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Martin Biger

Rencontre avec un jeune photographe qui sublime les vagues et les lumières du Finistère.

29/12/2019 par Rédaction Surf Session

Martin Biger est en terminale et est passionné de photo depuis tout petit. Mais, s’il y a bien une chose que le jeune breton aime autant que la photo, c’est l’océan. Mélangez ses deux passions dans un décor aussi grandiose que la Bretagne et voilà le résultat. Martin nous fait (re)découvrir les spots du Finistère, en jouant subtilement avec les contrastes et les lumières.

Un talent qui méritait qu’on le dérange en pleine période du bac pour lui poser quelques questions !

Salut Martin, est-ce que tu peux nous raconter tes débuts, quand et comment as-tu été attiré par la photo ?


Je fais de la photo depuis que je suis petit avec les appareils photo que je trouvais à la maison. Un jour, quelqu’un de mon entourage a acheté un reflex et je l’ai suivi. La photographie a pris plus d’importance lorsque je me suis mis au surf. Je partais surfer avec mes amis et au bout d’un moment, j’ai réalisé que je préférais faire des photos que de prendre des vagues (même si je continue encore un peu à surfer ). J’adore l’océan, donc photographier du surf est venu naturellement.

Au-delà de la photographie de surf, je suis passionné par la photo en général. Je fais également des portraits ou des paysages. C’est quelque chose que l’on voit moins quand on regarde mon Instagram.

Et aujourd’hui, ton matos ressemble à quoi ?


J’ai un Nikon D750 et je varie les objectifs. Pour mon caisson étanche, j’en ai trois différents : un 85 mm, un 50 mm et un 20mm. Pour les photos prises de la terre, j’utilise mon 300 mm.

Sur quels genres de couleurs ou de détails t’arrêtes-tu ?


Je fais plutôt attention aux contrastes de lumière mais j’aime aussi photographier les gens qui vont à l’eau, particulièrement ceux que je connais bien. Alors quand je vois une belle scène avec une jolie lumière, ou un beau conte-jour, je me lâche.

Quelle est ta conception de la photo de surf parfaite ?


Ce serait soit un paysage avec quelqu’un qui marche, soit un surfeur dans un tube avec les rayons du soleil dans la vague ou quelque chose dans le genre.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?


Valentin Figuerãs (retrouvez son local focale). C’est un photographe de chez moi et c’est lui qui m’a appris la photographie de surf, je dirais même la photo en général. J’aime aussi beaucoup le travail de Morgan Maassen.

Quelle est la meilleure session que tu aies vécu derrière l’objectif ?


J’en ai plusieurs ! Dès que je fais des photos de surf c’est un bon moment. Mais à choisir j’hésite entre deux. La première ce serait cet hiver en Indonésie. Il y avait des grosses conditions et les vagues étaient parfaites. J’ai décidé d’aller à l’eau avec mon caisson. Le line-up était à 200 m du bord donc j’ai dû nager à contre courant. C’était hyper physique mais les vagues étaient juste dingues.

Sinon je me souviens aussi d’une session en Bretagne. On voulait surfer avec des amis mais les conditions étaient vraiment nulles partout. On a appelé du monde pour savoir où est-ce que ça marcherait. Finalement, on a roulé pendant 1h30. Arrivés sur place, c’était juste parfait et on a surfé pendant deux heures.

« J’ai de la chance parce que en Bretagne, la côte est ultra découpée. Il y a énormément de baies, de falaises etc. Donc les paysages ne sont jamais vraiment les mêmes. Personnellement, j’aime changer de point de vue, essayer des choses que l’on ne voit pas habituellement, trouver de nouveaux angles. »

Martin Biger
Martin Biger surf photographie Aurelien Buffet
Martin Biger surf photographie
Martin Biger surf photographie
Martin Biger surf photographie
Martin Biger surf photographie Ewen Le Bars
Martin Biger surf photographie Adrien Boedec
Martin Biger surf photographie Tom Esteva

Si tu devais choisir un spot en Bretagne à shooter ?


La Torche. Déjà ce n’est pas très loin de chez moi et en plus il y a toutes sortes de vagues. Il y aussi un côté très sauvage avec la pointe et les dunes qui est plutôt photogénique. Sinon, j’aime aussi shooter quelques secret spots de chez moi qui peuvent être bien mieux que la Torche avec certaines conditions.

Justement, y a-t-il des spots que tu t’interdis de shooter, de peur de révéler des indications géographiques ?


Pas vraiment. Je trouve que c’est dommage de ne pas shooter un spot alors qu’il y a de bonnes vagues. Donc je ne me prive pas de photographier un spot même si celui là est « secret ». Après, je ne mettrai pas la localisation ou je publierai les photos plus tard.

Toi qui shootes principalement du côté de la Bretagne, comment fais-tu pour innover dans tes prises de vues ?


J’ai de la chance parce que en Bretagne, la côte est ultra découpée. Il y a énormément de baies, de falaises etc. Donc les paysages ne sont jamais vraiment les mêmes. Personnellement, j’aime changer de point de vue, essayer des choses que l’on ne voit pas habituellement, trouver de nouveaux angles.

As-tu déjà voyagé pour la photographie ?


Non mais quand je voyage je prends obligatoirement mon appareil photo. Aux vacances de février, je suis parti trois semaines en Indonésie avec des amis qui surfaient donc j’ai pris mon matos.

Quelle(s) destination(s) te font rêver pour shooter ?


C’est une question que je me pose tout le temps ! Je dirais dans l’Ouest de l’Australie ou alors la Tasmanie pour ses paysages.

Des pros que tu rêverais de shooter ?


Je ne suis pas beaucoup les pros ni le Tour. Avant je regardais les compétitions mais j’ai arrêté par manque de temps. Mais s’il faut choisir un surfeur, je dirais Joel Parkinson.

Tu serais intéressé par la vidéo ?


Pas plus que ça. Ce que j’aime avec la photo c’est le côté très artistique. J’aime me dire que sur une photo je peux retoucher à ma façon, changer les couleurs ou d’autres détails. Avec la vidéo on perd ce côté là.

Écrit par Jeanne Dauthy


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