Un podcast sur l’histoire du surf en nord Médoc, des années 70 à aujourd’hui
Le "surf au bout des vignes" propose de revenir sur 50 ans d'histoire à travers différents témoignages.
10/11/2021 par Marc-Antoine Guet
Le surf au bout des vignes est une série de podcasts qui parcourt 50 ans d’histoire du Surf en Nord Médoc, des années 70 à aujourd’hui. En seulement deux générations, le surf y a connu un développement fulgurant, comme ailleurs sur le littoral. Une histoire que ce podcast original et bien construit nous propos de découvrir à travers le témoignage de surfeurs et de surfeuses de chacune de ces générations, des pionniers aux millenials.
Le podcast, propulsé par Moustic Studio et raconté par Guillaume Moreau, nous embarque en musique, pour un voyage instructif et authentique dans l’esprit du surf, au creux de la vague.
Le podcast s’ouvre par le témoignage de Mickey et PierrotBaxer, deux frères septuagénaires, pionniers du surf en Nord Médoc. Ils décrivent au cours de l’entretien leur découverte du sport dans les années 60, au moment où personne ne le pratiquait encore sur la pointemédocaine. On suit leur voyage jusqu’à Biarritz, où ils rencontrèrent « les tontons surfers », la fameuse bande du pays basque qui fut à l’origine de la pratique en France. Entre ingénuité et ingéniosité, Mickey et Pierrot témoignent du feeling de la glisse. Lorsque le surf se hisse au rang d’une pratique spirituelle.
Franck Henry commence le surf dans les années 80, alors que les pionniers Mickey et Pierrot Baxer ont été rejoint par d’autres et qu’une petite bande commence à sillonner les plages du Nord Médoc. Sa parole dresse le tableau d’ une époque où le surf était un art de vivre. Il oppose l’esprit de cette période à celui d’aujourd’hui, où le culte de la performance et l’institutionnalisation de la pratique ont, à ses yeux, dénaturé cet esprit. A travers son récit, on suit l’évolution générale du surf : les planches se raccourcissent, le surf devient plus radical, à l’image d’un rock contaminé par le punk. Mais l’apparition du surf business engendre en Nord Médoc des tensions qui se règle parfois à coup de fusils..
Isabelle Lafon commence le surf dans les années 90, à une époque où les premières écoles apparaissent et où des citadins peuvent s’initier à la pratique. Après cette initiation, elle rejoint une bande de surfeurs qui l’adoptent et l’emmènent dans les vagues. Elle décrit les joies et les difficultés de sa pratique, entre matériel pour mec, puis maternité, il n’est pas toujours facile de pouvoir surfer. Elle décrit les rituels qui jalonnent la pratique, l’avant surf, l’après surf…Elle nous parle de sa reconversion professionnelle, quand le besoin de surf est devenu si brûlant qu’elle entreprît, à quarante ans passé, de passer le diplôme de Moniteur Fédéral…
Elina et MarieLouBertet ont 20 ans. Ces deux sœurs jumelles ont démarré le surf dans l’enfance, au sein du club de leur ville : le kokoloco surf club, à Montalivet. Contrairement aux générations précédentes, elles ont bénéficié d’accompagnement, d’un cadre sécurisant, d’accès à du matériel, signes que la pratique du surf s’est institutionnalisée. Elles témoignent des tensions qui se jouent à l’eau entre garçons et filles, et de la pluralité de styles que l’on trouve aujourd’hui dans la pratique puisque l’une est longboardeuse, pratiquant le surf rétro, et l’autre a opté pour le shortboard.
''Je le vois faire un énorme take-off no grab dans le vide. Je pensais qu'il s'était pris une boîte et que c'était bien mérité car il m'avait bien ragassé. Derrière j'entends la plage hurler et il fait un 10''.
De la Guadeloupe au Pole France, en passant par une belle carrière de free surfeur mais aussi de vidéaste, plongez dans la vie d'un surfeur qui continue de nourrir notre soif d'aventures et de réflexions sur le monde actuel tout en restant plus que jamais en phase avec ses aspirations.
Retour en 1991 à Pipe. Cette année-là, en 1/2 finale du Pipe Pro, Tom Carroll s'amuse sur une vague de 12 pieds comme on s'amuse sur une vague d'un mètre.
La surfeuse nous raconte, entre autres, sa qualification sur le World Tour, sa reconversion professionnelle ainsi que les hauts et les bas de son parcours.