(Best of) Botelho à Nazaré : fallait-il montrer les images de l’accident ?

Pour Albee Layer, "nos vies sont des putaclic". À qui la faute ? On a demandé l'avis des chargeurs français.

23/12/2020 par Marc-Antoine Guet

(Initialement publié le 12 février 2020)
Par Camille Le Saux et Marc-Antoine Guet
C’était hier en fin d’après-midi. Le Nazaré Tow Surfing Challenge est sur le point de se terminer après 6h de direct. L’excitation n’est toujours pas retombée lorsqu’on aperçoit sur la plage l’équipe médicale et les secours s’agiter autour de ce qui semble être un accident grave. Le live de la WSL continue. Les commentateurs sont incapables d’expliquer ce qui est en train de se passer sous nos yeux. L’angoisse monte au fur et à mesure que les secours, toujours plus nombreux, s’agitent autour du blessé. On est à ce moment-là, comme des milliers d’autres, scotché devant un live, partagé entre un terrible sentiment de voyeurisme et celui de faire notre boulot, à savoir celui d’aller chercher l’information là où elle est. 
À force de les voir repousser les limites du possible, on s’était habitué. Ou alors, on s’autorisait à ne plus y penser. C’est pour cela qu’il fallut quelques instants pour réaliser la gravité de la situation hier à Praia do Norte, alors qu’il ne restait plus que 6mn48 lors du tout dernier heat du Nazaré Tow Surfing Challenge. Une piqûre de rappel qui aurait pu être lourde de conséquences.
Il faudra patienter plusieurs heures après l’incident, pour qu’en soirée, la World Surf League, à travers une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, ne revienne sur cet événement. Le surfeur portugais Alex Botelho a été victime d’un grave accident. On apprendra plus tard que le Portugais a violemment heurté son jet-ski suite à une manœuvre délicate au moment d’évacuer la zone d’impact. En voulant échapper à une vague qui le rattrapait, le duo composé d’Hugo Vau et d’Alex Botelho n’a eu aucune autre option que de contourner la mousse, au même moment ou une déferlante est arrivée de face. Le jet-ski a décollé de plusieurs mètres avant de retomber brutalement dans l’écume. Il fut ensuite emmené dans un hôpital de Lisbonne, où, d’après la WSL, « il a repris connaissance ».
Mais en direct, la scène semble durer une éternité. Et pour cause, c’est le cas. La régie de l’instance du surf mondiale y consacrera plus de dix minutes avant de rendre l’antenne, sans apporter la moindre précision. Dix minutes de doute et d’incompréhension pour les téléspectateurs. Pour le reste, pas plus d’informations. 

Se pose alors la question de diffuser ces images. Surtout quand, dans la soirée, nous tombons sur un commentaire d’Albee Layer sous le post de la WSL. « Nos vies sont des putaclic ». 600 likes et 43 réponses viennent conforter l’Hawaïen dans son opinion. Aurions-nous fait une erreur en partageant cette vidéo dans laquelle on voit clairement le corps d’Alex inanimé flotter à la surface de l’eau ? Jusqu’où pousser la médiatisation ? A partir de quand, nous médias, passons-nous la barrière de la vie privée ?
Et surtout, quelle est la part de responsabilité de la WSL et des compétiteurs engagés lors du Nazaré Tow Surfing Challenge sur ce genre d’incident ?
Une vraie problématique, surtout présente dans le surf de grosses vagues, à laquelle nous avons voulu répondre aujourd’hui en demandant à la fine fleur du surf de gros français ce qu’elle en pensait. 

Joint par téléphone dans la soirée, voilà ce qu‘Albee Layer nous a précisé :

« Les gens regardent et partagent une vidéo d’une tragédie et forcément, elle fait des vues. Mais ça profite à qui à part à ceux qui l’ont posté ? J’ai comme l’impression que tout le monde oublie qu’on parle d’une vraie personne dans la vidéo et pas d’un personnage d’un film. Une personne comme celle qui regarde cette vidéo. Avec des amis, une famille et des gens qui prennent soin d’elle. J’ai juste l’impression que dans notre sport, les gens possèdent un intérêt à regarder quelqu’un en train de mourir. Et j’ai le sentiment que nous devrions faire quelque chose pour ne pas encourager ça ». 

Gibus de Soultrait – « Le voyeurisme est aussi dans ceux qui s’exhibent »

« Albee Layer participe au show spectaculaire qu’est devenu le sport moderne. Le surf est rentré dans cette logique. C’est celle de la WSL. Une course de Formule 1 engendre des accidents, et ceux-ci sont télévisés en direct. Vous, médias, vous suivez la WSL. Donc soit on s’exclut complètement du sujet et on revient dans les années 70′, soit on prend part à l’événementiel du moment. Pour moi, la déontologie est dans la nuance. C’est aux acteurs d’en assumer la médiatisation.

Le voyeurisme est aussi dans ceux qui s’exhibent. Cet accident peut faire réfléchir des deux côtés. Pour moi, il n’y a pas d’erreur à montrer ce dont vous disposez par la WSL, avec de la pédagogie qui fait déontologie. Mais on peut s’interroger sur ce type de compétition à Nazaré qui joue avec l’extrême, tant en surf que pour les jet. Mais la ville de Nazaré s’est donné les moyens pour arriver à cela, avec le sérieux de la sécurité nécessaire ». 


Peyo Lizarazu : « Le problème, c’est que tout ce monde-là surjoue le côté dramatique du surf de gros »

« Ce sont des sujets qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène, avec plus ou moins d’intensité. Mais quand ça se déroule en direct sous les yeux du monde entier, forcément, ça fait du bruit. Comme quand un requin est venu frotter du nez un champion en pleine finale…. Le problème, c’est que tout ce monde-là surjoue le côté dramatique du surf de gros, la WSL en premier. Pour l’instant, on ne sait pas exactement l’état de santé d’Alex, mais on sait qu’il est toujours vivant. La mort en direct est un débat qui ne concerne pas que le petit monde du surf… mais ça nous a rattrapé hier.

Je comprends ce que dit Albee, depuis son gros carton pendant la compétition à Peahi en décembre dernier, il réfléchit peut-être différemment. Il porte au moins un casque… Mais il y a bien sur une course aux « clics »…. Personnellement, plutôt que voir des prix décernés pour les plus gros « wipeouts », je préférerai que les surfeurs soient primés pour leurs plus belles, leur plus grosses vagues et leur plus petit nombre de chutes. J’ai souvent entendu Laird Hamilton reprendre l’expression populaire « there’s old pilots and there are bold pilots, but there no old and bold pilotes ». Laird est dans le vrai, comme souvent.

C’est la triste réalité du surf de gros aujourd’hui : le contexte actuel de l’industrie est particulier. Le surf de gros est à la fois quelque chose de médiatique auprès du grand public comme des spécialistes. Mais ce que les surfeurs en retirent pour vivre est ridicule. Ils survivent, dans tous les sens du terme. Avec un contexte pareil, durant une compétition dont c’était la première édition, les caméras, la pression, c’est sûr que des conneries arrivent. Sur l’accident, dans des conditions normales hors du cadre compétitif, le pilote du jet-ski serait certainement allé directement vers la plage pour sécuriser tout le monde. Mais dans le cadre d’une série de compétition dont le temps est par définition limité, regagner le rivage signifie une grosse perte de temps. Une fois sur la plage de Nazaré, retourner au large s’avère très compliqué, même avec un jet-ski. Je n’étais pas sur place, mais j’imagine sans mal que le pilote pris le risque d’éviter le passage pour la plage…

Maintenant, faut-il montrer ces situations dramatiques en direct ? Le nouveau CEO de la World Surf League a été d’abord recruté pour faire du contenu. On peut reprocher beaucoup de choses à la WSL, mais ils font leur job dans le cadre d’une communication de crise. S’ils étaient restés silencieux, on leur aurait sans doute reproché. L’actualité centre le débat sur cet incident, mais la question de la sécurité dans le surf de gros ou le surf en général est bien plus large ».


Stéphane Iralour – « Je ne partage pas forcément ce que ce sport est devenu et sa surmédiatisation »

« Je suis assez surpris par le débat. Pour moi, il n’aurait même pas lieu d’être. Autant je peux entendre que les gens qui ont regardé ont pu être gêné par ce qui se passait en direct. Mais ils avaient implicitement accepté ça en participant à cette compétition de grosses vagues organisée par la WSL ou on sait pertinemment qu’il y a un risque de mort ou de noyade. Pour ce qui est des surfeurs (Albee), ce n’est pas audible. Certains ont fait le show d’être surmédiatisé en vendant aux sponsors une attitude de surfeurs qui jouent avec la mort dans des conditions extrêmes. A partir du moment où tu acceptes de médiatiser ton sport et d’aller chercher le grand public qui a envie de voir des frissons, un peu à l’image des gladiateurs à l’époque, tu ne peux pas t’étonner derrière, quand c’est retransmis en live, que ce soit filmé en direct. Même si bien évidemment, je regrette ce qui est arrivé à Alex.

Aujourd’hui, quand tu regardes un combat de boxe, tu sais pertinemment qu’à un moment, et c’est déjà arrivé, un des combattants peut mourir. Quand tu regardes du rugby ou du foot à la télé et que tu vois une jambe se casser de manière sale, implicitement tu savais que ça pouvait arriver et tu l’acceptes en regardant. Avec le surf de grosses vagues; c’est pareil. Donc à partir du moment où tu recherches la médiatisation pour obtenir des sponsors, ça veut dire qu’il faut accepter les moments de gloire, mais aussi les moments désagréables quand ça se passe mal.

Si je vais même un peu plus loin, il y a quelques années, Greg Long et moi, avons pris durant la même saison une énorme boite. Lui à Cortes Bank, moi à Belharra en passant deux vagues sous l’eau. Greg a choisi de surmédiatiser sa chute et aujourd’hui il vit aussi en faisant des conférences. C’est un choix que je respecte. Moi, hormis quelques émissions après, j’ai choisi de ne pas en parler et aujourd’hui ça ne me rapporte rien mais je n’en n’ai pas les désagréments. Je ne partage pas forcément ce que ce sport est devenu et sa surmédiatisation. Mais aujourd’hui, toute l’économie du surf de grosses vagues est basée la-dessus ».


Pierre Rollet « C’est un phénomène qui va dans le move actuel du surf de gros »

« Je n’avais pas vu le message d’Albee Layer, mais je suis d’accord avec lui. Aujourd’hui, les gens vont davantage parler d’un wipeout que d’une vague surfée. Hier, en rentrant de ma session et en allumant mon téléphone, j’ai plus vu l’image d’Hugo et Alex et des gens qui racontaient le sauvetage en analysant la situation que des surfeurs qui ont pris des bombes. J’ai eu l’impression que le gars qui prenait une boîte et finissait à quatre pattes sur la plage faisait plus de bruit que les Kai Lenny, Axi Muniain ou Justine qui ont pris des belles vagues.

Mais c’est un phénomène qui va dans le move actuel du surf de gros. Au-delà des médias, les riders ont partagé la vidéo d’Alex et d’Hugo, et parmi eux, des gens qui l’ont vu deux fois dans leur vie. Après, chacun possède un rapport particulier aux réseaux sociaux…

Désormais, j’ai l’impression que tout le monde s’entraîne à prendre des wipeout et passer du temps sous l’eau, en mettant du côté le fait de surfer une vague. Mais les deux sont importants. Nazaré c’est le cirque, le public adore quand un jet-ski se retourne, pour eux c’est de l’action. C’est peut-être bien de le montrer pour faire de la pédagogie, mais de là à créer une polémique autour de ça… »


Vincent Duvignac – « Va-t-on liker quand l’award du Best Wipeout sera attribué à un tétraplégique ? »

« Je trouve excessif le buzz autour de l’accident, car on ne recherche justement que le buzz. Pour moi, ces images auraient dû rester à usage professionnel seulement pour les surfeurs de gros et les formations de secourisme. Car c’est un problème qui les concerne. Mais sur ce coup, la WSL s’approprie un accident qui aurait pu être dramatique. Va-t-on liker quand l’award du Best Wipe Out sera attribué à un tétraplégique ? Laissons le tow-in au free surf.

Faire une compétition avec un engin motorisé ridiculise le surf, même si je trouve ça impressionnant et respecte beaucoup les gars et filles. Mieux vaut mourir pour l’amour du surf en étant respecté par ses pairs que pour une entreprise privée américanisée (WSL), des likes et des passages TV grand public. Faire une session spéciale Nazaré sans classement aurait été amplement suffisant ».


Paul Duvignau – « La médiatisation de cet accident est importante à mes yeux »

« D’un côté, je suis d’accord avec Albee. Il a raison dans le sens où les médias poussent vraiment l’utilisation des images. Les médias attendent qu’il y ait un truc spectaculaire pour faire le buzz et se faire de l’argent. Mais d’un autre côté, il ne faut pas oublier que si les médias ne poussent pas leurs images ils sont quoi ces surfeurs ? Il sont qui ? Pour gagner leur vie, ils ont besoin de sponsors, et les sponsors ont besoin d’images. J’entends déjà certains dire « oui mais on ne fait pas ça pour les likes, on fait ça pour le plaisir, pour la passion du sport… » Oui certes, moi le premier, mais il ne faut pas oublier que derrière tout ça il faut bien de l’argent pour vivre et du matos pour surfer.

J’ajoute que si tu participes à cette compet’, c’est pour faire le show. Donc parler de « putaclic » alors que tu sais très bien qu’en faisant cette compet’, tu es là pour l’image et la gloire… Tu sais que ceux qui sont sur la falaise et derrière leurs écrans sont là pour voir du spectacle. Si tu es contre ça, tu ne participes pas. C’est tout. Et la médiatisation de cet accident est importante à mes yeux. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas oublier que ça reste un sport dangereux. Même ces gars, qui sont hyper-entraînés, peuvent avoir des accidents. Cela permet au public de se rendre compte à quel point c’est dangereux.

Je souhaite un bon rétablissement à Alex Botelho ».


Cornelius Accoh – « Cela fait partie de ce sport, c’est très dangereux et ça serait encore plus malsain de le cacher »

« A partir du moment où la compétition est lancée, ça me paraît normal de voir tout ce qui se passe : les meilleures vagues de la journée comme les accidents. Cela fait partie de ce sport, c’est très dangereux et ça serait encore plus malsain de le cacher. Comme s’il n’y avait pas d’accident dans le surf de grosses vagues… L’accident d’Alex aurait pu arriver hors compétition.

Par contre, la question que l’on peut se poser, c’est qui doit décider du lancement de la compétition dans des vagues aussi géantes ? Cela ne devrait pas être la WSL, mais uniquement les athlètes. Il faudrait aussi leur demander, est-ce que oui ou non ils veulent de cette compétition ? Je crois que beaucoup préféraient l’ancien format du Big Wave World Tour pour surfer des vagues à la rame partout autour de la planète.

Bon rétablissement à Alex Botelho et bravo à tous les rideurs et rideuses pour leur engagement, particulièrement aux Français Benjamin Sanchis, Eric Rebière, Justine Dupont et Fred David ». 

Clément Roseyro – « Je pense que l’image d’Alex la tête dans l’eau était de trop »

« Je pense que le mec qui gérait le live de la WSL n’a pas géré. Ce que l’on voit, c’est l’image d’Alex la tête dans l’eau, inconscient. Cette image on aurait pu s’en passer. Cela arrive sur des compet’ de motos, si la chute n’est pas filmée ils ne braquent pas la caméra sur le gars qui est à terre. Mais c’est normal que les médias en parlent. Après, c’est une compétition de tow-in à Nazaré. Les surfeurs de gros sont au courant que quand tu vas dans des vagues comme ça, tu prends des risques. Tous ceux qui sont allés à l’eau sont des spartiates, des fous, mais il faut rester conscient que le risque est là. Ce n’est pas parce qu’il y a plus de caméras, plus de gens, qu’il faut faire n’importe quoi. Il ne faut pas prendre trop de risques en compétition. Albee Layer a totalement raison. On est tous des putaclic, moi y compris. Les marques aujourd’hui privilégient ceux qui ont du contenu sur les réseaux sociaux, pour se développer elles aussi en contrepartie. C’est n’importe quoi. Avant, celui qui ne faisait pas de résultats en compétition, on ne parlait pas de lui. Aujourd’hui, il y a des gars complètement nuls, ils arrivent à sortir trois photos nuls sur leurs réseaux et on parle d’eux. Les journaux les repostent et les gens pensent qu’ils sont bons. Mais c’est un peu le game au final. Cette vidéo était sur le net, c’est normal que vous la partagiez. Que les autres riders la partagent aussi c’est normal. Après, il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui veulent trop voir ce qui se passe ». 

Matthieu Aguirre – « C’est important de voir tout le dispositif de sécurité autour »

« Je suis d’accord avec Albee mais je pense qu’il faut quand même montrer les images. C’est normal de montrer ça, ça prouve à tout le monde que les accidents arrivent même aux surfeurs les plus expérimentés. Quand Albee a eu un accident on en a parlé, c’est normal. C’est normal qu’il y ait des accidents, ça montre aussi l’importance des équipes de sécurité. Dans la situation d’Alex, s’ils étaient que tous les deux dans l’eau, ils auraient pu se noyer. C’est important de voir tout le dispositif de sécurité autour et c’est une bonne chose. En plus, ils sont en bonne santé et tout va bien. 

Toute la rédaction de Surf Session souhaite bien évidemment à Alex Botelho un très bon rétablissement ! Puisse-t-il revenir au plus vite faire ce qu’il aime.

                  


Tags:



8 commentaires

  • Hocqui
    24 décembre 2020 9h06

    Je suis d’accord avec Paul à tous les points de vue.

    Répondre

  • Rimari
    16 février 2020 20h55

    Bonjour à tous,
    Certes nous souhaitons tous un bon rétablissement à Alex, Surfeur depuis plus de 40 ans, je déplore la façon dont le surf évolue… Au sujet du surf tracté. Il y a quelques années, Laird Hamilton avait mis en garde cette pratique il parlait des compétitions . Nous en sommes rendus à des situations tel que des gladiateurs dans l’arène,( cité très justement par Stéphane Iralour). Ce qui est grave c’est que le public qui regarde attend le crash ou l’accident, c’est hélas dans la nature de l’être humain (exemple un accident sur l’autoroute en sens inverse et tout le monde veut voir)… Pour revenir au sujet, il est question que les jeux olympiques soient à Teahupoo. Si les vagues sont grosses. Nous ne verrons pas du surf digne de ce nom, ce sera un take off, tube, pas de rollers tendu, cut back et autre figure qui font l’esprit du surf… Mais peut être suis je un surfeur pour qui la glisse et les manœuvres était l’esprit de la glisse… Bonne journée à vous

    Répondre

  • GUIDOP
    14 février 2020 9h55

    Cependant, lors des retransmissions de grands matchs de rugby, lorsque les joueurs en viennent aux mains subitement la réalisation zappe et montre autre chose. C’est sans doute le propre de disciplines qui cherchent à se construire une image aimable pour séduire de nouveaux adhérents, notamment des jeunes via leurs parents, et une image commercialement acceptable et lisse pour les annonceurs. Mais est-ce le cas pour la WSL ?

    Répondre

  • FB
    13 février 2020 18h48

    Bonjour…en formule1 on regarde le spectacle en direct et quand l’accident arrive il est transmis en direct…personne ne se pose vraiment de question…

    Répondre

  • GUIDOP
    13 février 2020 11h44

    Entièrement d’accord TB, c’est le jeu, sport à risque en direct = possible drame en direct… qui rappellera à tout le monde la réalité des enjeux. On peut penser aussi au ski de descente avec les crashs à plus de 120kmh… Bon rétablissement à Alex. Là c’était une bonne piqûre de rappel, mais j’ai bien cru à un décès à 5 minutes de la fin, surtout que la retransmission a été interrompue et on a bien vu quelques gars sur lea plage se prendre la tête dans les mains. La WSL aurait pu mieux communiquer en effet, mais pour avoir suivi le broadcast de l’évènement je peux dire que la réalisation était très médiocre, avec très peu de replays, peu de vues aériennes (mais pas facile vu la largeur du site), sans compter de très nombreuses coupures de pub, j’en n’ai jamais vu autant même sur une retransmission d’épreuve du CT. Traitement WSL au rabais ? Big up à tous

    Répondre

  • Lolover
    13 février 2020 10h52

    Bonjour à tous,
    Le choix, nous l’avons !
    Je souhaite un bon rétablissement à Alex et ai de fortes pensées pour lui.
    Surfer depuis 35 ans, le surf de gros est selon moi un tout autre sport, réservé à des surfer entraînés.
    À sport dangereux, conséquences dangereuses !
    Pourquoi fermer les yeux lorsque ça déraille ?
    N’entretenons pas le fait de montrer ou de commenter seulement quand les choses se passent bien.
    Ça peut arriver, et je suis même étonné, au vu des risques pris qu’il n’y ait pas plus d’accidents !
    Vivez ce que vous aimez !

    Répondre

  • Toy84
    13 février 2020 9h34

    Merci a surf session pour cette analyse et pour la diversité des points de vue!

    Répondre

  • TB
    12 février 2020 21h38

    Salut à tous.
    En tant que journaliste MotoGP et surfer, j’ai un mot à dire. Dans notre sport, malheureusement, comme en surf, il y a parfois des morts. Et malheureusement, quand ça arrive, on est en direct. Même cas pour cette compétition de surf de gros, où les participants connaissent les risques et se préparent en conséquence. Si je ne comprends pas l’absence du port du casque de ces surfeurs dans de telles conditions, tout le reste me semble très bien géré au niveau sécurité. Mais on ne peut pas tout éviter, et à ce titre, l’accident d’Alex est un cas d’école. Faut-il le diffuser ? A mon sens, en tant que journaliste comme en tant que surfeur, oui, tout à fait. Mais il faut continuer à informer le public au fur et à mesure que les images arrivent en expliquant que oui, le surfeur est potentiellement en danger de mort, mais que tout est fait pour sa survie. La rapidité de l’intervention des sauveteurs a été la preuve de l’efficacité des moyens mis en place. Après, les surfeurs ont leur vie entre les mains. Quand Grant Baker part à droite sur un monstre et ressort au ras des rochers, c’est plus que chaud. Mais il calcule les risques et ça passe. Des fois malheureusement, comme dans le cas d’Alex, ça ne passe pas. Je suis désolé pour lui et ses proches et espère qu’il va se remettre. Mais je pense que s’il est à nouveau en mesure de re-surfer des grosses vagues, il n’aura qu’une envie, c’est d’y retourner. Bonsoir à tous. Thomas Baujard.

    Répondre

  • Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *
    *
    *