Caraïbes > République Dominicaine > Côte Sud

Découverte de cette zone surf peu fréquentée qui offre à l'occasion de jolies conditions...

02/06/2010 par Romain Ferrand

Par Antony « Yep » Colas

La Côte Sud : la côte méconnue

Quand on veut partir surfer l’été hors d’Europe, sans aller trop loin, on a le choix entre l’Afrique Noire (ex : Côte d’Ivoire) ou l’Océan Indien (Réunion, Maurice, Maldives, Sri Lanka) mais ce que l’on sait moins, c’est que les Caraïbes peuvent aussi donner de bonnes petites vagues. Troisième destination des Français dans les Caraïbes après la Guadeloupe et la Martinique, la « Rep’Dom » est une destination classique pour des packages tout compris.

Si la « Costa Norte » commence à attirer les foules vers les hubs de surfers comme Puerto Plata (La Puntilla), Sosua, Cabarete (Encuentro), Rio San Juan (Preciosa) et même Las Terrenas (Coson), la Côte sud reste très peu fréquentée, même des surfers locaux de Saint-Domingue, la capitale pourtant sur la Côte Sud. Oubliez la côte Est (Punta Cana, le spot d’El Macao n’est pas terrible) et la côte Sud-Est (Bayahibe) où les vagues surfables sont rares pour privilégier la côte Sud-Ouest. L’aéroport de Santa-Domingo est à côté d’un très bon reefbreak de droite appelée la Boya à Andres, une vague assez régulière et vous pourrez dormir à Boca Chica juste à côté. Allez à l’hôtel-Resto « Sporting-Clube », le boss italien a un longboard dans son bar. Le quartier colonial de la capitale, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, vaut le coup d’oeil mais attention aux spots (Guibia) : ce sont surtout des vagues à bodyboard, avec des locaux et surtout, beaucoup de déchets flottants.

C’est vers Playa Nizao, à 1h à l’ouest, qu’on trouve Patho, un pointbreak de gauche, long et qui capte pas mal la houle. Ensuite, il faut comptez 3h depuis Santa Domingo pour passer Barahona où on rentre dans une région unique, avec beaucoup de relief, des rivières et des cases créoles. Ca rappelle la Basse-Terre de Guadeloupe.  On y surfe de bonnes gauches courtes mais punchy comme Bahoruco (top), la Ciénaga (sympa) ou Paraiso (plusieurs spots, petit hôtel sympa). Mis à part quelques gamins blacks en bodysurf, souvent nus (ni palmes, ni maillots), il est rare d’avoir plus de quelques surfeurs à l’eau, souvent le week-end.

La bonne période :

La saison traditionnelle des Caraïbes est de Novembre à Mars mais en été (Juin-Sept.), les alizés d’ENE passent à l’E-SE et génèrent un flux régulier de S-E qui donnent des houles de vents ( 5-8 pieds, 6-7 sec) qui, au bord, donnent des vagues d’un bon gros mètre. En Sept-Oct, on peut aussi s’attendre à choper des méga-houles des ouragans mais attention à la trajectoire, on peut surfer des vagues de ouf’ comme être coincés dans une chambre d’ hôtel plusieurs jours pour alerte rouge cyclonique en attendant que ça passe : quitte ou double ! Plus on va vers l’Ouest (Haïti, Jamaïque), plus ces houles s’allongent (6-9 pieds, 7-9 secondes). Les vents à la côte sont parfois contrés par les effets thermiques de la Sierra de Bahoruco et sont calmes le matin, sauf au passage du front. Petite info non négligeable : il n’y a pas de marées.

Infos voyages :

Comptez 650 à 750€ avec Air France ( 80€ le boardbag) en Juin par ex. Attention, il faut viser St-Domingue (SDQ, sud) et pas Puerto Plata (POP, Nord), ni Punta Cana (Est) ni La Romana (SE). Pas mal de vols avec Iberia mais il faut raquer 150€ par trajet. Pourquoi ne pas prendre une planche « à bazarder » et la vendre sur place ? Pas de matos à louer sur la côte sud.  Outre  ses tarifs aériens et locaux attractifs, c’est aussi un sympathique pays où le racisme et la violence sont faibles, qui offre la 2ème plus grande superficie après Cuba et la plus haute chaîne de montagnes (plus de 3000m) de la Caraïbe.  Comptez 30 € / jour pour une bagnole de loc’ et 20 € pour une chambre double dans un petit hôtel avec clim’. La « comida » est sympa sans plus et pas bien chère. Attention, le pays est sur la liste noire des arnaques à la carte de crédit, prévoyez du cash ou checkez bien vos débits CB en rentrant.

LES PLUS :

+ Bonne fréquence estivale de petites houles de vents

+ Bons reefs, gauches d’embouchures sur gros galets

+ Pas grand monde à l’eau

+ Saint-Domingue, destination d’été facile d’accès

+ Tropical, décor « Mer des Caraïbes »

LES MOINS :

– Rarement plus d’1,5 m sauf pendant les ouragans

– Conditions parfois légèrement « onshore »

– Vagues courtes

– Climat humide dans la province de Barahona

– Pollution sur les spots de St-Domingue

Pour plus d’infos :

Surf : www.surfingdominicanrepublic.com

Hôtel (super luxe, Bahoruco) : www.casabonitadr.com

Tourisme : www.la-republique-dominicaine.org


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2 commentaires

  • Guide RD
    18 août 2014 12h23

    Bon article sur les spots de surf en République Dominicaine. Je ne connaissait pas celui de Nizao!!!

    Répondre

  • portet manu
    2 juin 2010 15h47

    Bonjour, est-il possible de trouver un guide sur place pour pouvoir surfer au bon moment de la marée ?
    Sacré aventurier, merci ki, merci Colas !!!!

    Répondre

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