tout autre niveau.

C’est après avoir attendu trois longues heures, que Kauli a enfin vu arriver la plus grosse qu’il ait jamais surfée. Aussi profonde qu’épaisse, cette vague fût estimée entre 8 et 10 mètres. Au moment où la vague a surgi, Kauli savait qu’elle était pour lui : « C’était mon tour et j’ai foncé ! J’étais concentré et prêt à y aller ! « 

Casque vissé sur la tête, le jeune tahitien n’est pas conscient à ce moment-là, du moment historique qu’il s’apprête à vivre. Le public présent retient son souffle. Et Kauli lâche la corde qui le relie au jet ski conduit par Baptiste Gossein… Il ne sait pas réellement dans quoi il s’élance mais il est à fond. La trajectoire qu’il trace ensuite s’avère hasardeuse. « Dès que j’ai lâché la corde, ça a été la ligne la plus compliquée que j’ai jamais dessiné sur une vague ! »

Bien que difficile à tracer, cette ligne restera désormais indélébile à son histoire.

Sa réaction

« La vague d’une vie ! Ce jour-là, j’ai attendu 3 heures avec mon partenaire de tow @battahiti ! Quand la vague a pointé le bout de son nez, j’ai vu la plus grande montagne d’eau que j’avais jamais vue arriver. C’était mon tour et j’ai foncé ! J’étais concentré et prêt à y aller ! Dès que j’ai lâché la corde, ça a été la ligne la plus compliquée que j’ai jamais dessiné sur une vague ! J’ai vu tous les bateaux disparaître et essayer de sauver leur vie pendant que je décollais sur cette bête ! J’ai vu toutes les bosses sur mon chemin, toute l’eau du fond aspirait tellement ! Je pouvais sentir l’énergie derrière moi et je savais que je devais faire confiance à ma ligne et ne pas tomber. Après cela, j’ai pensé que je pouvais sortir par le haut de la vague mais ce n’était pas encore terminé, la vague était toujours en train de tuber et je suis juste parti avec la lèvre ! Dans l’eau, la première pensée a été que j’allais mourir ! Je suis allé directement au fond et croyez-moi ou non mais la vague a littéralement brisé le récif. J’ai pu en attraper des morceaux dans mes mains au milieu du wipe-out ! J’ai compris à ce moment-là que je devais remonter et ramer pour sauver ma vie ! J’ai eu quelques secondes pour respirer avant que la deuxième vague de 15 pieds ne m’atteigne et j’ai fait le plus grand canard de ma vie (rires). J’ai réussi ensuite à traverser la passe sain et sauf. Meilleur souvenir de tous les temps, chanceux d’être en vie ! J’ai vraiment réalisé ce que j’ai fait quand j’ai vu les photos ! « 

Plusieurs autres surfeurs étaient présents ce jours-là, locaux comme internationaux. Tous ont réalisé des performances exceptionnelles ! Et que dire de la vague de Matahi Drollet… Indéniablement la bombe de la journée ! 

>> Article par Ondine Wislez Pons.

       


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