Archives : l’énorme session aux Cavaliers d’octobre 2017

Souvenez-vous, c'était il y a 3 ans à la même période presque jour pour jour sur Anglet.

19/10/2020 par Marc-Antoine Guet

Parce qu’il est utile parfois de se replonger dans les souvenirs du passé, nous vous proposons aujourd’hui de revenir sur la journée du 17 octobre 2017.
Quelques jours plus tôt, l’ouragan Ophelia avait de manière dramatique balayé le nord de l’Europe laissant derrière elle sur les côtes françaises, une houle XXL. Houle permettant au spot des Cavaliers à Anglet de se réveiller comme jamais, offrant à quelques courageux les sessions de leur vie sur ce spot emblématique de la côte basque. 

Voilà ce que nous racontait dans le magazine 359 (janvier 2018)  Arthur Bourbon à propos de ce jour-là :

« On ne pensait pas que ça allait devenir aussi gros avec des tubes aussi violents en shorebreak. Il y avait facilement plus de 3 mètres. Même à la Gravière je n’ai jamais fait une session comme ça ». 

Dans l’eau ce jour-là, on retrouvait aussi Edouard Delpero qui ne devra cette session qu’à un coup de tête. « Ce n’était pas prévu » nous confiait-il dans ce même numéro de janvier 2018. Tout comme Maxime Huscenot venu d’Hossegor pour la journée : « J’avais entendu dire que ça marchait bien. Je suis arrivé sur place à 10h et ça ne marchait pas. J’ai attendu près d’une heure et demie sur la plage, j’ai failli partir et renoncer ». Heureusement pour lui, des copains arrivent et le groupe de potes se motive à rester, certainement loin d’imaginer ce qui allait suivre. 

Joël Badina était lui aussi de la partie : « C’est un spot qui ne marche normalement qu’à marée basse. Là c’était plein haut ». Les vagues sont énormes, plus de 2 mètres. Le spot se cale et les vagues creusent. Maxime Huscenot s’en souvient très bien : « Un bodyboardeur s’est mis à l’eau un peu avant nous. On l’a regardé pour voir comment ça se passait. C’était le test, mais c’était vraiment gros. Je me suis mis à l’eau vers 13h30 ». Poussés par l’adrénaline et le sentiment de pouvoir vivre la session d’une vie, tous se jettent à l’eau. « J’ai pris un set sur la gueule d’entrée ça m’a calmé » nous confiait alors Edouard Delpero dans les pages du magazine. 

Malgré les conditions effrayantes, tous sont poussés par cette envie irrésistible de se mettre une grosse caverne et de se lancer sur un drop jamais facile mais toujours excitant. Maxime Huscenot était en 5’9. « C’était super dur de se placer, on passait beaucoup de temps à bouger pour ne pas trop bouffer ». Même son de cloche chez Arthur Bourbon : « Pour le coup, on ressentait vraiment les limites du manque d’expérience. C’était presque comme du surf de gros ». Maxime sortira le tube de la session immortalisé en photo dans ce fameux magazine de janvier 2018. 

De cette violence inouïe de l’océan ressort la grâce du surfeur pour un moment rare. Un de ceux que beaucoup voudraient connaître mais que peu sont capables de s’offrir. Fatigué, épuisé, Maxime Huscenot voulait déjà recommencer. « Je suis sorti de l’eau à 17h30 ce jour-là. J’étais claqué mais les conditions ont commencé à baisser et, après 20 minutes sur la plage, j’y suis retourné ». Finalement, le petit groupe ne sortira de l’eau qu’à la nuit tombée pour une session que chacun qualifiera à sa manière. 

« Ce n’était pas ce que j’appelle une belle session mais plus un gros challenge, c’était vraiment bon » nous confiait alors un Edouard Delpero sous le charme. Arthur Bourbon lui, se souviendra du courage de ses amis : « J’ai vraiment été impressionné par l’engagement de Maxime (Huscenot) et d’Edouard (Delpero) et la manière dont ils se sont engagés dans des close-outs ».

Une session unique qui aura vu le spot se réveiller comme jamais, dompté l’espace d’une journée par ses cavaliers. 
 
Une journée angloye malheureusement endeuillée par le décès d’un baigneur que nous n’oublions pas. 

>> Vidéo par Marc Le Poupon

         


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