Gold Coast : un reef artificiel contre l’érosion

Contre l'érosion des côtes, la municipalité a mis en oeuvre un reef artificiel à Palm Beach.

28/08/2019 par Juliette Daquin

Si vous êtes peu convaincu par le surf en piscine et que vous préférez surfer dans l’océan, mais que le plan d’eau à côté de chez vous produit peu de vagues de qualité, peut-être est-ce la solution du futur. 

Le conseil municipal de la Gold Coast a décidé de mettre en oeuvre un récif artificiel sur le spot de Palm Beach, testé à l’Université du Queensland. Pour ce faire, le conseil a décidé d’entreposer de grands rochers (de 8 tonnes chacun) à 270m de la côte, à une profondeur de 1m50, le tout, recouvert de sable. 

Pourquoi construire un reef artificiel ?

Certes, ce reef améliorera le spot de surf. En capacité de produire de belles droites, le reef produira aussi, lors de gros swell, des gauches assez épaisses (et plutôt engagées). Construire un tel reef permettra aussi d’établir un peak fixe dans le but de produire un break de qualité. Mais ce n’est pas pour satisfaire le seul interêt des surfeurs que ce reef a été construit. 

Car si le conseil municipal souhaite bien évidemment entretenir la culture surf de la Gold Coast et la protéger, la principale raison d’une telle construction est environnementale. La configuration du spot de Palm Beach est telle que ce dernier est sujet à des phénomènes d’érosion de plus en plus récurrents. 

La plage de Palm Beach, ainsi que celle de Narrowneck, ont fait les frais cet hiver du cyclone Oma. Cyclone qui a engendré de forts swell en février dernier. Ce n’est pas la première fois que Palm Beach est touchée, c’est même une des plages les plus exposées aux cyclones et aux tempêtes.

Le reef est donc censé protéger la côte des fortes houles, tout en produisant des vagues surfables. Cela permettra également de laisser le sable se consolider tout le long de Palm Beach dans le but de reconstituer les zones touchées par l’érosion de la plage. 

Pour Tom Tate, le maire de la Gold Coast, « la principale raison pour laquelle nous faisons cela est pour protéger nos vies et nos côtes. Palm Beach est la plage la plus vulnérable avec Narrowneck ». La construction du reef a été entrepris en avril dernier et devrait être finie d’ici le mois d’octobre

Il ne manque plus qu’à voir si, une fois terminé, le reef résistera aux aléas météorologiques. Car s’il fonctionne et permet la sauvegarde des côtes, il est fort possible qu’il soit adopté sur d’autres break dont la plage est menacée d’érosion.     

            


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