Webber Reefs veut nous débarrasser des vagues qui ferment

Ces récifs artificiels promettent de transformer les plages fermantes en spots parfaits.

09/06/2019 par Olivier Servaire

« We need more waves » est le mot d’ordre derrière le projet Webber Reef. On a besoin de plus de BONNES vagues, faudrait-t-il préciser, car il s’agit ici de transformer de médiocres vagues fermantes et insurfables en machines à tuber et à carver !

Vétéran de l’industrie du surf australienne et inventeur à ses heures, Greg Webber veut arriver à son but grâce à des reefs artificiels flottants. Une idée qui peut rappeler celle du reef gonflable Airwave, mais à la sauce Webber si vous voulez…

Ici les reefs seraient des structures en béton creux renforcées par des poutres, avec une forme en V pour que les vagues déroulent des deux cotés.

Le « petit » modèle V-Wall ferait environ 50 mètres, et serait uniquement relié au sol par une ancre. Il pourrait donc être déplacé facilement, d’autant plus que ses bras peuvent se replier pour opposer moins de résistance. Ce serait également utile pour s’adapter à la direction du swell ou pour résister à une tempête. On pourrait aussi remplir la structure d’eau pour la couler temporairement, puis pomper l’eau pour la ré-utiliser. Webber imagine pouvoir réaliser ce modèle de base pour moins de 100 000 euros.

Nettement plus ambitieux, le V-Reef reprend la même idée à plus grande échelle et avec une structure fixée au fond par un pieu. Moyennant près de 2 millions d’euros, une ville pourrait s’offrir une vague de classe mondiale déroulant sur 300 mètres de long. Et comme le reef pourrait monter et redescendre avec la marée, la vague serait parfaite à toute heure de la journée.

Sauf quand c’est onshore dites-vous ? Même pas, car Webber présente une 3e invention, un tissu « chop stopper » qui limiterait le clapot dû au vent.

Ne nous emballons pas trop vite quand même. Si Webber est un visionnaire, ses piscines à vagues présentées il y a des années ne sont toujours pas sorties du sol. L’inventeur explique que cela vient du fort coût initial : « Quand un skatepark coûte 200 00 $ alors qu’un reef de surf coûte 20 millions, on se doute bien l’option que va choisir le conseil municipal pour occuper les gamins !« 

Avec un ticket d’entrée beaucoup moins élevé, le V-Wall a sans doute beaucoup plus de chance de voir le jour rapidement, et Webber affirme qu’un accord a déjà été trouvé pour en installer un à Triggs Beach en Australie de l’ouest.

Alors faut-il s’imaginer nos plages bientôt transformées ou s’agit-il d’un simple rêve éveillé ?

                        



4 commentaires

  • surferdave
    21 juin 2019 11h36

    Le surf c’est un sport nature non? Mettre du béton dans la mer pour optimiser les vagues…beurk pour moi c’est comme les piscines à vagues.
    Surfer c’est aussi observer et savoir quand est la bonne marée le vent optimal la houle la mieux orientée… Après surfer dans des conditions médiocres cela magnifie les sessions parfaites…La lumière n’est rien sans l’obscurité qu’en pensez-vous?…vous avez 4 heures et je ramasse les copies ;o)

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  • Silicon reef
    10 juin 2019 15h54

    Si l’usage reste limité à notre bon plaisir c’est nul, si ça peut éviter des enrochement et être utilisé pour limiter l’érosion côtière pourquoi pas !

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  • Cocosurf
    10 juin 2019 9h28

    Le surf est censé être un sport de communion avec l’océan, et on nous vend des reefs en béton ? Je ne sais pas si on doit se réjouir de ce genre de nouveautés..

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  • Ganfall
    9 juin 2019 18h53

    Complètement absurde ! Encore une occasion pour l’homme de jouer à l’apprenti sorcier au détriment de l’environnement. C’est tout de même consternant de constater qu’on apprend rien de nos erreurs. On a commencé par bétonner le littoral, et on s’en mord les doigts aujourd’hui. Maintenant on bétonne directement les océans…

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