Julian Wilson domine le premier jour à Rio

L'Australien a posté le meilleur score de la journée dans des vagues d'un mètre peu évidentes, tandis que Medina était à la peine et que Flores se qualifiait pour le troisième tour.

10/05/2012 par Romain Ferrand

BILLABONG RIO PRO – BRÉSIL (World Tour / Jour 1) La première journée du Billabong Rio Pro a fait la part belle, hier, aux carves en tout genre sur le spot secondaire d’Arpoador, mollement secoué par des vagues propres mais dépassant rarement 1 mètre. Dans ces petites conditions, force est restée à la plupart des « grosses » têtes du Tour, à l’image de l’Australien Joel Parkinson (16,00), qui a rapidement mis combo Matt Wilkinson (Aus, 10,23) et la wild card brésilienne Peterson Crisanto (9,70). Même facilité pour Mick Fanning (Aus, 16,34, photo), Owen Wright (Aus, 13,60) et à un dégré moindre Taj Burrow (Aus, 16,16) et Josh Kerr (Aus, 11,86), tous les quatre qualifiés directement pour le round 3. Un festival aussie complété par la meilleure note (9,27) et le plus gros score (17,14) envoyés par un Julian Wilson affamé. Pas de souci majeur non plus pour le Sud-Africain Jordy Smith (13,57), malgré le regain de forme du vétéran américain CJ Hobgood (13,24).

« Après mon élimination d’entrée à Trestles la semaine dernière suite à une interférence, cette qualification est pour moi, un peu, comme une rédemption », analysait Julian Wilson, éjecté également au 1er tour à Bells Beach. « En arrivant ici, j’ai souvent été frustré, et je tenais absolument à prendre un bon départ cette fois-ci. Dans mon heat, les vagues étaient amusantes et j’avais envie de bien faire. »

De Souza fait fi de la pression

Représenté en nombre (neuf), le camp brésilien n’a pas été en reste. Roi de Rio l’an dernier, Adriano de Souza peut profiter de l’absence de Kelly Slater, forfait sur blessure, pour prendre les commandes du World Tour à l’issue de cette troisième étape. Hier, « Mineirinho » (14,80) n’a pas tremblé pour passer les obstacles Kai Otton (Aus, 14,53) et Willian Cardoso (Bré, 11,40) : « J’adore surfer ici. Il y a beaucoup de pression sur moi en raison de l’absence de Kelly (Slater). Je sais que si je réussis un bon parcours à Rio, je peux prendre la tête du World Tour, même si il est encore trop tôt pour envisager le titre. »

La (relative) surprise est venue de la qualification d’Alejo Muniz (14,93), qui a dominé le heat 12 quasiment de bout en bout, face à Adam Melling (Aus, 12,57) et surtout John John Florence (Haw, 9,16), clairement sans rythme dans les ondes d’Arpoador. Michel Bourez (11,57) a pour sa part fait les frais de la technique de Miguel Pupo (13,90), tandis que le Portugais Tiago Pirès (13,17) pourra s’en vouloir de ne pas avoir dénicher une bonne deuxième vague pour accompagner son 9,07, récompense d’un bel enchaînement turns – floater. En repêchage, Bourez devrait pouvoir faire parler son expérience face au Brésilien Tomas Hermes.

Tranquille comme Florès

Quant à Gabriel Medina, débarqué à Rio auréolé de son impressionnant succès au Nike Lowers Pro, le prodige auriverde a confirmé… ses difficultés sur le Dream Tour depuis le début de la saison. Comme à Snapper Rocks et à Bells Beach, le surfeur de Maresias (14,24) devra en passer par un 2e tour de repêchage (face à Crisanto) pour poursuivre sa route. C’est l’Australien « Ace » Buchan (15,00) qui s’est chargé du crime de lèse-majesté, en résistant au chouchou du public brésilien. « C’est sûr, une rivalité existe entre Gabriel et moi », souriait malicieusement Buchan. « Il m’a donné une fessée en demi-finale à Trestles, et lorsque le tirage au sort a changé, je savais que ça allait de nouveau être un heat compliqué. Ca m’a tiré vers le haut. J’ai beaucoup de respect pour lui et je suis certain qu’il va faire de belles choses dans les jours à venir. »

Et Jérémy Florès ? Tout va bien pour lui, merci. Agacé et déçu par sa défaite face à Glenn Hall en quart de finale du Nike Lowers Pro, le Français (13,84) a fait preuve d’une belle maturité pour s’éviter un retour du jeune surfeur US Kolohe Andino (10,17) et du Brésilien Heitor Alves (9,37). L’aventure brésilienne 2012 ne fait que débuter pour le demi-finaliste de la dernière édition.

Chez les filles, du (très) beau monde en repêchage

Il n’est jamais évident de sortir d’un 2e tour de repêchage, avec toute la pression engendrée par la menace d’une élimination précoce… Pauline Ado et Justine Dupont ne connaissent que trop bien cette désagréable sensation : en quatre manches du Women’s World Tour cette saison, les deux Françaises ont fait de ce round 2 un passage obligé (pour une seule qualification, de la Canaulaise à Dee Why).

À Rio comme auparavant en Australie et en Nouvelle-Zélande, Ado et Dupont ne s’éviteront pas ce tour à quitte ou double. Dernière de son heat hier derrière l’Hawaiienne Malia Manuel (11,66) et l’Australienne Laura Enever (11,10), l’Hendayaise (9,77), pourtant en tête jusqu’à cinq minutes du terme, retrouvera au round 2 la Néo-Zélandaise Paige Hareb, qui l’a sortie au même stade de la compétition à Taranaki. La partie sera plus difficile pour la Canaulaise (8,33), deuxième de sa série du 1er tour derrière l’intouchable Tyler Wright (Aus, 13,77) mais juste devant… Paige Hareb (8,27), et qui devra composer avec l’Américaine Courtney Conlogue, victorieuse à Dee Why !

Moins habituées à connaître les affres du repêchage, les deux Australiennes en lice pour le titre mondial 2012, Steph Gilmore et Sally Fitzgibbons devront pourtant s’y coller. La quadruple championne du monde a subi la loi de la surprenante junior hawaiienne Alessa Quizon, lauréate fin janvier du Billabong World Junior. Pour 0,10 point, « Sal » s’est elle inclinée face à sa compatriote Rebecca Woods (14,07-14,17). La tenante du titre Carissa Moore (Haw, 14,63) est pour sa part bien rentrée dans le contest en survolant la Brésilienne Jacqueline Silva (5,80) et la pauvre Coco Ho (Haw, 0,27).

Plus d’infos, de photos et de vidéo sur le site du Billabong Rio Pro.

Retrouvez les étapes du World Tour en Live sur la Chaîne TV MCS Extrême.

Vincent Martin

Plus d’infos sur le World Tour sur Planète Surf


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2 commentaires

  • clo33
    11 mai 2012 11h01

    Mon favoris n°1, le surf nouvelle génération,efficace autant dans les airs que sur le rail et très professionnel.

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  • paul cinho
    10 mai 2012 12h54

    jespere bien que julian va trouver un bon rythme sur le tour car il a vraiment un potentiel énorme, dans les airs comme sur l’eau il vaut largement G Medina..Alors espérons qu’il se révèle bientôt pour qu’il soit bien classé en fin de saison. Il me rappelle dans, imbattable en free surf..meilleures vidéos du globe mais en compet capable du perfect 20 comme du 2,5
    VAMOS JULIAN!!!

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