Journée mondiale de l’eau : des progrès à faire

Aujourd'hui encore, 2,1 milliards de personnes ne disposent pas d'eau potable chez elles.

22/03/2019 par Marc-Antoine Guet

C’est la journée mondiale de l’eau ! En France, il a fallu plus de 100 ans pour arriver à un accès généralisé à l’eau potable. Aujourd’hui, nous avons la chance de disposer de l’un des meilleurs services d’eau au monde. Un savoir faire et des compétences à disposition, pour garantir une eau sûre à nos robinets, 24h/24. Dans notre pays, on ouvre son robinet sans même y penser. Ce geste banal nous permet pourtant, au delà du confort, de vivre en toute sécurité.

Mais selon l’ONU, chaque jour, dans le monde, plus de 700 enfants de moins de cinq ans meurent de diarrhées causées par de l’eau insalubre ou le manque d’assainissement. Et près de 4 milliards de personnes – près des deux tiers de la population mondiale – ont été confrontées à de graves pénuries d’eau pendant au moins un mois au cours de l’année.
C’est pourquoi, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’accès à l’eau pour tous est la cause qu’a choisi de soutenir l’ONU. Et tous les acteurs de l’eau se joignent à elle pour partager solutions et engagements qui permettront d’avancer ensemble pour plus de solidarité. Un élan pour permettre « un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau potable et de qualité acceptable ».


L’humanité a besoin de l’eau

Rien n’est plus nécessaire qu’une goutte d’eau. L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.

Thème 2019 – « Ne laisser personne de côté »
L’objectif consiste à assurer, d’ici à 2030, l’accès de tous à l’eau et une gestion durable des ressources en eau. Concrètement, cela signifie qu’il ne faut laisser personne de côté.
À l’heure actuelle, des milliards de personnes ne disposent toujours pas d’eau potable – chez elles, à l’école, à la ferme, à l’usine, etc. – et luttent pour survivre et se développer.
Les groupes marginalisés – femmes, enfants, réfugiés, peuples autochtones, personnes handicapées et beaucoup d’autres – sont souvent négligés et font parfois l’objet de discrimination quand ils tentent d’accéder à l’eau potable dont ils ont besoin et de la gérer.

L’eau, un droit fondamental
En 2010, les Nations Unies ont reconnu que « le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme ».
Le droit de l’homme à l’eau signifie que chacun, sans discrimination, a le droit à un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau potable et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques, qu’il s’agisse de boisson, d’assainissement individuel, de lavage de linge, de préparation des aliments ou d’hygiène personnelle et domestique.
Mais si les personnes les plus fortunées ont en général accès à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène de haut niveau, à des prix (souvent) très bas, les personnes pauvres paient un prix beaucoup plus élevé pour un service de qualité identique, voire inférieure.
Le droit à l’eau doit être reconnu comme un droit universel dans les cadres juridiques et réglementaires.

Quelques chiffres
>> 2,1 milliards de personnes ne disposent pas d’eau potable chez elles.
>> Une école primaire sur quatre ne dispose pas d’eau potable : soit les enfants ne boivent pas, soit ils consomment de l’eau provenant de sources non protégées.
>> Chaque jour, plus de 700 enfants de moins de cinq ans meurent de diarrhées causées par de l’eau insalubre ou le manque d’assainissement.
>> Plus de 800 femmes meurent chaque jour de complications qui surviennent pendant la grossesse ou l’accouchement.
>> 700 millions de personnes dans le monde pourraient être déplacées en raison d’une aggravation de la pénurie d’eau d’ici à 2030.

En France, des acteurs de l’eau comme le centre d’information sur l’eau, se mobilisent pour renforcer les mesures de solidarité, en faveur des ménages en situation de fragilité financière. Mais c’est aussi le cas de l’association Water for Change, qui vous permet de voyager solidaire en améliorant l’accès à l’eau potable dans les pays que vous visitez !

              



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