Archive : quand Joan Duru finissait 2e du Meo Rip Curl Pro

Il y a deux ans jour pour jour, le Landais signait le meilleur résultat de sa carrière.

20/10/2020 par Olivier Servaire

C’était il y a deux ans jour pour jour !
Joan Duru accédait à la finale du Meo Rip Curl Pro au Portugal. Une performance XXL qui, en plus d’être la meilleure de sa carrière, permettait au Landais de sauver sa place sur le World Tour à un event de la fin de la saison. Retour sur cette journée incroyable pour le surf français avec ce que nous écrivions ce jour-là.
Article publié le 20 octobre 2018 :

Comme elle s’est fait attendre cette journée finale… C’était complètement flat ce matin à Supertubos, puis la marée était trop haute pour le swell rentrant. Les « calls » permettant d’évaluer les vagues se sont donc multipliés : 8h, 9h, 11h30… Il a fallu attendre 14h15 pour que la compétition soit lancée. Autant vous dire que le public arrivé sur la plage dès 7h du matin était chauffé à blanc le temps que la compétition débute.

Premier à se jeter à l’eau, Michel Bourez a vraiment manqué d’espace pour exprimer son surf sur les petites droites qui passaient. Pendant ce temps, Italo Ferreira profite d’une première petite rampe sur une gauchette pour envoyer un air full rotation. Le ton est donnée et sur les vagues suivantes il continue à envoyer des airs jusqu’au sable. Littéralement ! Il a fini une vague par un frontside air replaqué directement sur la plage.


Sans doute le favori du public portugais, Gabriel Medina a ensuite réalisé le même genre de festival aérien pour éliminer Matt Wilkinson. Le duel des goofies brésiliens était donc un airshow annoncé pour la première demie. Et ça n’a pas manqué, les deux se sont livré coup sur coup. Et alors qu’on voyait Medina s’envoler vers une finale dans laquelle il aurait pu trouver une deuxième couronne, Ferreira a porté le dernier coup avec une rotation parfaitement replaquée.

JOUR J POUR JOAN DURU

De l’autre côté du tableau, Julian Wilson devait remporter son quart pour s’assurer que la course au titre se prolonge à Hawaii. Mais on préférait quand même voir son opposant l’emporter, puisqu’il s’agissait de Joan Duru.

Dans une série qui démarre lentement, le Landais patiente jusqu’à trouver une droite qu’il arrose de 5 rollers bien placés pour s’adjuger un 7 tout rond. On attend une réponse épicée de Wilson… Mais elle ne viendra jamais ! Duru assure un second score et après Toledo jeudi, fait à nouveau tomber un prétendant au titre.

Face à Owen Wright en demie, le Français attaque avec air sur une gauche qu’il termine avec deux rollers. De l’autre coté l’australien obtient un score similaire sur deux gros turns backside. Mais Joan ne change pas son plan de base pour autant. Il est patient… et devinez quoi ? Il retrouve une droite ponctuée de 5 manoeuvres sans aucun temps mort. Il est là l’incroyable surf backside qui fait la réputation du surfeur chaouche !

Conscient qu’il est dans les cordes, Wright attendra les bonnes vagues pour remonter son retard, mais ses efforts tardifs ne suffiront pas. Joan est en finale !

FERREIRA AU FINAL

Après avoir fait tomber des titans, Duru n’allait pas trembler devant Ferreira.
Il attaque la finale en exprimant sa puissance backside pendant qu’Italo cherche ses marques. Mais le Brésilien ne va pas bugger longtemps. En l’espace de deux minutes il enchaîne deux gauches lourdement marquées par son attaque aérienne. Bam ! Bam ! Son total monte de suite à près de 16 points, et cette fois la barre sera trop haute pour le surfeur tricolore.

Alors que Ferreira score ici sa troisième victoire de la saison, Duru signe à Supertubos la meilleure performance de sa carrière. Lui qui n’était jamais allé plus loin que les quarts a trouvé le chemin de le finale au moment où il en avait le plus besoin, puisque cette énorme perf  le remet dans les clous pour la qualification. Désormais 23e alors que 22 surfeurs se requalifient, Il lui faudra encore valider son billet pour 2019 avec un résultat à Pipeline. 
C’est là aussi que se jouera la dernier acte du titre mondial. Medina a un solide avantage, mais il lui restera aussi un peu de boulot pour écarter définitivement Wilson et Toledo… 
Vivement décembre !

                                  


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