10 choses à savoir sur Gabriel Medina

Tout ce qu'il faut savoir sur ce surfeur adulé autant que critiqué, qui a remporté hier soir son 3e titre de champion du monde.

15/09/2021 par Marc-Antoine Guet


Gabriel Medina ne laisse pas indifférent. Adulé et considéré comme un demi-dieu au Brésil, le désormais triple champion du monde depuis hier soir traîne une réputation sulfureuse en France.
Pourtant, malgré toutes les choses qu’on lit sur lui, le Brésilien déchaîne les foules. Suffit de l’observer sur la plage d’Hossegor pendant le Quik Pro… Seul Kelly fait mieux en terme de popularité. Tout le monde veut apercevoir, toucher et photographier le champion. 

Le Medina Gate en octobre 2019 au Portugal avait permis de mettre en lumière son caractère de compétiteur. Justifié pour certains, excessif pour d’autres, l’histoire n’avait pas laissé grand monde insensible. Il en est ainsi des sportifs médiatisés au 21e siècle.
Voilà donc 10 choses à savoir sur l’ovni brésilien qui vient hier soir de remporter son 3e titre mondial, à 27 ans seulement. 

1 – Supergrom

On le voit venir depuis longtemps : un 20/20 en finale du King of the Groms, une victoire dans un QS 6* Prime à 15 ans, une arrivée sur le CT à 17 ans… Plutôt précoce. Depuis, le gamin de Maresias a confirmé tout le bien que beaucoup pensaient de lui. Il a réussi à confirmer et c’est bien ça le plus difficile. 

2 – Sponsors

Depuis 2009, le Brésilien est couvé par Rip Curl. En plus de son sponsor majeur, les stickers se juxtaposent sur ses boards (téléphonie, voiture, lunettes, shaper, accessoires…) On se souvient aussi de sa prestation majuscule dans une pub pour les rasoirs Gillette

Fin 2019, il fut question d’un deal avec Adidas notamment qui lui aurait rapporté 1 million par an. C’est sans aucun doute le surfeur le pus « bankable » du World Tour.  

3 – Preums

Il est le premier champion du monde brésilien en 2014 et également le plus jeune depuis Kelly Slater en 1992. Mais Gabriel Medina est aussi le premier surfeur auriverde à conquérir la Triple Crown (2015).

4 – Beau-papa

Charles Rodrigues a vécu pleinement la carrière de son beau-fils. A tel point qu’en octobre 2016, à Peniche, une élimination de Gaby alors en lice pour le titre mondial fait sortir Charlie de ses gonds. Sanction : la WSL lui interdit l’accès aux 3 events australiens de la saison 2017.

Ces dernières années, Gabriel a décidé de s’éloigner un peu de ce dernier, en terme de coaching du moins. Charlie est désormais plus concentré sur la carrière de Sophia Medina, la petite sœur du champion. 

5 – Influent

On compte son influence en millions de followers sur Instagram (9,3 millions aujourd’hui), en brassées d’autographes à chaque sortie, en liasses de billets (près de 470 000$ de prize money en 2019) ou en haters sur Internet. Medina divise. Il est autant adulé que détesté, comme la plupart des grands champions. 

Mais attention à celles et ceux qui oseraient publiquement sur les réseaux critiquer le champion, intouchable au Brésil. Bien qu’il n’y soit pour rien, chaque prise de position contre lui sur les réseaux vaudra à son auteur les foudres des fans brésiliens. Et ça peut aller très loin… Suffit de regarder pour s’en convaincre ce qui s’est passé avec Kanoa Igarashi pendant les derniers JO de Tokyo. 

6 – Altruiste

Ouvert chez lui à Maresias en 2017, l’Instituto Gabriel Medina permet à une trentaine de jeunes surfeurs de se former avec des infrastructures performantes.

Pour les aider à réaliser leur rêve, le champion de 24 ans à l’époque, a en effet inauguré un centre d’entraînement de haute performance destiné à former les générations futures : 336 mètres carrés répartis en salle de sport, trampolines, salle informatique, piscines, bac à mousse, salles de classe ainsi qu’un accès privé à la plage.

« Gabriel veut, avec notre aide, transformer la vie de ces enfants. Ils ont besoin d’être préparés à conquérir le monde, devenir des adultes accomplis, prêts à affronter n’importe quelle situation » avait confié alors sa maman à l’époque. 

L’institut à ouvert ses portes le 31 janvier 2017 à São Sebastião, ville natale de Medina, plus particulièrement sur son homespot de Maresias.

7 – Acharné

Le garçon n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds : les exemples sont nombreux mais on se souvient d’un début de série contre Kolohe Andino à Teahupoo en 2014 quand les deux surfeurs à force de se faire l’intérieur tour à tour, avaient fini à l’autre bout du récif !

Plus récemment, son coup de sang en 2019 au Portugal lors du Meo Rip Curl Pro après une décision (correcte) des juges qui n’a pas tourné en sa faveur ou encore sa braque d’anthologie face à Kelly Slater lors du Pipe Masters 2017.

8 – Deus

Plus qu’à ses planches, à son entraînement ou à son talent, c’est à Dieu que Gabriel Medina dit devoir toutes ses victoires. Une sacrée bonne connexion que le surfeur entretien avec une petite prière avant chaque série. Rien d’étonnant quand on sait que 80% des Brésiliens sont catholiques. Et selon le dernier recensement, seulement 8% de la population se déclare sans croyance religieuse. Oui, au Brésil, la religion s’affiche. Sur sa porte d’entrée, à l’arrière de sa voiture, à son bureau ou sur un podium de compétition on n’hésite pas à proclamer sa foi.

Hier, au moment de recevoir son 3e titre mondial, c’est une nouvelle fois Dieu que Gabriel a remercié.

9 – Fratrie

Sophia, 16 ans, marche dans les pas de son grand frère. Déjà championne nationale, elle suit le circuit GromSearch et accompagne Gabriel sur certains trips. Pas mal pour avoir des conseils. Rip Curl l’a également prise dans son escarcelle. Il y a quelques semaines, elle était à Anglet à l’occasion du Rip Curl Pro Anglet. Nous avions alors pu la rencontrer pour échanger un peu avec elle. 

« Ce n’est pas une pression que de m’appeler Medina. J’essaye de voir ça positivement et du bon côté. C’est une bonne chose pour moi. Je suis fière de ce nom. Je suis heureuse et chanceuse de m’appeler Medina. Gabriel a un super parcours dans le monde du surf. Je veux juste essayer de faire vivre ce nom et de le respecter au maximum pour lui faire honneur. Je vais faire de mon mieux. J’essaye juste de suivre son exemple mais croyez-moi, ce n’est pas désagréable d’être sa sœur ».

10 – Star system

Poser avec des stars du foot ou de la variété brésilienne, rouler en coupé Audi, avoir un jeu sur mobile à son nom : Medina est une icône de son temps. Mais le type est toujours l’un des premiers à l’eau le matin, que ce soit parfait ou pourri. Et c’est finalement ça le plus important. 

>> Retrouvez tous les 10 choses à savoir sur…                                

            


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